JO 2024 - L’argent et une résurrection : Thierry Henry, contrat rempli avec la médaille d'argent des Bleus
Moribonde à Tokyo, l’équipe de France olympique a certes cédé en finale face à l’Espagne (3-5 a.p.) mais elle ramène une médaille d’argent malgré les embûches des six derniers mois. L’architecte de ce succès s’appelle Thierry Henry, qui a su souder un groupe fait de bric et de broc. Lui a toujours cru en ses hommes.
Thierry Henry aux JO de Paris
Crédit: Getty Images
Il était venu pour incarner une ambition. Thierry Henry, sa stature, son palmarès, son image, celle d’une icône bleue, pour remettre à l’endroit l’équipe la plus mal lotie du foot français : les Espoirs. Une association qui devait servir à sortir les Bleuets du trou dans lequel ils s’enterrent à chaque compétition et reconstruire la carrière à l’arrêt de coach Henry. La double mission est réussie. Ce vendredi, l’équipe de France olympique a décroché sa première médaille depuis 40 ans.
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- Le tableau des médailles
Bien sûr, après la finale renversante face à l’Espagne (3-5 a.p.), le goût de l’argent était amer pour des Bleus qui se sont vus chanter la "Marseillaise". Mais l’Espagne était plus forte et l’histoire reste une sacrée réussite : "C’était un moment magique, un beau souvenir, a quand même expliqué Henry. C’est difficile de célébrer cette médaille, mais il le faut. C’est la première fois de ma vie que je perds une finale, mais à l’arrivée tu gagnes une médaille. C’est la force des JO. J’ai dit aux joueurs d’être fiers, qu’on était médaillés après une soirée extraordinaire. Je ressens une grande fierté." Elle est légitime.
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Scénario dingue mais crève-coeur : le résumé de la finale des Bleuets perdue face à l'Espagne
Video credit: Eurosport
Plans B, C, D, E...
Avant les JO, il a passé six mois à tenter de constituer un groupe, six mois d'embûches. Très vite, il fut assez clair que Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et toutes les stars des A, malgré leur envie débordante, resteraient sagement dans leur club. Après le rêve d'une Dream Team, Henry a dû activer les plans B, C, D, etc. Thierry Henry ou pas, les clubs gardent leurs meilleurs joueurs. Le Real Madrid, le PSG et quelques clubs de L1 lui font comprendre que son aura ne suffit pas à gommer les règles internationales. Le tournoi olympique n’est pas une compétition FIFA, donc chacun fait ce qui lui plaît.
Lille retient, par exemple, trois membres essentiels de l’équipe de France Espoirs : Lucas Chevalier, Lenny Yoro et Bafodé Diakité. Mais Henry avance, construit son groupe sur du sable en attendant les feux verts. Paris ne le donne pas, Zaïre-Emery et Barcola figurent sur la liste, mais jamais dans le groupe. Peu importe. Moins bling-bling, l’équipe va peu à peu se trouver une identité. Si le champion du monde 1998 a réussi une chose, c’est de créer un esprit de corps. Ces gamins-là s’aiment et se battront jusqu’au bout les uns pour les autres sous la tutelle d’un sélectionneur respecté.
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Thierry Henry aux JO de Paris
Crédit: Getty Images
"Je ne suis que reconnaissant envers le coach parce qu'il a eu confiance en moi pour m'appeler. Il a cru en moi", a notamment témoigné Alexandre Lacazette qui ne pensait jamais renouer le fil de sa carrière internationale avant qu’Henry lui tende la main. "Il y a eu une histoire avec une aventure extraordinaire, confirme Henry. Les joueurs ont gagné mon respect à vie, je leur ai dit. Ce groupe-là, on ne se retrouvera plus tous ensemble, mais c’est à vie pour moi."
L’équipe de France restait sur une humiliation à Tokyo. A domicile, elle ramène une médaille. Pas la plus belle mais les Bleus partaient de tellement loin. Et puis, ils ont eu droit à leur "Marseillaise" sur le podium. Celle d’un Parc des Princes merveilleux et d’une France qui a enfin retrouvé des ambitions avec son équipe de France olympique. Rien que pour ça, la mission Henry est réussie.
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