Michel Platini se lance dans la course pour briguer la présidence de la FIFA

Cette fois-ci, c’est officiel. Attendue depuis plusieurs jours, la candidature de Michel Platini a été annoncée par le principal intéressé ce mercredi. L'actuel patron de l'UEFA a officialisé la nouvelle via une lettre adressée aux présidents des 209 associations membres. La prochaine élection du président de la FIFA aura lieu le 26 février prochain suite à la démission de Sepp Blatter, empêtré dans des affaires de corruption, en juin dernier.

"C’est une décision très personnelle, mûrement réfléchie, dans laquelle se mêlent les considérations propres à l’avenir du football et celles qui tiennent à mon propre parcours", a fait savoir Platini. Après le scandale qui a éclaboussé l'instance suprême du football mondial, Platini est rapidement apparu comme l'homme capable de lui redonner de la crédibilité. Dans sa lettre, il dit vouloir oeuvrer pour "les intérêts du football" et rendre à la Fifa "sa dignité et la position qu'elle mérite". Mais avant de se déclarer candidat, l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France a tâté le terrain. Pas question pour lui de se lancer dans une campagne à l'issue incertaine.

"C’est aussi la conséquence des chaleureux témoignages d’estimes, de soutiens et d’encouragements que nombre d’entre vous m’ont prodigués", a poursuivi le triple Ballon d'Or. Il sait qu'il peut compter sur des soutiens de poids et bénéficie déjà de ceux de quatre des six confédérations. Seules l'Afrique et l'Océanie lui résistent encore.

"Il est des moments dans la vie où il faut forcer son destin", précise-t-il encore. "Je suis à l’un de ces instants décisifs, à la jonction du cours de ma vie et des événements qui dessinent l’avenir de la FIFA." Alors que la date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 26 octobre, soit quatre mois avant le congrès électif, les autres postulants déclarés semblent n'avoir que peu de chances d'inquiéter Platini.

L'ancienne légende brésilienne Zico ne dispose d'aucune assise au sein des instances internationales. Le président de la Fédération libérienne de football, Musa Bility, est inconnu hors des cercles africains. Quant au prince jordanien Ali Bin Hussein, opposant malheureux de Blatter en mai et qui s'était dit "prêt" à retenter sa chance, il devrait se ranger derrière Platini et la candidature venue de l'UEFA, son principal allié il y a deux mois. C'est donc un boulevard qui semble s'ouvrir devant lui.