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Premier League - City intouchable, entraîneurs à cran, calendrier mal pensé : le bilan des fêtes

Alexandre Coiquil

Mis à jour 05/01/2018 à 10:13 GMT+1

PREMIER LEAGUE - Désormais terminé, le marathon de quatre journées disputées durant les vacances de fin d'année a offert son lot d'enseignements. A l'heure de faire le bilan, Manchester City, plus que jamais leader, apparaît comme le grand gagnant. Les entraîneurs des ténors sont eux apparus à cran, notamment sur l'arbitrage. Le calendrier, mal construit, a été également l'objet de critiques.

Nicolas Otamendi, David Silva et Sergio Agüero fêtent un but lors de la rencontre entre Manchester City et Watford / Premier League

Crédit: Getty Images

Le grand gagnant : Manchester City

Manchester City dispose d'une autoroute vers le sacre. S'il semble bien présomptueux de décerner le titre de champion d'Angleterre dès le mois de janvier, le parcours quasi sans faute des hommes de Pep Guardiola, toujours invaincus après 22 journées et plus que jamais leaders avec 15 points d'avance sur Manchester United, parle pour lui et incite à la confiance. Lors des quatre journées disputées pendant les fêtes, les Citizens ont encore frôlé la perfection : trois succès et un petit nul sur la pelouse de Crystal Palace obtenu dans des circonstances assez exceptionnelles. C'est un bilan excellent.
Il y a évidemment les résultats, mais également la manière. City, devenue pleinement une machine répondant aux attentes de jeu de Guardiola, produit un football formidable, se procure constamment des occasions, marque. Bref, d'un point très technique, tout est rassemblé pour que les Skyblues aillent au bout. Seule une épidémie de blessures pourrait éventuellement enrouer cette belle machine.
L'autre bonne nouvelle pour les Mancuniens, ce sont les chiffres et l'histoire récente. Sur les huit dernières saisons, seul Arsenal n'a pas réussi à faire fructifier son avance à la sortie du marathon de Noël et devenir champion d'Angleterre par la suite. C'était il y a quatre ans lors de la saison 2013/2014. Depuis 1992, 14 équipes sur 25 ont réussi à faire le doublé "Boxing" et titre en PL.
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Raheem Sterling, Kevin De Bruyne et David Silva célèbrent un but lors de la rencontre entre Manchester City et Watford / Premier League

Crédit: Getty Images

Des ténors invaincus

En règle générale, certains ténors du championnat anglais connaissent de très grosses désillusions sportives lors du sprint imposé par le calendrier de fin décembre. Pas cette saison. Hormis les trois matches nuls consécutifs de Manchester United face à des adversaires relativement abordables, qui lui ont coûté 6 points supplémentaires de retard par rapport à City, il n'y pas eu d'immense catastrophe à recenser pour le top 6 (Manchester City, Manchester United, Chelsea, Liverpool, Tottenham et Arsenal). L'exception qui confirme la règle.
En faisant un bilan comptable poussé et global, on s'aperçoit même que les résultats ont été plutôt positifs dans l'ensemble. Aucun des membres du top 6 n'a par exemple concédé la moindre défaite. Ce bilan immaculé est assez rare pour être souligné. Si les nombreux matches nuls pourront peser en fin de saison dans la quête à la Ligue des champions, un point reste un point.
Le classement des ténors entre la 19e et la 22e journée :
  • Manchester City : 10 points (V, V, N, V)
  • Liverpool FC : 10 points (N, V, V, V)
  • Tottenham Hotspur : 10 points (V, V, N, V)
  • Chelsea FC : 8 points (N, V, V, N)
  • Manchester United FC : 6 points (N, N, N, V)
  • Arsenal FC : 6 points (N, V, N, N)
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Hector Bellerin célèbre son but face à Chelsea

Crédit: Getty Images

Mourinho, Wenger, Guardiola : les entraîneurs ont frappé fort devant les micros

Quand ils parlent, on les écoute avec attention. Très enclin à l'échange, même José Mourinho, les gros techniciens du championnat ont eu la parole plutôt libre durant les fêtes. Principal point d'accusation : l'arbitrage, qui s'est fait refaire le portrait. Sur ce sujet, Arsène Wenger a fait un carton plein : critiques directes lors de ses points presse, avec une conclusion forte après le nul face à Chelsea (2-2) et une remise en question de l'intégrité de Mike Dean après le nul des Gunners face à West Bromwich Albion (1-1) le week-end dernier. Des propos qui lui valent aujourd'hui d'être poursuivi par la FA.
Du côté de José Mourinho, c'est son sempiternel numéro de Calimero qui a rendu la période des fêtes attrayante. Pas spécialement content d'avoir été questionné sur sa responsabilité de devoir remporter la Premier League, le Portugais a joué le couplet du petit club sans moyens avalé tout cru par les superpuissances européennes. Ses cibles ? Le PSG et surtout le City de Pep Guardiola. "Sans enlever aucun mérite à Manchester City, à Pep et à son staff, évidemment qu'ils méritent beaucoup de crédit pour ce qu'ils sont en train de faire. Mais quand Pep est arrivé, il avait le gardien de l'Angleterre (Joe Hart). Il ne l'aimait pas donc il a acheté le gardien de Barcelone (Claudio Bravo). Il ne l'aime pas, il en achète un autre (Ederson)", a-t-il pointé du doigt.
Avant d'enchaîner. "Il avait Zabaleta et Kolarov, deux très bons joueurs mais qui ont plus de 30 ans, il a voulu les remplacer. Il ne l'a pas fait avec deux mais avec trois joueurs. Un de Tottenham (Kyle Walker), un de Monaco (Benjamin Mendy) et un du Real Madrid (Danilo), par exemple. Pouvons-nous acheter six ou sept joueurs en même temps ? Non. Donc c'est difficile." Même bien interprété, le couplet ne marche plus en 2018.
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Wenger : "Les arbitres s'en sortent toujours avec l'appui de la presse anglaise..."

Le calendrier pose problème

Le calendrier démesuré de la Premier League, tradition ou pas, commence à poser problème dans la plupart des clubs. Surtout chez les ténors qui vivent dans la peur quotidienne de perdre leurs cadres à un mois et demi des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Si José Mourinho avait déjà évoqué un manque d'équité au niveau des préparations respectives, Pep Guardiola a lui mis les pieds dans le plat en critiquant ouvertement la programmation suicidaire imposée par la Premier League. La raison de son courroux ? Le manque de récupération entre deux rencontres. Le Catalan n'a pas digéré les maigres 48 heures de repos entre les 21e et 22e journées. "On va tuer les joueurs. La tradition est la tradition mais le calendrier ne protège pas les joueurs. Ce n’est pas normal", a-t-il souligné.
"Ils font beaucoup de contrôles antidopages mais ils doivent contrôler ça aussi. On est dans ce business grâce aux footballeurs. Ce sont les artistes. Les gens viennent les voir, ils ne viennent pas pour les entraîneurs ou les conférences de presse. On ne peut pas jouer tous les deux jours. Ce n’est pas du basket ou du tennis, les joueurs ne récupèrent pas si vite." Le message est passé. Mais sera-t-il un jour entendu ?
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Guardiola : "On est en train de tuer les joueurs"

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