Les 5 questions auxquelles devra répondre la saison de Premier League

Si l’on est sûr d’une chose à propos de la Premier League, c’est que le temps du Big Four est révolu, en témoignent les deux titres en trois ans de Manchester City. Pour le reste, l’incertitude est de vigueur. Bien que les Citizens soient des candidats naturels à leur propre succession, ils ne sont pas les seuls. Liverpool, Chelsea, Arsenal et Manchester United ont consenti à d’importants investissements à l’intersaison. Du coup, aucune équipe ne se détache suffisamment pour qu’on lui colle l’étiquette de favori pour le championnat. L’année dernière, City, Liverpool et Chelsea ne s’étaient départagés qu’en toute fin de championnat. Pour le suspense et le spectacle, c’était mieux comme ça. Certainement que la Premier Ligue version 2014/2015 ne manquera pas d’attraits avec un Big Five.

Une page s’est tournée à Manchester United. Un chapitre même. Ferdinand, Vidic et Evra sont partis alors que Giggs a pris sa retraire sportive. Du coup, Herrera (ex-Athletic Bilbao) et Shaw (ex-Southampton) ont rejoint l’effectif de Louis van Gaal, lequel a épousé ses fonctions de manager après la Coupe du monde. Habitué aux sommets de la Premier League, MU a terminé la saison passée à une moribonde 7e place (à plus de 20 points de City). Pour relancer United, Louis van Gaal s’est attelé à redonner confiance à son groupe durant les matches de préparation. Et puis le Néerlandais peut compter sur un Rooney ragaillardi par son nouveau brassard de capitaine, et la mise en place d’une défense à trois. En attendant (peut-être) Di Maria, Manchester United dispose des atouts nécessaires pour à nouveau côtoyer les sommets du championnat. En tout cas, ils auront du mal à faire pire.

Orpheline de Luis Suarez, la Premier League va devoir se trouver un nouveau meilleur buteur. L’Uruguayen, auteur de 31 réalisations la saison passée, ne manque néanmoins pas de potentiels successeurs. Parmi les favoris, Diego Costa (Chelsea), Robin van Persie (Manchester United) et Sergio Agüero (Manchester City) semblent les mieux armés. Cependant, Daniel Sturridge (Liverpool) et Romelu Lukaku (Everton) peuvent jouer les trouble-fêtes et poursuivre leur progression. Quoiqu’il en soit, la Premier League ne risque pas une pénurie de buteurs. La preuve, même Yaya Touré avait atteint la barre des 20 réalisations l’an passé.

Ils sont quatre à avoir franchi la Manche à l’intersaison : Gomis (Swansea), Mangala (Manchester City), Cabella et Rivière (Newcastle) sont les nouveaux Frenchies de Premier League. Quatre joueurs pour autant de scénarii possibles. Gomis, auteur de 102 buts en L1, a rejoint une équipe joueuse avec Swansea. Et même s’il fera équipe avec Bony (16 buts en 2013/14), sa puissance athlétique pourrait parfaitement s’accommoder aux joutes anglaises. Tout comme Mangala chez les champions en titre. L’international français devrait bénéficier d’un temps de jeu conséquent, histoire de justifier le prix de son transfert (53 M€). Enfin, Cabella (2 buts) et Rivière (3) ont pris leurs marques dans le nord de l’Angleterre lors des matches de présaison. Peu importe l’état de forme des uns et des autres, il faudra être prêt ce week-end. Gomis se déplace à Manchester pour défier Unied alors que Rivière et Cabella reçoivent Mangala et City à St James’ Park. Pas les débuts les plus faciles donc.

A première vue, la  Premier League est un univers impitoyable pour les promus. Cela dit, lors des six dernières saisons, seuls cinq d'entre eux (sur 18) ont retrouvé la Championship un an après l’avoir quitté. Mieux encore, lors de la saison 2011/2012, les Queens Park Rangers, Norwich et Swansea s’étaient tous sauvés. De retour en première division, QPR et sa recrue Rio Ferdinand doivent avoir cela en tête. En revanche, Burnley doit se méfier. En 2009/2010, le club du nord de l’Angleterre n’était pas parvenu à se maintenir. Enfin, Leicester retrouve la Premier League après une décennie d’absence. Heureusement, le maintien n’est pas impossible.