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France - Biélorussie : "On n'est pas si mauvais, non ?"

Martin Mosnier

Mis à jour 11/10/2017 à 11:30 GMT+2

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 – Les Bleus se sont qualifiés pour la Coupe du monde sans tambour ni trompette. Leur joie était très contrôlée ce mardi mais ils ont tenu à condamner le scepticisme ambiant autour d'eux. En visant les médias.

France clapping

Crédit: Eurosport

La FFF avait préparé son coup. Sitôt la qualification acquise, les enceintes du Stade de France ont craché Kalinka, le tube des cœurs de l'armée rouge comme un clin d'œil très appuyé à la Russie. Mais ça n'a pas pris. Alors les Bleus ont entamé un clapping avec une foule plus réceptive. Mais la fête avait des airs de pétard mouillé. Rien à voir avec les explosions de joie après la victoire renversante face à l'Ukraine qui ouvrait la voie au Mondial brésilien. Le contexte était certes différent mais il n'y avait pas maintes raisons de s'enthousiasmer non plus ce mardi. La faute à trois dernières sorties (Luxembourg, Bulgarie et Biélorussie) pas franchement emballantes qui traduisent de vraies fragilités.
Dans les couloirs du Stade de France, les Bleus n'en ont pas rajouté, cela aurait été malvenu après une prestation aussi mal maîtrisée bien que victorieuse (2-1). Kylian Mbappé a filé en douce suivi par un Antoine Griezmann pas beaucoup plus bavard. Et ceux qui ont fait le job face aux micros n’ont pas étalé leur joie. Hugo Lloris a adopté la méthode Coué avec deux maîtres mots : "enthousiasme" et "positif" répétés comme des gimmicks. "Pourquoi il n'y a pas d'euphorie ? On était favori dès le tirage au sort", a rappelé le capitaine. "C'est un soulagement et on nous jugera à la Coupe du monde. De toute façon, c'est toujours compliqué les qualifications avec l'équipe de France, non ?"
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Une équipe de mecs qui en ont
Toujours compliqué en effet. A l'image d'une soirée mi-figue, mi-raisin. Une soirée aux frissons trop rares. Les envolées aperçues contre l'Angleterre (2-1) ou les Pays-Bas (4-0) sont loin. Qu'importe pour Olivier Giroud : "Même quand il y a du scepticisme, on est là pour mettre le bleu de chauffe", a clarifié l'avant-centre. "On a de la solidarité et de la détermination. On a une équipe de mecs qui en ont." Et le Gunner n'a pas apprécié l'ambiance autour des Bleus ces derniers jours : "J'estime parfois que les médias devraient être plus derrière nous au lieu de se poser des questions ou de tout remettre en question."
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Les médias en ont pris pour leur grade. Hugo Lloris en a remis une couche : " Vous (les médias) avez créé un contexte négatif. Mais le vestiaire a toujours gardé beaucoup de sérénité." "On n'est pas si mauvais, non ?", a fait mine de s'interroger un Dimitri Payet taquin. Lloris sait, pour avoir déjà disputé deux Coupes du monde, que le niveau affiché en qualifications n'a pas grand-chose à voir avec celui de la phase finale. Demandez donc aux champions d'Europe 2000 si poussifs en qualification.
"Avant une phase finale, on a un mois ensemble à vivre et s'entraîner", a rappelé le capitaine. "Il faudra garder de la sérénité et être positif. Avoir conscience de notre talent et afficher de grandes ambitions." La méthode Coué, toujours. Car pour ceux qui les ont observés ces dernières semaines, les Bleus n’ont pas franchement rassuré. Non décidément, cette qualification avait un arrière-goût fort désagréable.
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Olivier Giroud célèbre son but, le deuxième de la France contre la Biélorussie

Crédit: Getty Images

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