"Rénover la FFF"

Rénover, rassembler et rayonner au-delà des terrains. Voici les trois axes du programme présenté par Fernand Duchaussoy dans la course à la présidence de la FFF. Autour de ses neuf colistiers, parmi lesquels le champion du monde 1998 Bernard Lama et le président du PSG Robin Leproux, le président sortant a insisté sur sa volonté de "véritablement envie d'aller au bout de la réforme" initiée après le désastreux Mondial sud-africain de l'équipe de France.

Après les Etats généraux du mois d'octobre dernier et la réforme des statuts adoptée le 2 avril, le scrutin de liste du 18 juin est la prochaine étape de cette réforme qui doit, selon M. Duchaussoy, préparer le football français aux "années décisives menant à l'Euro 2016". L'un de ses colistiers, Georges Vanderchmitt, président du club de Vincennes, a même lancé l'objectif de "faire de cette fédération une référence du sport français en 18 mois". Sur la question économique, M. Duchaussoy a affirmé que la "sécurité et la pérennité financière étaient parmi les points clés du programme", qui prévoit un plan de développement économique à moyen terme 2012-2016.

En creux, plusieurs intervenants ont par ailleurs semblé répondre à Noël Le Graët, vice-président de la FFF et lui aussi candidat le 18 juin, qui avait beaucoup insisté lors de la présentation de son programme sur sa volonté de diriger l'instance comme une entreprise. "La Fédération est bien autre chose qu'une entreprise. C'est une structure au service du football", a ainsi estimé Daniel Fonteniaud, président du district de la Nièvre.

Face aux doutes émis par Le Graët sur la capacité de Duchaussoy à diriger la FFF, le président sortant n'a pas voulu alimenter la polémique : "Je ne veux pas des travers d'une élection classique et je ne veux pas rentrer là-dedans. Mais je ne veux pas non plus que des lignes jaunes soient franchies. Ca ne peut pas être une campagne politique comme on l'imagine. Nous sommes une association. Je veux que l'on reste sur le plan des projets. Les attaques ne font pas avancer les problèmes." Tout juste laisse-t-il échapper : "Certains poursuivaient de mauvais desseins et je crois que les Français n'ont pas marché. Plus largement, je sais que certains se demandent ce qui a changé depuis un an à la Fédération, mais le changement c'est ce qui se passe aujourd'hui."