Les 8 raisons qui font que la Roma peut encore croire au Scudetto
Publié 06/04/2014 à 14:59 GMT+2
Même si elle possède huit points de retard sur la Juventus, l'AS Rome de Rudi Garcia ne doit pas faire une croix sur le titre en Italie. Voici pourquoi.
On pensait le sort de la Serie A plié depuis longtemps mais à sept journées de la fin du championnat, la Roma de Rudi Garcia est revenue à huit longueurs d'une Juventus qui bat pourtant record sur record cette saison. L'espoir renaît dans la capitale italienne, voici donc les huit raisons qui peuvent permettre au peuple giallorosso de croire encore en une improbable remontée.
Parce que la Roma a bel et bien un calendrier plus abordable
Commençons par le plus important : le calendrier. Et mettons pour le moment de côté la confrontation directe du 11 mai. Chaque équipe doit encore affronter six adversaires. En se basant sur le classement actuel, la Roma rencontrera un adversaire classé en moyenne 12e contre 15e pour la Juve. Les Romains se déplaceront d'ailleurs encore quatre fois contre trois pour les Turinois. Sur le papier les Giallorossi ont en apparence un calendrier plus compliqué, sur le papier. En effet la Roma va affronter des équipes dont la saison est terminée ou presque, c'est le cas de Cagliari, l'Atalanta et le Genoa, idem pour la Fiorentina assurée de l'Europa League et le Milan qui n'a plus grand chose à espérer. En revanche, la Vieille Dame va rencontrer en avril des équipes qui jouent leur survie en Serie A : Livorno, Bologna et Sassuolo (l'Atalanta, Cagliari et l'Udinese sont les autres adversaires). La Roma défiera également Catania qui doit aussi se maintenir ? Oui mais c'est à la 36e journée et les Siciliens seront probablement déjà relégués.
Parce que la Juve joue la Ligue Europa
Sans coupe d'Europe et éliminée de la Coupe d'Italie, la Roma peut tranquillement se concentrer sur le championnat comme depuis deux mois tandis que la Juventus est encore engagée en Ligue Europa. Si elle va jusqu'au bout, elle devra disputer encore quatre rencontres. La finale au Juventus Stadium est forcément un leitmotiv supplémentaire pour aller le plus loin possible dans cette compétition. Poussive face à l'OL, d’éventuels matches contre Porto, le Benfica et Bâle ne seront pas des parties de plaisir. La Juve laisse des forces et en laissera encore.
Parce qu'il y a AS Rome-Juventus le 11 mai
Nous y voici. Cette confrontation directe est le gros avantage de la Roma mais paradoxalement elle pourrait ne pas servir à grand chose. En effet, dans ce genre de cas - et dans le but d'être le plus optimiste possible - on a tendance à considérer comme acquise la victoire du poursuivant. Les Giallorossi sont donc virtuellement à cinq points des Bianconeri. Sauf qu'en Italie, c'est la différence de but particulière qui compte en cas d'arrivée à égalité. Battue 3-0 à l'aller, la Roma doit l'emporter 4-0, 5-1, 6-2 etc. ... au retour si elle veut repasser devant concernant ce critère. Elle doit donc finir devant la Juve et non à égalité, ce qui signifie que l'écart actuel est plutôt de neuf points (six si on considère la victoire dans ce match). Cela dit, un succès 3-0 et ce serait la différence de but générale qui les départagerait, pour le moment les deux équipes sont pile poil à + 45 !
Parce que les dynamiques offensives sont différentes
Pour gagner, il faut marquer. Dit comme ça, on dirait une énième lapalissade. Que nenni ! En effet, la Roma est mieux lotie que la Juve de ce point de vue-là. Sur les cinq derniers matches de championnat, les Bianconeri n'ont inscrit que cinq buts, souvent grâce à des exploits individuels de ses joueurs (Pirlo ou Asamoah). La Roma a en revanche fait trembler les filets treize fois sur la même période et peut compter sur un Mattia Destro dans une forme étincelante. Quatre buts en quatre matches plus deux poteaux ce mercredi contre Parma. Sa saison n'ayant commencé qu'en décembre, l'attaquant italien sera assurément l'homme en plus des Giallorossi jusqu'en mai.
Parce que la Juve a des antécédents qui ne trompent pas
On a vu quelques remontées incroyables ces dernières années en Serie A et d'ailleurs la Juve a été protagoniste plus d'une fois. Lors de la saison 1999/2000, elle possédait neuf points d'avance sur la Lazio à huit journées de la fin du championnat. Trois défaites, un nul et quatre victoires fut son score lors des dernières rencontres tandis que la Lazio engrangeait 22 points sur 24 et remportait le scudetto. En 2005/06, la Vieille Dame possédait également neuf points d'avance sur le Milan, mais à six journées de la fin. En deux rencontres, cet avantage avait fondu comme neige au soleil passant de neuf à trois, écart maintenu jusqu'au soir de la 38e journée, mais ce fut juste. Bref, les Bianconeri ont parfois le syndrome du "bras qui tremble" et peinent à transformer les balles de matches.
Parce que l'état des troupes est meilleur côté giallorosso
Ce n'est pas un secret, plusieurs Bianconeri sont sur les rotules. En attestent les victoires sur des scores de plus en plus serrés ces dernières semaines (six succès par un but d'écart dont cinq 1-0). Cela fait un mois que Conte ne peut pas instaurer de turn-over en défense à cause des blessures conjuguées de Barzagli, Ogbonna et Peluso. Les cadors du milieu de terrain connaissent également un véritable coup de mou, alors que leurs percées offensives sont fondamentales dans le système d'Antonio Conte, Vidal est muet depuis deux mois en Serie A, trois pour Pogba. Devant, Llorente est constamment aligné titulaire mais ne marque plus depuis un mois et les muscles de Tevez commencent à souffrir de l’enchaînement des rencontres. La forme des Romains semble meilleure et la gestion de groupe de Garcia est évidemment facilitée par le peu de matches à jouer et il a parfaitement su pallier l'importante absence de Strootman.
Parce qu'il y a le facteur Coupe du monde
Lors des années paires, l'engagement et la motivation des joueurs sont souvent influencés à l'approche des grandes compétitions estivales. Il y a ceux qui sont sûrs d'y aller et qui ont tendance à lever le pied pour ne pas prendre de risque et ceux qui ont encore deux mois à disposition pour essayer de se frayer un chemin dans les listes finales. De ce point de vue-là, la Roma a l’avantage, Destro, Florenzi, mais aussi Castan, Nainggolan veulent tout faire pour aller au Brésil puisque leur place n'est pas assurée, tandis que les vétérans Totti et De Sanctis peuvent jouer sans prendre ce facteur en compte car tous deux retraités internationaux. Tout l'inverse de la Juve et ses six titulaires de la Squadra Azzurra. Idem pour les Vidal, Pogba, Lichtsteiner, Caceres, joueurs clés de leurs sélections respectives. Vont-ils lever le pied inconsciemment ? Car un duel de perdu en plus ou un sprint en moins sont des petits détails qui peuvent faire la différence.
Parce que la Roma croit au signe indien
Dans ce genre de cas désespéré, on tend à se rattraper au moindre petit signe positif pour croire en sa bonne étoile et on s'accroche à des facteurs surnaturels. Un détail, un déjà-vu, un signe du destin, bref de la superstition. La dernière fois que la Roma avait fêté un scudetto, c'était en 2001 et elle avait battu Parma lors de la dernière journée sur le score de 3-1. Mercredi en dominant cette même équipe, la flamme de l'espoir d'un incroyable exploit a été ravivée. De Parma à Parma, l’histoire n'est-elle pas un éternel recommencement ?
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