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Qualification Euro : Les Iles Féroé dans la droite lignée des exploits européens

Loïc Tanzi

Mis à jour 15/11/2014 à 15:46 GMT+1

Vainqueur en Grèce (1-0) ce vendredi, les Iles Féroé ont réalisé le plus grand exploit de leur histoire. A l’image de la sélection entraînée par Lars Olsen, plusieurs nations avaient déjà joué des mauvais tours aux cadors européens. Flash-back de quelques exploits mémorables.

L'exploit de l'Irlande du Nord face à l'Espagne (3-2) lors des qualifications à l'Euro 2008

Crédit: AFP

Les Iles Féroé ont du se réveiller ce samedi après une nuit bien festive. Les joueurs de Lars Olsen l’ont bien mérité après le plus grand exploit de l’histoire de leur pays. La victoire en Grèce (1-0) est une énorme performance pour une toute petite nation, située entre l’Ecosse et l’Islande, qui ne compte que 50 000 habitants. Les Féringiens ne sont pas cependant pas les premiers à réaliser un tel résultat dans l’histoire de l’Euro. Voici une liste non exhaustive des plus grands exploits des "petites" nations européennes.
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La joie des joueurs des Iles Féroé après leur victoire historique en Grèce (1-0) - 14/11/2014

Crédit: AFP

Pays-Bas–Luxembourg 1-2 – 1964

Dans les années 1960, les Pays-Bas ne sont pas encore les redoutables adversaires qu’ils vont devenir à partir de 1970. Ils n’ont pas encore disputé la moindre Coupe du monde par exemple. Mais au moment d’affronter une équipe du Luxembourg, qui n’a joué qu’un match en deux ans, la confiance régnait. Surtout après les matches amicaux convaincants où les Pays-Bas ont battu la France et le Brésil de Pelé. En huitième de finale d’un Euro 1964, bien loin du format actuel, les Néerlandais se font d’abord surprendre à l’aller (1-1).
Mais pour expliquer ce résultat, les joueurs diront qu’ils voulaient laisser du suspense pour que leurs fans viennent en nombre au retour à Rotterdam. Pari réussi, puisque 42 000 fans se sont pressés au Stadion Feijenoord. Le quotidien De Telegraaf se demandait même avant la rencontre "contre qui nous allons jouer déjà ? San Marin ? Andorre ? Liechtensein ?" Non c’est bien le Luxembourg de Camille Dimmer, auteur d’un doublé, qui allait jouer un bien mauvais tour à la sélection entraînée par le Franco-roumain, Alexander Schwartz. Une performance que ne parviendra plus à réaliser le Luxembourg.

Chypre-Italie 1-1 – 1983

Championne du monde en 1982, l’Italie d’Enzo Bearzot est sur un nuage au moment d’entamer les éliminatoires de l’Euro 1984. Même après deux nuls face à la Tchécoslovaquie (2-2) et la Roumanie (0-0), la Squadra Azzura reste sûr de sa force.  L’effectif vieillissant des Italiens emmené par Dino Zoff croit pouvoir repartir de l’avant face à une nation habituée à prendre des raclés. Raté ! Le gardien chypriote, Andreas Constantinou a réalisé le match de sa vie, écœurant tous les attaquants italiens avant que  Christos Omirou (47e) n’ouvre la marque.  Sur un terrain, loin de ressembler à une pelouse, il faudra un but contre son camp de Nikos Parikis (58e) pour sauver les visiteurs d’une terrible déroute. Un exploit incroyable pour Chypre qui ne marquera que deux petits points dans ces éliminatoires. Ils resteront pourtant inscrits à jamais dans la légende du sport local.

Malte-Allemagne de l’Ouest 0-0 - 1979

"À la fin du match, plutôt que d’échanger mon maillot avec un joueur allemand, j’ai décidé de le garder en honneur de la prestation mémorable de l’équipe et de moi-même", le gardien maltais Charles Sciberras a résumé en quelques mots l’émotion d’un tel résultat pour son pays. Ce fut d’ailleurs le seul point glané par Malte lors des éliminatoires de l’Euro 1980. Mais quel point ! En face, la RFA alignait sur la pelouse de Gzira des joueurs comme Sepp Maier ou Karl-Heinze Rummenigge. A l’extérieur cependant, les hommes de Jupp Derwall n’étaient pas à l’aise. Outre cette contre-performance ils n’ont pas réussi à remporter la moindre rencontre en Turquie (0-0) ou au Pays de Galles (1-1). Ce qui ne doit pas minimiser la performance des Maltais face à un adversaire qui allait remporter l’Euro un an plus tard. 

Liechtenstein-Irlande 0-0 – 1995

Le Liechtenstein est le plus petit état d’Europe derrière le Vatican, Monaco et Saint-Marin. Seulement 30 000 âmes vivaient dans la Principauté grande de 160 km2, en 1995. Pour comprendre l’exploit de ce match nul contre l’Irlande lors des éliminatoires de l’Euro 1996, la première du Liechtenstein, il suffit de regarder les statistiques de la nation dans cette période : un seul but marqué et 40 encaissés pendant toute la campagne précédant la compétition en Angleterre.
Pour le gardien de la Nati, Martin Heeb, cette performance est d’autant plus remarquable qu’il a réussi à garder sa cage inviolée. Dans un stade champêtre, où la Green Army avait fait le déplacement nombre, Niall Quinn et ses coéquipiers se sont heurtés à un mur. Jack Charlton, l’entraîneur irlandais avouait la grande déception de son équipe après la rencontre : "Cela a été un match incroyable. Jamais je n’ai assisté à quelque chose comme ça. Cela va prendre énormément de temps avant de s’en remettre." Il avait raison. Huit jours plus tard, l’Autriche est venue battre les Irlandais sur leurs terres (3-1).

Irlande du Nord-Espagne  3-2 - 2006

En 2006, l’Espagne n’en est qu’aux prémices de sa domination mondiale. Entraînée par Luis Aragones, la sélection ibérique est tout de même grande favorite au moment de se déplacer en Irlande du Nord qui venait de prendre trois buts face à l’Islande. Mais il était écrit que ce 7 septembre 2006 allait rester dans l’histoire. Un an seulement après, une victoire déjà historique contre l’Angleterre à Belfast, l’Irlande du Nord allait remettre ça. Les Espagnols ont cru faire le plus dur en ouvrant le score par Xavi puis lors David Villa remettait son équipe devant à 2-1. Mais à chaque fois, David Healy, véritable héros local permettait aux Nord-Irlandais de revenir. L’attaquant a conclu son chef d’œuvre en inscrivant un troisième but.
"Nous avons montré notre caractère plus que tout et cela devrait être une leçon pour tout le monde", déclarait-il après la rencontre. "Ils ont mis la victoire contre l’Angleterre au passé, le présent est tout aussi exaltant", écrira le Guardian le lendemain. Une performance qui arrivait à point nommé pour le sélectionneur de l’époque, Lawrie Sanchez, placé dans un tourbillon médiatique énorme après les défaites de sa sélection. Mais le Nord-Irlandais n’a pas voulu profiter de cette victoire pour oublier les mots de la presse à son encontre. Il décidera de s’en aller six mois plus tard. L’Espagne soulèvera deux ans plus tard le trophée en Suisse et en Autriche.
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David Healy (Irlande du Nord) après l'un de ses trois buts contre l'Espagne - 06/09/2066

Crédit: AFP

France-Biélorussie 0-1 – 2010

La Biélorussie se souviendra longtemps de son premier match officiel contre l’équipe de France.  Une équipe tout juste reprise par Laurent Blanc après le désastre en Afrique du Sud.  Dans un Stade de France, pourtant plein, les Bleus ont dominé toute la rencontre avant de se faire surprendre à cinq  minutes du terme sur un but de Sergei Kislyak. "C'était la première fois que je voyais autant de supporters, près de 80 000" s’est souvenu le bourreau des Français. S’en suivra de nombreuses critiquent pour les Français. "Peu d’envie, jamais de chance" pouvait-on lire dans la presse au lendemain de cette défaite. Les Bleus enchaîneront ensuite 22 matches sans perdre la moindre rencontre. Pour les Biélorusses, cela restera comme la plus grande victoire de la "génération Hleb" considérée comme la plus talentueuse du pays.
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Sergei Kislyak (Biélorussie) après son but contre la France - 03/09/2010

Crédit: AFP

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