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Officiel : Luis Rubiales démissionne de son poste de président de la Fédération espagnole

Jeremie Bernigole

Mis à jour 11/09/2023 à 07:52 GMT+2

Après des semaines de tourmente suite au baiser qu'il avait adressé à Jennifer Hermoso suite à la victoire de l'Espagne à la Coupe du monde féminine, et après s'être accroché à son poste, Luis Rubiales a annoncé dans un communiqué avoir démissionné de la présidence de la Fédération espagnole de football. Le poste n'était, selon lui, plus tenable avec les procédures ouvertes.

Luis Rubiales

Crédit: Getty Images

Luis Rubiales n'est plus le président de la Fédération espagnole de football (RFEF). Acculé et lâché de toute part pour avoir embrassé de force la joueuse Jennifer Hermoso après la finale de la Coupe du monde féminine remportée par l'Espagne le 20 août à Sydney, le dirigeant a annoncé sa démission ce dimanche soir durant une interview accordée à Piers Morgan.
"Je vais démissionner parce que je ne peux plus continuer à faire mon travail", a-t-il déclaré face au journaliste britannique. Rubiales était suspendu par la FIFA pendant 90 jours à compter du 26 août. Le parquet espagnol a ouvert une enquête pour "agression sexuelle" à l'encontre de l'ancien défenseur d'Alicante. Son inculpation a été demandée il y a deux jours.
Ses propos tenus dans l'émission de TalkTV ont été suivis d'un communiqué diffusé sur la plateforme X. "Aujourd'hui, à 21h30, j'ai transmis au Président en exercice, M. Pedro Rocha, ma démission du poste de président de la RFEF. Je l'ai également informé que j'ai fait de même pour mon poste à l'UEFA. Après la suspension rapide par la FIFA, en plus du reste de la procédure à mon encontre, il est clair que je ne suis pas en mesure de faire face à la situation. Le fait d'attendre et de s'accrocher ne va pas contribuer à quelque chose de positif, ni pour la Fédération, ni pour le football espagnol", a-t-il écrit.
L'équipe nationale féminine avait en effet déclaré qu'elle ne jouerait plus aucun match tant qu'il n'aura pas été démis de ses fonctions. La sélection masculine avait également apporté son soutien aux récentes championnes du monde.

"Faire triompher la vérité"

Rubiales, 46 ans, a fini par céder aux appels à la démission après s'être longtemps accroché à son poste. Il avait notamment convoqué une assemblée générale extraordinaire le 25 août durant laquelle, dans une scène lunaire, il avait seriné qu'il resterait à la tête du football ibérique, critiquant un "faux féminisme".
Depuis le 20 août, il n'a cessé d'affirmer que le baiser qu'il a donné à Hermoso était, selon lui, consenti par la joueuse. Faux, a rétorqué cette dernière, qui a avoué s'être "sentie vulnérable d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans consentement de (sa) part". Soutenue par la classe politique du pays et des personnalités sportives comme Pau Gasol et Iker Casillas face à ce geste qui a suscité une vague d'indignation et de protestations dans le monde, l'attaquante de Pachuca a porté plainte mercredi dernier contre le désormais ex-patron de la RFEF. Jorge Vilda, le sélectionneur de la Roja et proche de Rubiales, a, lui, été évincé et remplacé par son adjointe Montsé Tomé.
Dans son communiqué, Rubiales se dit décidé à défendre son "honneur" et son "innocence" : "Je dois regarder l'avenir. J'ai foi en la vérité et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la faire triompher. Mes filles, ma famille et les personnes qui m'aiment ont subi les effets d'une persécution excessive, ainsi que de nombreux mensonges, mais il est également vrai que dans les rues, de plus en plus chaque jour, la vérité l'emporte."
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