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Transferts | Karim Benzema, la demande de départ d'Al-Ittihad et l'annonce d'un crash pour la Saudi Pro League

Julien Pereira

Mis à jour 23/01/2024 à 16:47 GMT+1

Il n'y a désormais plus beaucoup de doutes. Déjà perceptible ces derniers jours, la volonté de Karim Benzema de quitter "temporairement" Al-Ittihad et la Saudi Pro League a été confirmée à l'AFP. S'il est encore difficile d'imaginer la tournure que va prendre la carrière du Français, son mal-être constitue déjà une grosse fissure dans la vitrine saoudienne. Avant de plus gros dégâts ?

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On nous avait pourtant juré le contraire. On nous avait certifié que ce projet saoudien serait bien différent de tous les précédents, assuré que cette Saudi Pro League new look n'avait rien de comparable avec les échecs de la MLS, de la Chine, de l'Inde ou du Qatar. L'Arabie saoudite avait un plan bien construit, un objectif final clair et puissant - du sport-washing destiné à renforcer sa position sur l'échiquier géopolitique mondial - et surtout, surtout, des moyens financiers sans précédent.
Mais à peine six mois après avoir écrasé la pédale d'accélérateur en attirant quelques-uns des meilleurs joueurs d'Europe, parfois avant même le crépuscule de leur carrière, patatras. Karim Benzema, le deuxième plus gros poisson attiré dans ses filets, derrière Cristiano Ronaldo, souhaiterait déjà aller voir ailleurs "temporairement".
Sans que l'on sache encore précisément ce qui se cache derrière cette volonté "temporaire", la nouvelle ne changera rien ou presque d'un point de vue sportif. D'abord parce que son club, Al-Ittihad, jugeait ses performances (9 buts et 5 passes décisives en 15 matches) insuffisantes. Ensuite parce que l'entité du PIF - le fonds souverain contrôlant les quatre plus grosses écuries du championnat - est écarté depuis longtemps de la course au titre. Aussi, et surtout, parce que tout le monde s'en contrefiche.

Benzema était la vitrine et l'écran de fumée

Les audiences télés du championnat saoudien aux quatre coins de l'Europe (et ailleurs) l'ont démontré : la Saudi Pro League a à peine plus existé après l'arrivée des stars qu'avant. Cristiano Ronaldo a eu beau répandre sa propagande un peu partout, l'effet de sidération face aux sommes investies n'a même pas été suivi d'un effet de curiosité.
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"Un championnat ne se crée pas avec 15-20 stars" : La fin du mirage saoudien ?

C'est précisément pour cette raison qu'un départ de Karim Benzema, ou simplement une volonté avérée de s'en aller, serait une catastrophe pour l'entreprise saoudienne. Les millions - voire les milliards - injectés n'ont servi qu'à bâtir un écran de fumée. Empilons les stars. Et voyons ce que cela donne. La vitrine, avec le meilleur joueur de l'année 2022 chipé au plus grand club du monde, avait de la gueule. Elle est déjà fissurée. Brisée.
Le risque, désormais est que tout ce qui se cachait derrière soit révélé au grand jour. Selon l'AFP, qui cite une source proche du club, Al-Ittihad aurait proposé à Benzema un prêt dans un autre club saoudien, ou plus précisément dans l'une des trois autres entités contrôlées par le PIF (qui porte décidément bien son nom) : Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ahli.

Le début de la fin ?

Cette hypothèse avait déjà été envisagée pour d'autres. À commencer par Jota, l'un des plus grands potentiels du football portugais, arraché au Celtic contre 30 millions d'euros en juillet et poussé dehors en août pour des raisons "sportives" officiellement, mais bien plus nébuleuses officieusement.
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Pourquoi la Saudi Pro League ne prend pas ? "On ne crée pas une compétition de toute pièce ainsi"

L'ailier, dont la carrière est manœuvrée par la puissante Gestifute de Jorge Mendes, n'a plus joué depuis le 1er septembre dernier et n'est même plus éligible à une participation à un match de Saudi Pro League, faute de place dans la liste des extracommunautaires. Ces derniers jours, plusieurs médias locaux évoquaient une possible vague de joueurs prêtés entre clubs saoudiens, dont Jota ferait partie, pour cacher la misère.
Benzema, lui, n'envisagerait pas cette solution et privilégierait un retour en Europe. Comme Jordan Henderson, parti à l'Ajax, avant lui. Et comme beaucoup d'autres, sans doute, après. Preuve, certainement, que le mal-être de ces joueurs ne découle pas simplement d'un échec sportif. Mais d'un nouveau crash à venir d'un championnat reconstruit de toutes pièces. Et de gros billets.
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