Arsenal, l'espoir s'envole

Une sixième saison sans titre. Arsenal a scellé son destin ce dimanche sur la pelouse de Bolton (2-1). Une issue bien morose qui sanctionne la fébrilité défensive des Gunners, à l'image d'un Djourou dépassé, et les approximations offensives, à l'image d'un Nasri brouillon. Battus dans l'engagement et le combat physique, les Gunners laissent filer Manchester United (+ 9 points). Un fossé insurmontable à 4 journées du terme. Plus inquiétant encore, Arsenal n'est plus le dauphin de MU et Chelsea a pris trois points d'avance. Enfin, Manchester City, qui compte deux matches en moins, n'est qu'à 8 points. Arsenal voulait regarder devant, Wenger et ses hommes sont désormais condamnés à scruter le rétroviseur.

Au Reebok Stadium, Arsenal a récolté ce qu'il a semé. Deux buts concédés sur corner à chaque fin de mi-temps, sanctionnant un manque d'agressivité évident. Certes Arsenal aurait pu espérer mieux au terme d'une seconde période globalement maîtrisée. Mais Nasri a raté son face-à-face contre Jaaskelainen (69e), comme un symbole d'une rencontre que le Français a traversé comme un fantôme. Bolton aurait pu plier l'affaire dès le retour des vestiaires sur un penalty généreusement accordé par l'arbitre.

Mais Szczesny, impérial durant 90 minutes, a maintenu Arsenal en vie (46e). Et quand van Persie a inscrit son septième but consécutif en autant de déplacements, un record, Arsenal a bien cru pouvoir s'offrir un sprint final haletant derrière MU. Il n'en sera rien. Les nombreuses offensives londoniennes ont buté sur l'imposante arrière-garde de Bolton. Et, dans les arrêts de jeu, Cohen s'est élevé plus haut que tout le monde. Un coup de boule synonyme de saison blanche pour Arsenal. La disette commence à dangereusement s'étendre.