JO Paris 2024 - Football - Malgré la défaite de la France contre l'Espagne, bien savourer la médaille d'argent

L'équipe de France n'est pas allée au bout de son rêve en s'inclinant en finale du tournoi olympique vendredi soir, contre l'Espagne (3-5 a.p.). A l'arrivée, c'est toutefois une médaille d'argent qui pèse lourd. Parce qu'elle n'est que la deuxième de l'histoire du football français aux JO, et qu'elle vient mettre fin à une aventure tout sauf linéaire.

Scénario dingue mais crève-coeur : le résumé de la finale des Bleuets perdue face à l'Espagne

Video credit: Eurosport

"C’est difficile de célébrer cette médaille, mais il le faut. C’est la première fois de ma vie que je perds une finale, mais à l’arrivée tu gagnes une médaille". Thierry Henry a parfaitement résumé ce sentiment partagé que procure les breloques en argent, souvent récupérées dans les larmes, là où le bronze est savouré comme il se doit. Vendredi au Parc des Princes, les Bleus étaient argentés mais abattus après s'être inclinés en finale du tournoi olympique contre l'Espagne (3-5 a.p.).
Rageant, bien sûr, au bout d'un match aux airs de France - Argentine, qui a vu la France mener, être menée de deux buts, revenir, puis re-céder. Mais pas illogique : la formation de Thierry Henry a chuté face à une équipe plus homogène et cohérente tactiquement qu'elle. Une Roja qui s'est engouffrée plus franchement que les autres dans les failles défensives des Bleus, déjà flagrantes en poules contre des adversaires bien plus faibles.
L'Espagne a rappelé qu'elle jouait avec une identité forte, qu’elle cultive dans toutes ses catégories de sélection et qui transpire dans son championnat. Pas la France, qui a débuté certains matches avec des joueurs - Andy Diouf, Johann Lepenant - qui étaient dans le groupe des réservistes au début du tournoi, et avec beaucoup d'éléments qui se découvraient. Impossible, dans ces conditions, de travailler autrement que dans l'urgence.
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Miracle au Parc des Princes : les Bleus égalisent dans les arrêts de jeu face à l'Espagne

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Et l'adaptation. Le maître mot de cette quinzaine, mais surtout des semaines l'ayant précédé. On imaginait, il y a quelques mois, un onze de départ XXL, avec Kylian Mbappé, Antoine Griezmann ou Raphaël Varane ? Thierry Henry a finalement composé avec ceux que les clubs ont bien voulu lui laisser. Et aucun premier choix. Plutôt des deuxièmes, troisièmes voire quatrièmes.
J'ai dit aux joueurs d'être fiers
Ses "jokers" de plus de 23 ans ? Un Jean-Philippe Mateta méconnu du très grand public, qui a très mal commencé son tournoi avant de le finir en apothéose. Un Alexandre Lacazette qui pensait avoir tiré un trait sur le maillot bleu, d'abord décisif, ensuite transparent. Même lorsqu'il a cru avoir bouclé son groupe, le sélectionneur des Bleuets a vu Khephren Thuram, fraîchement recruté par la Juve, le quitter. Tout comme le réserviste Lesley Ugochukwu, rappelé par Chelsea à quelques jours de l'entame du tournoi.
Reste que la mayonnaise a pris. Malgré les innombrables refus. Malgré les coups durs. Que la France a une nouvelle fois prouvé à quel point son vivier, notamment offensif, est profond. Avec une très belle récompense au bout. "J'ai dit aux joueurs d'être fiers, qu’on était médaillés après une soirée extraordinaire", a déclaré Henry. Une médaille aux Jeux, ce n'était arrivé qu'une fois à l'équipe de France, lors de son succès en 1984. Il faut bien l'avoir en tête.
"Tout le monde a pris du plaisir. Il y a eu de l’émotion, une médaille et un beau parcours", a poursuivi le champion du monde 1998. Tout l'opposé de Tokyo 2021, où Téji Savanier, André-Pierre Gignac, Florian Thauvin et les autres étaient éliminés en poules. C'était il y a seulement trois ans. Alors, pas question de bouder l'argent.
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Un piqué façon coup de poignard : le but du 4-3 pour l'Espagne

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