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L'antisèche de France - Turquie (1-1) : Agaçant, à défaut d'être grave

Maxime Dupuis

Mis à jour 15/10/2019 à 08:23 GMT+2

EQUIPE DE FRANCE – L’équipe de France avait les clés pour se qualifier à l’Euro dès ce lundi soir. Mais la Turquie est venue contrarier ses plans au Stade de France (1-1). Les Tricolores devront donc remettre le bleu de chauffe en novembre, un mois particulier dans son histoire plus ou moins récente. Pas de quoi cauchemarder, mais de quoi enrager.

Olivier Giroud avec l'équipe de France contre la Turquie

Crédit: Getty Images

Le jeu : Dominateurs mais stériles, jusqu’à…

On attendait une animation "albanaise" avec, comme en septembre, deux joueurs offensifs pour animer les ailes. Finalement, Didier Deschamps a choisi "l'islandaise" et fait confiance à neuf des onze hommes qui avaient débuté vendredi. Seuls Lucas Digne, suppléé par Lucas Hernandez, et Olivier Giroud, qui a laissé sa place à Wissam Ben Yedder à la pointe du 4-2-3-1 du soir, n'ont pas enchaîné. DD a également laissé Thomas Lemar sur le banc et confié le côté gauche à Kingsley Coman. Blaise Matuidi est revenu dans l'entrejeu, alors que Moussa Sissoko a coulissé dans le couloir droit.
Dans cette configuration, les Bleus ont tenu le ballon et assez largement dominé la Turquie. Mais ont longtemps manqué d'un petit quelque chose. De peps, en début de match. De justesse, le reste du temps. Dans le dernier et, trop souvent, dans l'avant-dernier geste. Mais aussi de présence dans la surface. Face à une défense ultra-regroupée, il en fallait. Olivier Giroud a fini par l'apporter. On pensait que ça suffirait…
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Antoine Griezmann et Olivier Giroud lors de France - Turquie

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Le calvaire de Ben Yedder

Didier Deschamps avait tenté le pari Wissam Ben Yedder face à la Turquie. Pari perdu. Le Monégasque s’est noyé, et a pâti de la comparaison avec un Olivier Giroud buteur dès son entrée en jeu. Derrière, Benjamin Pavard et Raphaël Varane ont souffert. Tout le contraire de Clément Lenglet et, surtout, Lucas Hernandez. Le meilleur joueur français face aux Turcs.

Le facteur X : Frank Lampard

Le 3 octobre dernier, le jour où il a dévoilé sa liste, Didier Deschamps avait plaisanté sur le sujet et dit qu'il allait peut-être "appeler Lampard pour lui dire de faire jouer Giroud". Il rigolait. Mais n'en pensait pas moins. Aujourd'hui comme hier, les Tricolores ont besoin de lui.

La stat : 2

Comme le nombre de tirs cadrés subis par Steve Mandanda en deux matches. En Islande, il s'était interposé à une seule reprise. Face à la Turquie, il n'a eu à faire face qu'à une tentative. Elle a fait mouche. Elle coûte cher. Dommage.

Le tweet : Comme une évidence

La décla : Didier Deschamps (France)

On a fait ce qu'il fallait pour gagner le match en termes de jeu et d'occasions. On aurait dû être plus efficace. Ça reste un bon point, on est dans notre objectif. Il faudra finir le travail au mois de novembre.

La question : Ce nul, il change beaucoup de choses ?

L'équipe de France entretient une drôle de relation avec les mois de novembre. Depuis près de trois décennies, elle oscille entre l'attraction et la répulsion avec ces âpres rendez-vous nichés à un moment où les clubs aimeraient que leurs internationaux soient complètement concentrés sur leurs affaires domestiques. La France est passée à un coup de tête d'exaucer leurs vœux. Mais voilà, au lieu de se qualifier dès ces deux rendez-vous d'octobre qui paraissent bien abordables, les hommes de Didier Deschamps ont laissé filer leur ticket pour l’Euro et, s'ils sont toujours dans le siège conducteur avec un matelas conséquent et la réception de la Moldavie en ligne de mire, on est en droit de regretter que l'affaire ne fut pas emballée et pesée dès ce lundi soir.
Novembre aurait pu servir à faire souffler quelques cadres, voire tenter quelques coups. Certes, Didier Deschamps n’est pas du genre à essayer pour essayer. Et, on préfère vous le dire d’entrée, il n'aurait pas intégré les nouveaux par grappes. Ce n'est pas dans le genre de la maison et ça n’aurait servi à rien, de toute manière. Mais, au moins, aurait-il eu la sérénité requise pour tester son vivier et mettre au repos quelques gars extrêmement sollicités à ce moment de la saison. C'est raté. Tant pis. Espérons que les Bleus ne manqueront pas de fraicheur l'été prochain.
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Raphaël Varane contre la Turquie, au Stade de France.

Crédit: Getty Images

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