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France - Canada | Comment Didier Deschamps veut rendre les Bleus "moins prévisibles"
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Publié 09/06/2024 à 01:12 GMT+2
Même si certains de ses hommes sont blessés, Didier Deschamps a une idée très claire du onze avec lequel il souhaite débuter l'Euro 2024. Il a, aussi, mis en place de nouveaux circuits pour rendre son équipe plus efficace au pressing et sur le plan offensif. La progression doit se poursuivre et les réglages sont à peaufiner, ce dimanche face au Canada (21h15). Et vite.
Faut-il tout changer pour Kanté en équipe de France ?
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Voilà près d'une décennie que les Bleus savent où ils vont et ce qu'ils visent. Sur cette période, ils n'ont pas toujours donné l'impression de maîtriser le fond mais avant l'Euro 2024 et le dernier match de préparation face au Canada, ce dimanche (21h15), Didier Deschamps semble avoir, tactiquement, les idées claires.
Mercredi, face au Luxembourg (3-0), le sélectionneur a peaufiné une partie de ses plans défensif et offensif. La faiblesse de l'adversaire n'a pas franchement permis d'en juger toute l'efficacité. C'est en cela que la confrontation face à une équipe "plus forte athlétiquement" et dotée d'un certain nombre d'atouts (Jonathan David, Alphonso Davies, Stephen Eustaquio) doit apporter plus de réponses.
Tactiquement, l'habituel 4-2-3-1 de "DD" est désormais beaucoup plus mouvant. En phase de pressing, il devient plutôt un 4-4-2, Antoine Griezmann jouant le premier rideau aux côtés de Kylian Mbappé. "On est devant deux lignes de quatre et l'idée est de défendre ensemble, en étant compacts, a confié le joueur de l'Atlético en conférence de presse samedi. On veut être une équipe solide et difficile à attaquer."
Mbappé attaquant le plus avancé... et le plus libre
Là, la marge de progression est grande : "Défensivement, sur le pressing, on n'a pas bien fait certains trucs", a lâché le chouchou de Deschamps dont le rôle est encore capital puisqu'il doit, plus que jamais, jouer le chef d'orchestre. Pour ne pas frustrer Kylian Mbappé tout en apportant un peu plus de sécurité à Théo Hernandez sur le côté gauche, le sélectionneur a installé Marcus Thuram sur l'aile mais offert beaucoup de liberté à ses attaquants.
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Et maintenant, comment ne pas faire débuter Kanté ?
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"C'est à moi de m'adapter et de voir ce que font mes coéquipiers pour trouver des espaces", a analysé le joueur de 33 ans. Sans Olivier Giroud, et avec des éléments plus mobiles devant lui, le Mâconnais peut s'autoriser à évoluer plus près de la zone de vérité. "Mais ça va aussi dépendre de ce que fait l'équipe adverse, a-t-il noté. Il faut trouver l'équilibre."
Face au Luxembourg, il a plusieurs fois combiné avec Mbappé et créé du danger, dans le rôle du receveur (une frappe sur le poteau) ou du passeur (une reprise de volée de néo-Madrilène détournée par le gardien). Dans les 30 derniers mètres, les Bleus ont été appliqués à défaut d'être brillants et là aussi, la marge est importante.
"Il y a des ajustements, des positionnements un peu différents qui ont pour but de nous rendre moins prévisibles pour l'adversaire, a détaillé Didier Deschamps. Ça vient aussi des discussions que j'ai avec les joueurs. On recherche des petites modifications pour être plus complémentaires et faire en sorte d'avoir une bonne bascule entre la défense et l'attaque."
En phase de construction, l'équipe de France opère désormais dans un 3-2-5 qui présente beaucoup d'avantages. Notamment parce qu'il offre plus de confort à Jules Koundé, rarement à l'aise quand il doit s'occuper exclusivement du couloir. Mais pas seulement. "C'est plus difficile pour l'adversaire de venir nous chercher, a assuré Deschamps. Il faut que le porteur du ballon ait au moins deux options pour 'verticaliser' le jeu. Et c'est aussi lié aux caractéristiques de Théo."
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Droits TV : "La Ligue 1 va vivre un été meurtrier"
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Le latéral de l'AC Milan s'est ainsi souvent retrouvé sur la même ligne que l'ailier droit (Randal Kolo Muani face au Luxembourg, qui laissera sa place à Ousmane Dembélé) et a parfois eu beaucoup de champ libre. La solution fut intéressante face à un bloc bas. Mais à quel point cela sera préjudiciable devant des équipes plus à l'aise en contres ?
"On devra rationaliser un petit peu parce que ça peut amener à faire des efforts défensifs plus importants", a averti le sélectionneur. Deschamps teste des formules mais il n'a, bien entendu, pas mis de côté l'obsession pour l'équilibre avec laquelle il a toujours composé. Et énormément gagné, depuis près de dix ans.
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