Rooney est diabolique

Les défenseurs d'Arsenal ont du souci à se faire. Dimanche, un certain Wayne Rooney va se retrouver face à eux. William Gallas et Sol Campbell, qui pourrait accompagner le Français en charnière centrale avec la blessure de Thomas Vermaelen, ont pourtant l'habitude de croiser le chemin de l'international anglais, véritable poison sur un carré vert. Mais en ce moment, l'attaquant de Manchester United est dans la forme de sa vie. "Je trouve que Wayne a réalisé un meilleur match mercredi que samedi. C'était une performance magnifique, de classe mondiale", a glissé Sir Alex Ferguson après la qualification contre Manchester City en demi-finales de la Coupe de la Ligue avec un but de Rooney en toute fin de match (3-1). Un bel hommage. Samedi dernier, le natif de Liverpool avait en effet inscrit quatre buts contre Hull City...

S'il est sur un nuage depuis quelques jours, Wayne Rooney n'est toutefois pas sorti de sa boite comme ça. Il est bouillant depuis le début de la saison. Un petit coup d'oeil sur ses statistiques permet de s'en rendre compte : Wazza a déjà marqué 19 buts en 22 matches de Premier League. Un rendement tout simplement monstrueux. "Wayne est génial. Il ne cesse de s'améliorer. Quand je suis arrivé au club, je pensais qu'il était un grand joueur. Trois ans plus tard, il est encore meilleur. Il progresse chaque saison", s'emballe Michael Carrick, son coéquipier, dans le quotidien The Guardian. A 24 ans, Rooney a en effet encore passé un nouveau palier. Et ce n'est pas compliqué à l'identifier : il est devenu redoutable devant le but.

Avec le départ cet été de Cristiano Ronaldo et dans une moindre mesure celui de Carlos Tevez, Manchester United avait besoin d'un nouveau finisseur. Rooney a repris le flambeau. Souvent loué pour son activité débordante, le numéro 10 des Red Devils est toujours aussi actif mais se concentre un peu plus devant le but depuis le début l'exercice 2009-2010. Et les gardiens adverses le payent cash... Des progrès que l'attaquant attribue notamment à Fabio Capello. "Capello inspire la peur, comme un père sévère. Maintenant, je joue plus devant et au milieu de la surface de réparation. C'est Capello qui m'a fait cette suggestion. Désormais, je sais comment faire pour effectuer différents mouvements dans la surface. Il m'a tant appris du point de vue tactique", lâche Rooney au sujet de son sélectionneur.

Bien évidemment, Sir Alex Ferguson, qui lui a également demandé d'être plus présent dans la surface, n'y est pas étranger non plus. Tout comme Dimitar Berbatov avec qui Rooney s'entend à merveille. "Il m'offre plus de liberté devant", avoue l'Anglais. Quoi qu'il en soit, Rooney a pris une autre dimension. De quoi en faire l'un des tous meilleurs attaquants du monde, si ce n'est le meilleur. "Sans Rooney, ce serait difficile (ndrl : de gagner le titre). C'est le meilleur attaquant de Manchester United. Et l'un des meilleurs du monde. C'est un champion, un joueur de classe mondiale et pas seulement pour ses qualités de finisseur mais pour son impact sur l'équipe", reconnait Carlo Ancelotti, l'entraîneur de Chelsea. Un nouvel hommage qui en dit long sur les performances du buteur de Manchester. Gallas et compagnie vont avoir du pain sur la planche...