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Liverpool a la (grosse) cote

Bruno Constant

Mis à jour 12/08/2018 à 10:00 GMT+2

PREMIER LEAGUE - Si Manchester City garde les faveurs pour sa propre succession, la formation de Jürgen Klopp, aussi impressionnante en préparation que sur le marché des transferts, a les armes pour mettre fin à vingt-neuf ans d’attente.

Naby Keita, Mo Salah et Virgil van Dijk - Liverpool 2018-2019

Crédit: Getty Images

Cette semaine, la BBC a demandé à ses vingt-quatre consultants TV et radio qui serait champion d’Angleterre : la grande majorité (21 sur 24) a répondu… Manchester City. Il faut dire que la formation de Pep Guardiola, après avoir survolé la saison passée (19 points d’avance sur son premier poursuivant et des records en cascade), a impressionné tous les observateurs lors du dernier Community Shield, remporté d’une main de maître face à Chelsea (2-0) malgré les absences de cadres tels que De Bruyne, David Silva, Ederson et Sterling.
Une démonstration, c’est vrai, mais peut-être faussée par l’important retard pris par les Blues et leur nouvel entraîneur, Maurizio Sarri, dans la préparation estivale, sans oublier les absences préjudiciables de Hazard, Kanté, Giroud et Courtois, parti depuis au Real Madrid. Juste derrière City, beaucoup voient Liverpool disputer la couronne d’Angleterre, loin devant le Manchester United de Jose Mourinho dont l’agacement à l’entame de sa troisième saison n’est généralement pas bon signe. Trois d’entre eux voient même les Reds coiffer les Citizens. Mais aucun imagine les Red Devils, Tottenham, qui n’a pas enregistré le moindre renfort, Chelsea ou Arsenal s’immiscer dans la course au titre.
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Alisson Becker avec Liverpool

Crédit: Getty Images

Avec Alisson, enfin un grand gardien

Et il n’y a finalement pas de hasard à voir la formation de Jürgen Klopp arriver à cette place de challenger numéro un. En 2018, Liverpool est le club qui a fait la plus forte impression sur le terrain, par son jeu plein de maitrise et ses trois victoires face à Manchester City dont la double confrontation en Ligue des champions, comme en dehors, sur le marché des transferts. Les Reds ont frappé vite et fort, en résolvant notamment quelques problèmes historiques. Après l’arrivée du grand défenseur (Van Dijk) en janvier qui a enfin rassuré ses arrières, Liverpool a corrigé un autre point faible : le gardien. Alisson (AS Rome) vient succéder à Karius, malheureux et coupable en finale de la Ligue des champions face au Real mais accueilli par une ovation du Kop lors de son retour à Anfield mardi face au Torino. C’est une manière de le pardonner mais aussi de lui dire goodbye maintenant que le club a trouvé un portier à la hauteur de ses ambitions.
Néanmoins, Klopp et Liverpool ne se sont pas arrêtés là. L’Allemand a enfin vu arriver la pépite acquise il y a un an pour pallier le futur départ de Coutinho : Naby Keita (Leipzig), dont le talent devrait illuminer son équipe dans l’entrejeu où Fabinho (ex Monaco) a remplacé Can (Juventus) pour apporter toute son expérience et épauler Henderson. Shaqiri (Stoke) offrira, lui, un peu de profondeur à un banc qui en manquait cruellement face au Real après la blessure de Salah en mai dernier. Au total, Liverpool a déboursé plus de 186 millions d’euros cet été et 318 sur la dernière année écoulée soit un peu plus de 220 millions nets si on retranche les ventes de Coutinho, Sakho and co. C’est beaucoup mais à peine plus que Manchester United (210).

Klopp sacré à Dortmund dès sa troisième saison pleine

En l’espace d’un an, Klopp a donc presque entièrement redessiné son onze, à son image, et il faut avouer que celui-ci a de la gueule comme on dit : Alisson - Alexander-Arnold, Lovren, Van Dijk, Robertson – Henderson, Fabinho, Keita - Salah, Firmino, Mané auxquels il faut ajouter Clyne, Wijnaldum, Milner, Shaqiri, Sturridge, Solanke et plus tard Oxlade-Chamberlain (blessé). Klopp pourrait même compter une nouvelle recrue en la personne d’Adam Lallana, empoisonné par des blessures à répétition depuis deux ans. C’est tout cela qui suscite aujourd’hui l’effervescence autour de Liverpool. La phase de préparation, impressionnante, a d’ailleurs répondu à cet emballement avec sept victoires en neuf rencontres et 26 buts marqués dont quatre face à Manchester United (4-1), cinq contre Naples (5-0), trois face au Torino (3-1) et deux contre Manchester City (2-1). Finalement dans la continuité de la fin de saison dernière.
Si Manchester City, machine huilée portée par l’exigence de Guardiola, reste le grand favori à sa propre succession, personne ne sait réellement comment réagiraient les Citizens sous la pression réelle d’un adversaire comme Liverpool. En visant juste à des postes clés, les Reds donnent l’impression de poursuivre leur marche en avant, celle de Klopp, sacré champion d’Allemagne devant le Bayern au terme de sa troisième saison pleine à Dortmund (2011), soit exactement celle qu’il entame avec Liverpool ce week-end face à West Ham. Suffisant pour rattraper les vingt-cinq points d’écart avec les Mancuniens la saison passée et mettre fin à vingt-neuf ans d’attente des supporters de Liverpool ?
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