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Premier League - Avant Manchester City-Arsenal : Le titre se joue-t-il sur les confrontations directes ?

Arthur Merle

Mis à jour 31/03/2024 à 12:49 GMT+2

Manchester City accueille Arsenal dimanche (17h30), trois semaines après son match nul à Liverpool, dans un choc très attendu de Premier League. Et pour cause, il pourrait marquer un tournant dans l'intense lutte à trois pour le titre cette saison. Mais les confrontations directes font-elles vraiment la différence à l'arrivée en Angleterre ? Loin d'être évident au regard des dix dernières saisons.

Le titre de Premier League se joue-t-il sur les confrontations directes ?

Crédit: Marko Popovic

On avait quitté Manchester City, en Premier League, sur un match nul à Liverpool (1-1) le 10 mars dernier. On va retrouver les Citizens dans un autre choc pour le titre contre Arsenal, ce dimanche (17h30). L'un de ces fameux matches qui comptent double. Ceux censés décider du sort d'une saison.
C'est en tout cas ce qu'a raconté la saison dernière. Arsenal avait clairement perdu le titre sur ses deux défaites contre Manchester City, les 15 févriers (1-3) et 26 avril (4-1). Un écart de six points sur ces deux confrontations. Cinq points d'avance, à l'arrivée, pour le champion mancunien sur son dauphin londonien. On ne peut plus clair.
Mais ce n'était finalement qu'une exception. Car le passé récent, les dix dernières saisons plus précisément, disent tout le contraire. Saison dernière comprise, seuls deux des dix derniers titres de Premier League se sont joués sur les matches entre le champion et son dauphin. L'autre exemple concernait déjà City, champion en 2019 avec un point d'avance sur Liverpool, qu'il avait battu au retour (2-1) après un nul à l'aller (0-0).
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Manchester City reçoit le trophée de champion d'Angleterre en 2019

Crédit: Getty Images

2014 et 2016, spectaculaires contre-exemples

Mais le reste de la liste n'est constitué que de contre-exemples, parfois spectaculaires. On dénombre ainsi plus de cas où le futur dauphin a présenté un bilan favorable sur la double-confrontation avec le futur champion. On pense au Manchester United de 2020-2021, qui avait obtenu un nul puis gagné contre City mais terminé... à 12 points de son rival.
Mais surtout au Leicester de 2015-2016, battu deux fois par Arsenal mais champion avec 10 points d'avance sur les Gunners. Plus marquant encore, les Citizens de 2013-2014 avaient terminé avec deux points d'avance sur Liverpool après une victoire et une défaite contre les Reds, et quatre longueurs d'avance sur Chelsea, alors que les Blues avaient gagné à l'aller comme au retour. Soit trois défaites en quatre confrontations directes.
Les autres années, l'équilibre fut parfait :
  • 2019-2020 : Liverpool est champion devant City (+18pts) avec une victoire chacun
  • 2017-2018 : City (100 points !) est champion devant United (+19pts) avec une victoire chacun
  • 2016-2017 : Chelsea est champion devant Tottenham (+7pts) avec une victoire chacun
  • 2014-2015 : Chelsea est champion devant City (+8pts) avec deux matches nuls
Et cette saison ? Avant cette journée, Arsenal et Liverpool sont co-leaders après un nul et une victoire des Gunners contre les Reds, qui n'a donc pour le moment pas fait la différence. City est à un petit point de ses deux concurrents, après deux nuls contre Liverpool et une défaite contre Arsenal à l'aller. La fin, au passage, d'une série de... 12 succès consécutifs des Citizens face au club londonien en championnat.
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Manchester City s'est incliné face à Arsenal lors de la phase aller...

Crédit: Marko Popovic

City moins à l'aise contre les gros cette saison... et alors ?

La formation de Pep Guardiola est moins à l'aise contre les "gros" cette saison, et pas seulement contre ses rivaux dans la course au titre : Chelsea l'a accrochée deux fois, Tottenham une fois, Aston Villa l'a battue. Mais elle n'est pas décrochée pour autant.
Parce que c'est surtout contre "les autres" que ce championnat, le plus dense et compétitif d'Europe, se gagne la plupart du temps. Ce championnat où, quand vous affrontez les prétendants au maintien Brentford et Everton, vous faites face à Ivan Toney et Dominic Calvert-Lewin, les deux attaquants titularisés en pointe par l'Angleterre cette semaine.
Pour schématiser, la Premier League se joue au Boxing Day plus que dans les gros chocs du dimanche 17h30. A ce petit jeu-là, les certitudes collectives des champions d'Europe en titre et leur profondeur de banc inégalée leur ont très souvent permis de répéter, semaine après semaine, des prestations de haute volée.
Prenez cette saison : pendant qu'Arsenal perdait contre West Ham puis Fulham les 28 et 31 décembre, City s'imposait contre Everton et Sheffield United les 27 et 30. Ce n'est donc pas un hasard si les prédictions d'Opta donnent, avant cette 30e journée, 47% de chances au club mancunien de finir champion, contre à peine 18% à Arsenal, pourtant co-leader... et meilleur élève dans les confrontations directes jusqu'ici. Ça ne s'invente pas.
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Gabriel Martinelli offre la victoire à Arsenal contre Manchester City

Crédit: Getty Images

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