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Bleus I France - Allemagne I Konaté – Upamecano, la charnière oubliée

Vincent Bregevin

Mis à jour 20/03/2024 à 11:29 GMT+1

C'était le premier choix de Didier Deschamps à l'heure de rebâtir la défense centrale de l'équipe de France après le Mondial. Le duo Ibrahima Konaté – Dayot Upamecano avait réussi des débuts prometteurs l'an dernier. Mais le sélectionneur n'a plus été en mesure de l'aligner depuis le mois de juin. A trois mois de l'Euro, il peut relancer une charnière oubliée même si le contexte est délicat.

Mais alors qui sera le troisième appelé aux JO ?

Il y a un an, c'était la charnière du futur. Comme une aubaine dans une période post-Mondial toujours délicate. Surtout en défense centrale, un secteur amputé d'un cadre emblématique après la retraite internationale de Raphaël Varane. Il y avait fatalement des interrogations. Dayot Upamecano, 25 ans, et Ibrahima Konaté, 24 ans, les avaient en partie levées. Associés pour les premiers matches après le Mondial au Qatar, les deux centraux tricolores avaient fait bonne garde contre les Pays-Bas (4-0) et en Irlande (0-1). Deux clean-sheets pour symboliser les promesses d'un duo déjà mis en place contre l'Australie (4-1) et en fin de match contre l'Argentine (3-3 a.p., 2-4 t.a.b.) à la Coupe du monde.
Une nouvelle victoire sans but encaissé en juin dernier face à la Grèce (1-0) avait confirmé la tendance. Mais il n'y a pas eu de lendemain jusqu'ici. Les blessures sont passées par là. Konaté avait manqué le rassemblement de septembre pour un problème aux ischio-jambiers de la cuisse gauche. Upamecano celui d'octobre en raison d'une entorse d'un ligament du genou gauche. Et Konaté avait de nouveau fait défaut en novembre, toujours pour ce souci aux ischio-jambiers. Si bien qu'à ce jour, la charnière du futur n'a été alignée qu'à trois reprises sur les onze derniers matches des Bleus.

Blessure et méforme

Mais pour la première fois depuis juin dernier, les deux hommes sont opérationnels en même temps pour un rassemblement de l'équipe de France. L'occasion de rattraper le temps perdu ? Le doute est permis. Konaté, toujours en délicatesse avec sa cuisse, n'a pas participé à la défaite de Liverpool contre Manchester United en quart de finale de la Cup dimanche (3-4 a.p.). Sa participation aux matches face à l'Allemagne et au Chili n'est pas encore totalement acquise, même s'il fait partie du groupe de Didier Deschamps.
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Pour Upamecano, associé à Varane en charnière lors du dernier Mondial, c'est plutôt l'état de forme actuel qui inquiète. Il avait connu une semaine catastrophique en février, passant au travers dans le choc de Bundesliga perdu face au Bayer Leverkusen (3-0) avant de se faire expulser contre la Lazio Rome (1-0) en Ligue des champions, puis lors de la défaite à Bochum (3-2) en championnat quatre jours plus tard. Depuis, il n'a plus démarré un match du Bayern, restant notamment sur le banc lors des succès éclatants du club bavarois contre Mayence (8-1) et Darmstadt (2-5).

Beaucoup d'options, peu de garanties

Soucieux du temps de jeu de ses hommes en club, Deschamps a quand même des raisons de se servir des rendez-vous avec l'Allemagne et le Chili pour relancer l'un de ses cadres. Le sélectionneur a d'autres options, qui n'offrent cependant pas toutes les garanties. Benjamin Pavard signe une excellente saison à son poste favori dans l'axe droit de la défense de l'Inter. Mais il ne sera pas forcément aussi à l'aise dans une ligne arrière à quatre éléments que dans le système à trois centraux de Simone Inzaghi.
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William Saliba rayonne lui aussi avec Arsenal, mais peine à reproduire le même niveau de performance avec les Bleus, à l'image de ses difficultés contre l'Allemagne (2-1) et la Grèce (2-2). Lucas Hernandez évolue de plus en plus souvent dans l'axe au PSG, mais le Parisien est sorti après un problème musculaire lors de la victoire à Montpellier (2-6). Enfin, Jules Koundé reste une possibilité ans l'axe, son registre de prédilection, après avoir affiché ses limites en tant qu'arrière droit chez les Bleus. Mais c'est bien à ce poste de latéral qu'il évolue au Barça depuis le début de l'année.

Un secteur qui nécessite des automatismes

Aucun joueur ne se détache vraiment comme une option à prioriser pour les premiers rendez-vous des Bleus en 2024. Deschamps a toujours la possibilité de tester une autre charnière, mais l'occasion de remettre le duo Konaté – Upamecano semble trop évidente pour qu'il passe à côté, si le sélectionneur en a la possibilité. Dans son esprit, cette association reste vraisemblablement son premier choix et les résultats positifs enregistrés au printemps dernier, même s'ils sont lointains, ont quand même de quoi l'encourager à poursuivre dans cette voie.
Surtout, le temps lui est compté. L'équipe de France n'a plus que quatre matches, ceux face à l'Allemagne et aux Chili en ce mois de mars, et deux autres début juin face à des adversaires à définir, pour préparer l'Euro 2024. La charnière est typiquement l'un des secteurs qui nécessite un travail approfondi des automatismes. Konaté et Upamecano ont cette base, plus que les autres centraux tricolores, et même s'ils n'ont pas été associés depuis neuf mois. Leur duo est un peu tombé dans l'oubli. Mais si les deux hommes sont enfin aptes au même moment, c'est l'occasion idéale pour le remettre au goût du jour.
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