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Premier League : Pour Unai Emery et Arsenal, l'heure est venue de franchir un nouveau palier

Pierre-Alexandre Conte

Mis à jour 02/12/2018 à 11:01 GMT+1

PREMIER LEAGUE - Unai Emery a conquis une grande partie de l'Angleterre après ses débuts dans l'ensemble réussis avec Arsenal. Mais les Gunners, qui reçoivent Tottenham à 15h05 dans le cadre de la 14e journée, n'ont toutefois pas encore gagné contre un club majeur du championnat. L'occasion est belle face au grand rival local.

Unai Emery sur le banc d'Arsenal

Crédit: Getty Images

Unai Emery a réussi le premier de ses paris. Débarqué cet été pour prendre les rênes d'Arsenal, l'Espagnol est parvenu en trois mois à ramener l'espoir du côté de l'Emirates Stadium. Pas une mince affaire après la fin de règne mouvementée d'Arsène Wenger. Avant de recevoir Tottenham dimanche, les Gunners pointent à la cinquième place de Premier League après 13 journées, à un petit point de Chelsea et des places qualificatives pour la Ligue des champions. A trois du podium.
Le club londonien reste par ailleurs sur une belle série de 18 matches de suite sans défaite, toutes compétitions confondues. Le dernier revers remonte au 18 août lors de la 2e journée de championnat. Et une rencontre animée sur le terrain des Blues, qui avait d'ailleurs semé le doute sur les capacités de l'ancien entraîneur du PSG à redresser Arsenal (3-2). Des craintes qui ont depuis été levées. Du moins, en partie.

En quête de référence

Depuis le début de saison, il manque encore aux coéquipiers d'Alexandre Lacazette une performance majeure. Un match référence contre une formation de premier plan. Jusqu'ici, tout le monde s'accorde outre-Manche pour dire que les Londoniens ont progressé. Et c'est une réalité, tant au niveau comptable que sur le plan du jeu. Mais rares sont ceux qui expliquent qu'ils ont été impressionnés.
Car si les Gunners ne perdent plus, ils ne gagnent pas encore contre les "gros", ceux qui pourraient les priver des places qualificatives pour la C1. Face à Manchester City (0-2) puis à Stamford Bridge (3-2), les protégés d'Unai Emery avaient débuté leur championnat par deux revers. Puis, contre Liverpool à domicile début novembre, ils n'étaient pas parvenus non plus à prendre trois points (1-1). Et avaient même couru après le score pendant vingt minutes en seconde période en dépit d'une prestation bien plus convaincante que celle des Reds.
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Klopp : ''Tout le monde savait à quel point Unai Emery était bon''

Emery est comme Favre, un phénomène qui pousse tout le monde encore et encore
Les changements positifs sont toutefois nombreux depuis l'arrivée d'Emery. Le Basque a restructuré le club, redéfini plus clairement son plan de jeu. Au cours d'un entretien accordé au quotidien suisse Aargauer Zeitung, Granit Xhaka a donné quelques pistes la semaine passée pour comprendre la méthode de l'Espagnol : "Il nous prépare tous et nous avons un plan. Nous savons quoi faire avec et sans la balle. Nous savons comment et quand nous déplacer. Emery est comme Favre [que le milieu suisse a cotoyé pendant trois ans au Borussia Mönchengladbach, NDLR], un phénomène qui pousse tout le monde encore et encore, des dizaines de fois, jusqu'à ce que chacun comprenne ce qu'il doit faire."
Le milieu des Gunners, auteur jusque-là d'une très belle saison, s'est montré particulièrement élogieux avec son nouveau manager : "Je ne me suis jamais senti aussi bien au club. Le coach a eu une énorme influence sur ça." Une trajectoire ascendante également suivie par d'autres joueurs, qu'il s'agisse d'Hector Bellerin ou de Rob Holding. Quant à Lucas Torreira, recrue phare du mercato estival, il a comblé à lui seul, en quelques semaines, ce déficit d'autorité au milieu qui plombait le club depuis trop longtemps. Son profil de "chien fou" se marie d'ailleurs à merveille avec celui de Xhaka.
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Unai Emery donne des conseils à Mesut Özil (Arsenal)

Crédit: Getty Images

Conquérir Londres avant l'Angleterre

Le "North London derby" tombe donc à pic pour Unai Emery. Le match apparait comme une occasion en or de convaincre définitivement les derniers sceptiques en glanant une première victoire d'envergure. Le tout, face à un ennemi sportif qui vient de montrer face à Maurizio Sarri et ses joueurs (3-1) qu'il était toujours un prétendant très sérieux au podium. Ce match référence, ce doit être celui-là. D'autant qu'en cas de défaite, les Spurs prendraient six points d'avance sur leurs rivaux.
A l'aise dans un pays qui loue ses qualités de technicien, plus sûr de lui aussi après ses débuts, Unai Emery s'est même "permis" de porter un regard critique sur la période Wenger lors d'une interview donnée à Marca il y a une semaine et demie. "Avec le temps, la qualité technique et la liberté offensive ont été mises en avant alors que le club perdait sa structure défensive. Ce que je veux, c'est combiner les deux et devenir plus compétitif. Arsenal était en déclin. Nous devions stopper cela et commencer à grimper."
Le message est fort mais la pression contre Tottenham n'en sera que plus intense. Car, si Arsène Wenger a été chahuté sur la fin de sa période londonienne, il a aussi remis le club sur la carte d'Angleterre. Et ça, personne ne l'a oublié. "Nous avons commencé la saison avec une équipe qui gagnait à peine contre le top six", a lancé l'Espagnol. Avant de continuer : "Et même si nous ne sommes pas encore parvenus à le faire, nous avons commencé à gagner à l'extérieur alors que le club avait des difficultés à le faire." Sous-entendu : il faut régler les problèmes les uns après les autres. A Unai Emery et sa troupe de s'attaquer aux "gros poissons" désormais.
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