Arsenal - 2 buts en 2024 : Gabriel Jesus, comme une hésitation
Décisif mais mis en échec par Radosław Majecki à deux reprises face à Monaco mercredi (3-0), Gabriel Jesus n'a pas réussi à débloquer son compteur en C1. Le constat est le même en Premier League où le Brésilien n'a plus marqué depuis… janvier. Une disette qui interroge quant au projet sportif d'Arsenal : faut-il définitivement trouver un N°9 titulaire ?
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C'est l'histoire d'un point fort tellement fort qu'il arrive presque à faire oublier votre point faible. A Arsenal, on ne cesse de vanter les vertus des corners, cette arme surpuissante qui laisse la Premier League et tous ses analystes vidéo sans réponse à l'heure de défendre sur les Gunners dans cette phase de jeu. Gabriel, Saliba, Timber : ils sont nombreux à avoir participé à la fête. Mais Arsenal sait marquer autrement : via les arabesques du fantastique Bukayo Saka, via ses ailiers supersoniques ou agiles (Martinelli, Trossard) mais également, et c'est plus nouveau, via un target-man d'un nouveau genre, Kai Havertz, déjà auteur de dix pions cette saison à cette position d'avant-centre.
Le bilan collectif est bon. Mais il aurait pu être bien meilleur. Parce qu'en l'état, l'homme qui porte le N°9 chez les Gunners est un buteur en plein doute. Face à Monaco (3-0), il a été fidèle à ses habitudes, un poison entre les lignes, un attaquant rapide et fin, capable de délivrer une passe décisive à Saka sur l'ouverture du score. Mais il est resté dans le ton face au but : deux gros duels en un-contre-un perdu face à Radosław Majecki. Cela aurait pu rester au stade de l'anecdote si cela ne traduisait pas un vrai doute concernant le Brésilien.
20 buts avec Arsenal
Depuis le 1er janvier, Gabriel Jesus n'a marqué que deux fois. Le 31 janvier contre Nottingham Forest et le 30 octobre dernier, en Cup, contre Preston. Pour un joueur ayant "révolutionné le monde d'Arsenal", selon les mots de Mikel Arteta, ça fait court. Si l'entraîneur espagnol avait un temps espéré que son pion en coupe puisse enfin pleinement le (re)lancer, ses deux manqués de mercredi ont fait ressurgir ce fameux doute, si terrible lorsqu'il s'immisce dans la tête des buteurs.
"On le met dans les meilleures conditions face au but comme on l'a fait aujourd'hui, détaillait ainsi Arteta mercredi. On parle de millimètres, parfois de centimètres quand il s'agit de savoir si le ballon va aller au fond. Il est actif, il a permis le premier but en créant le mouvement. Voilà, c'est lui. Il est avec nous, il est de retour et je suis sûr qu'il va apporter à l'équipe." Dans quel rôle, c'est la question principale.
Depuis sa grave blessure au Mondial 2022, Gabriel Jesus n'a plus tout à fait le même œil du tigre dans la surface. Avec vingt buts marqués en deux ans et demi avec Arsenal, il n'arrive pas à égaler sa meilleure saison statistique complète du côté de Manchester City (23). Ce qu'avaient regretté, de concert, Alan Shearer et Ian Wright à l'heure d'expliquer la différence entre les Citizens et les Gunners dans la course au titre en janvier dernier : "Arsenal a besoin d'un tueur".
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Gyökeres, Vlahovic...
À sa décharge, Gabriel Jesus ne l'a jamais été. Génial dans le petit jeu, excellent dans le pressing et très fin tacticien, le Brésilien est un N°9 moderne, c’est-à-dire de ceux qui savent vivre en dehors de la surface. Mais être moderne n'a jamais fait gagner des trophées et c'est de ça dont a besoin Arsenal : des lignes de stats qui se noircissent, quitte à abandonner un idéal sur ce poste si symbolique. Même Pep Guardiola s'est rangé à cette logique avec Erling Haaland, pourtant pas le plus guardiolien de tous les buteurs.
Voilà donc pourquoi les décideurs des Gunners semblent si attentifs le marché des N°9. Viktor Gyökeres ou Dusan Vlahovic sont notamment cités. Preuve que, pour Gabriel Jesus, l'étau se resserre. Et tout a basculé au Qatar. Définitivement ?
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Gabriel Jesus
Crédit: Getty Images
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