Eurosport
Abidal : "Tourner la page"
Par
Publié 10/10/2008 à 12:45 GMT+2
Le défenseur de l'équipe de France Eric Abidal, exclu et à l'origine d'un penalty contre l'Italie (0-2) à l'Euro 2008, a confié qu'il n'avait pas digéré cet échec, mais qu'il fallait maintenant passer à autre chose avant d'affronter la Roumanie samedi lor
Eurosport
Crédit: Eurosport
ERIC ABIDAL, préférez-vous jouer dans l'axe comme contre la Serbie (2-1) ou côté gauche comme au précédent France-Roumanie ?
E. A. : Je ne me pose pas la question. On a plus de responsabilités dans l'axe, on fait plus d'efforts sur le côté. C'est dans la tête que ça se joue. J'ai commencé à Monaco à gauche, puis j'ai joué dans l'axe pas mal de temps à Lille, j'ai appris à apprécier, et ça c'est super bien passé. Mais plus je prends de l'âge, plus je me rapproche de l'axe (rires)."
Avez-vous digéré l'échec de l'Euro ?
E. A. : Non, un joueur professionnel ne digère pas les défaites, même s'il faut garder ce qui s'est pas bien passé.
Et votre faute sur Luca Toni qui coûte un penalty et votre exclusion ?
E. A. : En revoyant l'image, tu te dis: "Je n'aurais pas dû faire ça... Tant pis, on prend un but et on reste à onze..." Mais j'étais déjà énervé avant.
Avez-vous l'impression d'avoir alors cristallisé les critiques contre les Bleus ?
E. A. : J'étais déçu pour l'équipe. Mon exclusion est peut-être le tournant du match, mais ce sont les choses du foot. Tu prends un rouge, un penalty transformé, Franck (Ribéry) se blesse... Une soirée qui tourne mal...
Vos coéquipiers vous en ont voulu ?
E. A. : Au départ ils n'ont rien dit, j'essayais de rester à l'écart. Puis quand on a pris le train pour rentrer à la base, on en a discuté, voilà, c'est le foot, il faut tourner la page, on est des compétiteurs.
Maintenant que vous êtes un des piliers du groupe (38 sélections)...
E. A. : Pas pilier, je n'aime pas ça.
...Un des plus anciens ?
E. A. : Oui.
Pensez-vous que les questions autour du maintien de Raymond Domenech influent sur le groupe ?
E. A. : Je ne pense pas que ça joue. On est des compétiteurs, on n'est pas dans cet état d'esprit là. Le groupe a un bon feeling avec le coach, s'ils (les journalistes) pensent qu'il ne communique pas très bien, s'ils n'apprécient pas sa manière de faire... Le principal, c'est le groupe.
Justement, est-ce que depuis l'Euro il y a plus de communication au sein du groupe ?
E. A. : Quand on sent les choses, il faut avoir le courage de les dire, de se les dire avant le match. C'est un peu l'Euro qui nous a donné ça, peut-être que des joueurs avaient des choses à dire et les ont gardées, pour ne pas pourrir le groupe, mais on ne peut pas dire que ça aurait changé quelque chose (de plus se parler), ce qui est passé est passé.
A Barcelone, la presse a été dure avec vous en début de saison, et avec Thierry Henry...
E. A. : ... Pour ne pas changer ! A partir du moment où tu es conscient que tu n'as pas fait un bon match, s'ils me défoncent dans la presse, eh bien voilà! Ils ne vont pas passer par quatre chemins pour dire que tu es nul. Moi ça ne me dérange pas. Ils peuvent me défoncer dans le journal, de toutes façons je ne le lis pas.
Comment se passe votre début de saison à Barcelone ?
E. A. : (Il hésite) Mieux que la saison dernière, avec le nouvel entraîneur (Josep Guardiola). J'en ai parlé avec lui, au Barça, le côté droit est plus offensif, il ne me l'a pas dit comme ça, mais tactiquement ça signifiait ça.
Sur le même sujet
Publicité
Publicité