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Le Milan AC ou Mino Raiola ? Gianluigi Donnarumma à l'heure du choix

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 18/12/2017 à 21:34 GMT+1

SERIE A - Il paraît que les histoires d'amour finissent souvent mal. Si celle entre Gianluigi Donnarumma et l'AC Milan n'est pas encore terminée, le point final n'a jamais semblé aussi proche. Mercredi dernier, les supporters milanais ont pour la première fois sifflé leur gardien, lui qui est au coeur de nouvelles rumeurs concernant un possible départ. Mais comment en est-on arrivé là ?

Gianluigi Donnarumma

Crédit: Getty Images

L'histoire était belle, sûrement trop. Un jeune gamin d'alors 17 ans nommé Gianluigi Donnarumma, supporter depuis son plus jeune âge de l'AC Milan, qui dispute ses premières minutes sous le maillot rêvé un après-midi d'octobre 2015. La suite l'est tout autant, avec des supporters qui se prennent d'amour pour ce gardien à la gueule d'ange, des maillots floqués de son numéro 99 vendus à la pelle et une ascension fulgurante jusqu'à la sélection italienne. Et nous voilà donc deux ans plus tard à observer en silence une rupture qui se consomme aux yeux de tous.
La question que tout le monde se pose est la suivante : comment "Gigio" Donnarumma et l'AC Milan en sont-ils arrivés là ? Comme dans certaines belles histoires d'amour entre deux personnes, une troisième est venue tout chambouler. Et certainement tout gâcher.
Mino Raiola, ami comme agent du joueur, ne croit pas et n'a jamais cru au projet des nouveaux propriétaires chinois de l'AC Milan. Très proche de l'ancienne direction, et notamment d'Adriano Galliani, ancien administrateur délégué historique du club italien, le sulfureux agent a conseillé à Donnarumma d'aller voir ailleurs. L'été dernier, le gardien a donc dans un premier temps refusé de prolonger son contrat avec les Rossoneri, provoquant ainsi une première fracture entre lui et ses supporters.
Mais après des semaines d'agitation, de polémiques, d'insultes et de surnoms tels que "Dollarumma", le gardien italien, conseillé par sa famille, a finalement accepté de poser sa signature sur ce contrat à 6 millions d'euros/an. De plus, son frère Antonio a également débarqué du côté de Milanello en tant que 3e gardien avec un joli salaire d'un million d'euros par saison. Quoi qu'il en ait dit, Mino Raiola fut le grand perdant de toute cette affaire, lui qui militait depuis la première seconde pour un départ.

Entre règlement de compte et insultes, Donnarumma a terminé en larmes

C'est alors qu'on pensait le feuilleton fini. Raté. Si quelque chose s'était déjà cassé lors de cet été agité entre les tifosi et Donnarumma, la rupture semble aujourd'hui inévitable. Pourquoi ? En début de semaine, le Corriere della Sera révélait en effet que le gardien, avec son agent Mino Raiola en première ligne, a envoyé une lettre à ses dirigeants pour évoquer des "violences morales" lorsqu'il a prolongé son contrat en juillet dernier. De plus, l'agent du portier reproche à l'AC Milan de ne pas avoir intégré la clause libératoire au contrat de Donnarumma, sur laquelle les deux parties étaient visiblement en accord.
L'information n'est dans un premier temps pas démentie par le numéro 99 rossonero. Résultat, il se fait huer à chaque prise de balle le lendemain à San Siro lors de Milan-Hellas Verone. Les ultras du club l'invitent à "dégager", Donnarumma termine le match en larmes et le directeur sportif milanais Massimiliano Mirabelli décide d'allumer Mino Raiola après la rencontre.
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Striscione Gigio Donnarumma, Milan-Verona, Getty Images

Crédit: Getty Images

"J'ai parlé à Gigio, c'est un garçon exceptionnel qui fait partie de notre héritage. Il n'a jamais demandé à partir (...) Même si un certain show-man (nldr : Raiola) veut certainement organiser quelque chose... On sait d'où vient le mal et on ne laissera rien passer", lâche ce dernier, qui n'a jamais caché son peu de considération pour Mino Raiola. La riposte de l'agent est arrivée le lendemain avec un communiqué cinglant, où il définit Mirabelli comme "le mal de l'AC Milan", où il explique que "Donnarumma a refusé des offres considérables l'été dernier" et qu'il "respectait ce choixde rester à Milan". De son côté, Donnarumma explique sur Instagram qu'il "n'avait jamais écrit ou parlé de violences morales" et qu'il "ne s'attendait pas à passer une telle soirée (ndr : Milan-Hellas)".

Le PSG reste (pour le moment) spectateur

Cette fois, la guerre est déclarée entre Raiola et Milan. Au milieu, Gianluigi Donnarumma, 1,96m certes mais seulement 18 ans. Un poids trop lourd pour ses larges épaules ? Une chose est certaine, l'heure du choix est arrivée et tout le monde s'accorde à le dire en Italie et à Milan. Soit le gardien se sépare de Mino Raiola, soit il quitte l'AC Milan. S'il opte pour la première solution, les tifosi du Milan passeront certainement l'éponge sur toutes ces chamailleries.
S'il choisit la deuxième, alors il quittera le club italien au plus vite. Pour l'accueillir, les clubs ne manquent pas, avec le PSG qui reste pour le moment spectateur de ce feuilleton mais qui pourrait vite en devenir l'un des principaux acteurs. Sky Sport Italia expliquait récemment que le club parisien suivait toujours Donnarumma, et ce malgré son refus à un pont d'or l'été dernier. "Vexés" selon le média italien, les dirigeants parisiens restent toutefois à l'affût en cas de fin prématurée de l'histoire entre Gigio Donnarumma et l'AC Milan. Le gardien le sait, il est maintenant face à un choix crucial de sa carrière. Comme souvent, tout est entre ses gants.
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