Ballons perdus dans les pieds, relances ratées : la défense de Chelsea a fait dans le grotesque

Chelsea a vécu une soirée cauchemardesque ce samedi à l’Emirates Stadium face à Arsenal. Au-delà de la lourde défaite (3-0), c’est la prestation d’ensemble qui laisse songeur. Et plus particulièrement celle du secteur défensif qui est passé complètement au travers. Tous les joueurs ont été totalement dépassés. Devant cette faillite collective, Antonio Conte n’a pas trouvé de solution. Et c’est peut-être ce qui est le plus inquiétant pour l’avenir.

Privé de Zouma et Terry, blessés, Chelsea a démarré ce derby londonien avec une arrière-garde composée d’Ivanovic, Cahill, David Luiz et Azpilicueta. Une ligne très expérimentée mais qui n’a apporté aucune garantie. Pire, à la faveur de grossières erreurs individuelles, elle a offert la victoire aux Gunners sur un plateau. Gary Cahill a donné le ton en se faisant chiper le ballon dans les pieds par Alexis Sanchez qui a ensuite gagné son duel face à Courtois (11e).

Un à un, ses autres compères de la défense ont aussi enchainé les maladresses. Passes ratées sans pressing adverse, contrôles approximatifs, errements défensifs, manque de communication entre les joueurs, tout y est passé ou presque. Un niveau franchement inquiétant même si cela peut se corriger. Mais le plus ennuyeux est certainement le manque de vitesse et de réactivité de ces quatre hommes. A chaque fois que les Gunners ont joué à une touche de balle ou ont misé sur la vitesse d’Alexis Sanchez ou Walcott, ils ont facilement déstabilisé leurs adversaires, en retard au marquage et dans les duels.

Les deux autres buts signés Walcott (14e) et Ozil (40e) sont le fruit de ce genre de situation. Face à un tel naufrage, Antonio Conte a été obligé de réagir. Pour son premier changement à la 55e minute, il a fait entrer le latéral Marcos Alonso à la place de son meneur de jeu Fabregas. L’idée était de passer à une défense à trois dans l’axe avec Ivanovic, Cahill et David Luiz. Mais cette nouvelle organisation n’a pas permis de contenir les attaquants d’Arsenal toujours très entreprenants. Le coach italien n’a pas cessé de réclamer tout l’été des renforts pour compléter un effectif limité en défense. Il avait donc bien conscience du problème. Mais, au vu de cette soirée désastreuse, il n’imaginait certainement pas à quel point le chantier serait vaste.