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Avant Ukraine-France - Bleus - Les mêmes problèmes, options réduites pour Deschamps : Comment peuvent-ils s'en sortir ?

Martin Mosnier

Mis à jour 03/09/2021 à 15:52 GMT+2

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2022 – Face à la Bosnie (1-1), l'équipe de France s'est heurtée aux mêmes problèmes qu'à l'Euro. L'avantage, c'est que les limites des Bleus sont identifiées. L'inconvénient ? La marge de Didier Deschamps semble souvent réduite. Mais le sélectionneur va bien finir par devoir affronter la réalité en face et sans doute trancher dans le vif.

Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France

Crédit: Getty Images

"On doit se satisfaire du match nul, vu le scénario." Difficile de donner raison à Didier Deschamps. Face à la Bosnie (1-1), comme à l'Euro, les Bleus ont affiché de grosses limites et il serait bien imprudent de se réfugier derrière le scénario du match ou le "bloc bas" proposé par leurs adversaires à la Meinau. Plutôt que de se cacher derrière son petit doigt, le sélectionneur doit chercher des solutions. Mauvaise nouvelle, sa marge de manœuvre semble souvent réduite.

Des joueurs qui ne jouent pas à leur poste

C'est une rengaine depuis l'étrange Euro de Didier Deschamps et une manie qui commence sérieusement à handicaper l'équipe de France. Mercredi à Strasbourg comme en juin à Budapest ou Bucarest, le sélectionneur a aligné des hommes à des postes qu'ils ne maîtrisent pas. A commencer par Jules Koundé. Déjà en immense difficulté à l'Euro au poste d'arrière droit, il a sombré mercredi et laissé ses coéquipiers à 10 pendant plus de trente minutes. Deschamps s'obstine avec lui alors même que Koundé n'a disputé que deux matches à droite avec Séville la saison passée. Certes, il couve plus d'espoirs que Léo Dubois mais il présente aussi nettement moins d'assurances.
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"Le discours de Deschamps devient de plus en plus inaudible"

Et la rentrée du Lyonnais, sans être époustouflante, a rappelé qu'il est parfois bon de faire jouer les joueurs à leur poste de prédilection. Cela vaut aussi pour un Antoine Griezmann transparent sur son côté droit. Sacrifié par Didier Deschamps pour mettre Mbappé et Benzema dans les meilleures dispositions possibles tout en maintenant l'équilibre de l'équipe, Grizi, malgré son but heureux, perd toute son influence dans cette position excentrée qu'il n'occupait plus depuis 2016 en sélection. Enfin, Jordan Veretout n'a pas l'habitude de jouer les sentinelles dans un milieu à trois. Dépassé par les évènements, il a frôlé l'expulsion et s'en est sorti avec une première laborieuse sous le maillot bleu.
  • Quelle marge de manœuvre pour Deschamps ?
A droite, elle reste mince tant le réservoir est pauvre. Malgré tout, Dubois a rappelé qu'il maîtrisait le poste et l'arrivée de Nordi Mukiele ce jeudi offre un nouveau profil de vrai spécialiste. Jules Koundé a montré ses limites et il ne peut plus être une option. Au poste de sentinelle, dans un milieu à trois, les solutions ne sont pas légion même si N'Golo Kanté, blessé et forfait pour ce rassemblement, reste une option bien plus que convenable. Kingsley Coman, lui, boue d'impatience de reprendre les commandes de l'aile droite. Mais impossible d'imaginer Deschamps rétrograder Griezmann sur le banc…
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Antoine Griezmann lors de France-Bosnie en qualifications pour la Coupe du monde 2022

Crédit: Getty Images

Encore une ouverture du score concédée

Comme face à la Hongrie, le Portugal et la Suisse, la France a concédé l'ouverture du score face à la Bosnie. Si Deschamps a regretté la perte de solidité durant l'Euro, on ne peut pas dire que la reprise nous ait rassurés. Comme à l'Euro, Presnel Kimpembe a affiché une inquiétante fébrilité et celle manifestée par Jules Koundé a fragilisé l'ensemble de l'édifice. Comme à l'Euro, et malgré un milieu à trois censé offrir une protection plus efficace, les quatre de derrière ont semblé trop souvent livrés à eux-mêmes.
  • Quelle marge de manœuvre pour Deschamps ?
Le retour de N'Golo Kanté en octobre peut être la bouée de sauvetage des Bleus. Avec Pogba, Kanté et Tolisso, le milieu devrait offrir une couverture défensive plus rassurante. La place de Presnel Kimpembe n'est pas encore en danger d'autant que si le réservoir de centraux est immense (Upamecano, Saliba, Fofana, Konaté), il offre finalement peu de recours chez les gauchers.

Une attaque désaccordée

C'est le principal point de crispation de cette équipe de France, le problème qu'il faudra résoudre en priorité. Comme à l'Euro, Benzema, Griezmann et Mbappé ne se sont pas trouvés. Comme à l'Euro, ils se montrés incapables de combiner et de faire peser le moindre danger sur le but adverse en dehors des exploits individuels de Mbappé ou des ouvertures lumineuses de Paul Pogba. "Il y a eu de bonnes choses, même si ça peut toujours être perfectible", a noté un Didier Deschamps qui préfère jouer l'autruche. Même s'il admet : "La marge de progression est la plus importante sur la phase offensive, avec la qualité individuelle de ces trois joueurs."
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Benzema - Mbappé - Griezmann : "Ça ne marche pas, Deschamps va devoir trancher"

Antoine Griezmann a perdu toute son influence, Karim Benzema est inoffensif sitôt qu'il ne reçoit aucun ballon exploitable et Kylian Mbappé fait des différences mais manque de justesse ensuite. Complètement désaccordé, ce trio doit être repensé. Comment les faire jouer ? Faut-il s'obstiner avec ces trois-là si ça ne marche pas ? Des questions essentielles qui déterminent une bonne partie de l'avenir des Bleus.
  • Quelle marge de manœuvre pour Deschamps ?
Au vu des statuts de ces trois stars, elle est très mince. Difficile d'imaginer Deschamps rétrograder l'une d'entre elles sur le banc même si, à force de prestations indigentes, cela risque de devenir une option de plus en plus envisageable. Deschamps a décidé de construire autour de Kylian Mbappé, homme fort renforcé par l'arrivée de Benzema et la mise au ban de Giroud. Griezmann pourrait finir d'en pâtir s'il ne retrouve pas des couleurs en sélection ou en club au profit d'un Kingsley Coman qui coche toutes les cases à droite ? On n'en est pas encore là mais le sélectionneur va bien devoir finir par trancher.
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Kylian Mbappé lors de France-Bosnie (1-1) en qualifications de la Coupe du monde 2022

Crédit: Getty Images

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