Premier League - 20e journée : A Everton, Joel Robles doit profiter de la blessure de Tim Howard

Everton est dans une situation difficile. Après une cinquième place en mai acquise à l'issue d'une saison palpitante, le club de Liverpool est aujourd'hui 12e de Premier League. Pire, les Toffees restent sur trois défaites de rang et viennent d'apprendre la longue indisponibilité de Tim Howard. Le gardien américain, touché au mollet et absent pour les six prochaines semaines, pourrait manquer des rencontres importantes dont le derby de Liverpool, prévu le 7 février prochain. L'occasion pour son remplaçant depuis deux rencontres, Joel Robles, de se mettre en lumière pour concurrencer son coéquipier qui approche des 36 ans.

Robles n'est pas un inconnu en Angleterre. Le jeune portier de 24 ans a remporté la FA Cup en 2013 avec Wigan avant que Roberto Martinez ne l'emmène avec lui lors de sa signature à Everton. Avec l'espoir assumé d'en faire le successeur de Tim Howard.

Préalablement à un match de Ligue Europa face à Krasnodar, avant même que l'Américain ne se blesse, Roberto Martinez avait déjà fait part de ses ambitions pour son joueur : "Il est prêt. C'est un jeune gardien mais il n'est pas inexpérimenté. Il a déjà travaillé avec des gardiens talentueux que ce soit à l'Atlético Madrid (ndlr : 2010-2013) ou au  Rayo Vallecano (2012-2013) où il a vécu une très belle aventure en sauvant le club de la relégation." Une présentation du personnage pour mieux avancer une hypothèse que personne n'avait vue venir. En tout cas pas si tôt.  "C'est un joueur qui peut, je le pense, prétendre à se battre pour la place de titulaire."

Une petite surprise alors que Tim Howard est indéboulonnable depuis 2006 à Everton. Le portier y a disputé 363 rencontres et est devenu une idole à Goodisson Park. Mais l'âge avançant, l'homme aux 35 printemps pense de plus à plus à un retour au pays.

Dans ce contexte, sa blessure peut permettre à Robles de se montrer et de rassurer ses dirigeants qui craignent que le départ d'Howard n'affaiblisse trop leur équipe. L'Espagnol n'a pas le droit à l'erreur durant cette période, sinon les Toffees n'hésiteront pas à recruter au moment du départ de l'Américain. Surtout que le natif de Getafe a rendu public son impatience, décuplant la pression autour de lui. "C'est très compliqué pour lui, surtout cette saison, a admis Roberto Martinez. Il veut être numéro 1 et c'est bon pour la concurrence."

En 2013, à Wigan, également sous les ordres de Roberto Martinez, le gardien n'avait pourtant pas débuté en tant que titulaire. Mais ses performances avaient conquis son entraîneur. C'est pourquoi, sa signature Everton l'année suivant, n'a pas été réalisée sans arrière-pensée. L'après-Howard se prépare depuis plusieurs années en coulisse et les dirigeants du club anglais espèrent avoir trouvé le remplaçant idéal après avoir connu plusieurs échecs successifs à ce poste si difficile de doublure.

Seul défaut, que l'Espagnol va devoir rapidement gommer : sa faculté à enchainer les grosses performances. Le jeune gardien a réalisé plusieurs erreurs lors de ses 11 apparitions avec les Toffees. Ce qui pouvait être, en partie, expliqué par son manque de compétition. La version anglaise de Métro a d'ailleurs décrit ses matches en Coupe de la Ligue comme étant "flippants". Tout en avouant qu'en enchainant les rencontres, il avait su se montrer convaincant. Son troisième match en une semaine à Hull City, jeudi, va dans ce sens. Et dans celui de son entraîneur.