"Rien que le match"

Avant d'affronter la Roumanie lors des éliminatoires de la Coupe du monde, Raymond Domenech ne souhaite pas s'exprimer sur son cas personnel. Le sélectionneur des Bleus ne pense qu'au match et à la qualification pour le Mondial en Afrique du Sud.

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RAYMOND DOMENECH, comment ressentez-vous le climat autour de l'équipe de France ?
R.D. : Ce qui l'entoure n'est pas ma préoccupation. Le match contre la Roumanie suffit à mes préoccupations. Le problème de l'adversaire, la question de l'organisation de l'équipe, ça me paraît plus important que tout le reste.
L'affaire du "médicament" de l'Euro qui a touché Patrick Vieira et l'a mis en colère perturbe-t-elle le groupe ?
R.D. : Ce qu'on vit à l'intérieur, ça appartient à la vie du groupe. Chacun est plus ou moins sensibilisé. Le haut niveau, justement, c'est de faire abstraction de tout ce qu'il y a à l'extérieur, de se concentrer sur un match. Une qualification, ce n'est pas des péripéties autour de l'équipe de France, mais des matches.
L'équipe de France est-elle totalement imperméable à l'environnement ?
R.D. : La société est faite d'humains qui interfèrent, les parents, les contacts, les paroles. Personne n'est jamais neutre. On a beau tout fermer, on est influencé, traversé par des ondes positives ou négatives, chacun les absorbe à sa manière. Pour nous, il s'agit de fermer toutes ces ondes extérieures pour se concentrer sur un match.
Si vous gagnez en Roumanie, vous sauvez votre tête...
R.D. : Mon problème, c'est la qualification à la Coupe du monde, pour vivre une expérience avec cette nouvelle génération qui est en train de se mettre en place. Je ne m'occupe que de l'équipe de France, je vis et travaille pour elle. L'objectif c'est la qualification, tout le reste, ce sont des péripéties. Le travail c'est d'être performant sur le terrain, et moi dans la préparation, dans le message que je fais passer aux joueurs.
Comprendriez-vous qu'en cas de défaite, on change de sélectionneur ?
R.D. : Ce n'est pas mon problème. Mon problème, c'est le match de la Roumanie.
Comprendriez-vous qu'en cas de victoire, on change de sélectionneur ?
R.D. : Ce n'est pas mon souci. Mon souci, c'est la qualification.
Pourriez-vous démissionner si jamais vous perdez ?
R.D. : Le souci, c'est la Roumanie. Je suis entièrement imprégné du match contre la Roumanie. Le reste ne me concerne pas.
Que pensez-vous du stade de Constanta et de sa pelouse ?
R.D. : C'est plus une question d'actualité et intéressante. L'extérieur ne me préoccupe pas : que les tribunes soient hautes ou basses, les joueurs ont déjà joué un peu partout. Mais c'est l'état de la pelouse et la dimension du terrain qui posent problème pour la qualité du jeu.
Le manque de vécu commun de la défense vous gêne-t-il?
R.D. : Oui, c'est un problème. Mais il faut s'adapter aux circonstances. Ceux qui sont là doivent montrer quelque chose. Tous ceux qui sont là ont envie de jouer la Coupe du monde et de jouer leur place.
Sur quel prolongement du match contre la Serbie comptez-vous ?
R.D. : L'animation, un volume de jeu dans le secteur offensif. On a montré contre la Serbie des joueurs capables d'apporter de la fraîcheur, de trouver un équilibre entre maturité, sécurité défensive et option offensive.
Le contexte mondial d'une crise financière peut-il vous servir de ressort pour demander aux joueurs de prendre du plaisir ?
R.D. : Il m'est arrivé une expérience comme ça: je jouais les barrages avec Mulhouse contre Nancy et il y a Tchernobyl qui a pété. J'ai dit aux gars: Peut-être que demain matin, on est tous morts. Alors amusez-vous. On a pris 3-0 (rires). On va donc rester concentrés sur le match. Les problèmes extérieurs, on verra".
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