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Sirigu, 91 points, Dybala : ce que nous a dit cette saison de Serie A

Valentin Pauluzzi

Mis à jour 21/05/2018 à 18:28 GMT+2

SERIE A - Longtemps indécise à tous les étages, cette édition du championnat d'Italie restera comme un des meilleurs crus. Voici ce qu'il faut en retenir.

La Juventus festeggia il settimo scudetto consecutivo, Getty Images

Crédit: Getty Images

Sirigu en a encore dans le ventre

C’est peut-être la raison de cet embonpoint affiché sur un cliché ayant fait le tour de la toile il y a quelques mois. Le gardien sarde cherchait à se relancer en venant au Torino et il a largement accompli sa mission. Il a disputé tous les matches, est dans le Top 5 de Serie A concernant la proportion tirs subis/buts encaissés et a même fait son retour en sélection dans la première liste de convoqués de Roberto Mancini. A l’instar de Blaise Matuidi, en Italie, on se demande pourquoi le PSG s’en est séparé pour lui préférer Kevin Trapp et Alphonse Areola voire engager un Gigi Buffon quarantenaire.

On peut descendre la tête haute

Condamné à une inévitable descente dès le tiers de la saison, Benevento ne s’est pas laissé aller pour autant et a joué le jeu jusqu’au bout, mais dans le sens propre du terme, grâce à Roberto De Zerbi nommé entraineur en octobre. Ce dernier a justifié sa réputation de petit génie du banc de touche en exploitant les qualités de ses joueurs pour produire une vraie qualité de jeu allant jusqu’à mettre en difficulté les cadors (Juve, Inter, Milan). Voilà pourquoi l’équipe a été ovationnée lors de la dernière rencontre à domicile. Et mea culpa pour moi car j'avais fustigé la politique de leur mercato hivernal.
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Salvatore Sirigu

Crédit: Getty Images

On peut ne pas être champions avec 91 points...

Avec 86 points, le Napoli avait déjà battu son record personnel la saison dernière, une amélioration de cinq unités n’a pas suffi pour remporter le scudetto tant rêvé. Or, ce score fait de lui le meilleur dauphin de l’histoire de la Serie A et disculpé Maurizio Sarri du sacrifice de toutes les autres compétitions. En rapport à leurs moyens, les azzurri ont fait ce qu’ils pouvaient et même mieux. Pas de regrets et surtout chapeau.

...et perdre un titre à l'hôtel

Vu son immense intérêt touristique, certains d’entre-vous iront peut-être passer quelques jours à Florence cet été. Je vous conseille de regarder sous les lits de votre chambre d'hôtel puisque Maurizio Sarri a affirmé plusieurs fois y avoir perdu un scudetto la nuit du 28 Avril. C’était celle d’Inter-Juventus et la victoire rocambolesque de la Vieille Dame. Suffisant visiblement pour prendre une déculotté 3-0 le lendemain contre la Fiorentina une semaine après s’être justement imposé à Turin.

On a cassé le moule de Buffon mais pas celui d’Inzaghi

Pour toucher 6 Millions d’€ par an, Buffon a dû attendre d’être le meilleur gardien de la planète et champion du monde, quand une saison et demi a suffi pour un Donnarumma tout juste majeur. Ses prestations faites de haut et de bas n’ont en rien justifié un salaire aussi élevé, et le rendement d’un joueur se juge aussi en fonction de ses émoluments. N’est pas Gigi qui veut...contrairement à SuperPippo. On pensait le profil d’Inzaghi anachronique, mais Patrick Cutrone nous a démenti, meilleur buteur du Milan à sa première saison en pro et de nombreuses réalisations dans le style de son illustre prédécesseur.
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Gigio Donnarumma

Crédit: Getty Images

Dybala est quand même le meilleur joueur de la saison

Le manque de constance, l’absence dans trop de grands matches, les quelques tours sur le banc de touche laissent à penser que La Joya a rendu une copie moyenne cette saison. Pourtant, les sites références en matière d'appréciation des prestations sportives, à savoir Whoscored, Squawka et le CIES, en font le meilleur joueur de Serie A. Alors même s’il est parfois difficile de comprendre les critères et les algorithmes de calcul, m’est d’avis qu’il faudrait leur faire un minimum confiance.

L'Atalanta n'était pas un one-shot

Elle est l’équipe qui a perdu le plus de points par rapport à la saison passée, douze, mais c’était prévisible après la vente de deux de ses meilleurs joueurs (Andrea Conti et Franck Kessie) et l’Europa League à gérer. Cela n’a pas empêché une nouvelle participation à cette compétition. Gasperini a continué de miser sur le collectif, valorisé des éléments peu connus, (Barrow dernier en date), et obtenu sa quatrième qualification européenne à la tête du Genoa et de l’Atalanta (deux chacun). On a affublé des surnoms de “Maestro” pour moins que ça.

Eusebio Di Francesco est à sa place

Beaucoup, trop même, avaient des doutes sur son compte lors de son arrivée à la Roma l’été dernier, la faute à un CV manquant de strass et de paillettes. Pourtant, ses cinq ans sur le banc de Sassuolo valaient des titres remportés dans des clubs aux gros moyens financiers. L’après-Totti a été parfaitement négocié et le joli parcours en Champions League ne doit pas occulter la bonne saison en Serie A et une nouvelle qualification en C1 assurée malgré la concurrence relevée. Mérité pour un coach extrêmement sérieux et compétent que j'ai eu le plaisir de connaitre.
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Eusebio Di Francesco

Crédit: Getty Images

L’arbitrage vidéo n’a rien changé

Je suis intimement persuadé que la Juve a aussi trouvé les motivations pour gagner un nouveau scudetto grâce à cette nouveauté. La saison a commencé avec une Juve dubitative sur son utilisation et des adversaires enthousiastes, elle s’est terminée avec une Juve convaincue et des adversaires insatisfaits de son emploi. Au final, vidéo ou pas, le verdict est le même, à la fin c’est la Juve qui gagne au milieu des polémiques monodirectionnelles. A noter que les jeunes filles de la Vieille Dame ont remporté le scudetto féminin à leur première tentative, là aussi surement grâce aux largesses arbitrales.

Les joueurs de la Lazio n'ont plus l'habitude

C’était la "finale" qui concluait cette belle saison de Serie A, la Lazio avait trois points d’avance sur l'Inter et un nul lui suffisait, elle menait d’ailleurs au score jusqu’à la 78ème avant de craquer complètement. Qui sait, peut-être que ses joueurs ont été déstabilisés par le soutien de leurs tifosi habitués à soutenir l’adversaire quand l’Inter vient rendre visite à l’Olimpico. Toute référence à la scandaleuse parodie de match en 2010 est absolument fortuite.... Ça s’appelle le karma et le mien a enfin décidé de récompenser mes sacrifices après cinq ans d'abstinence de Champions League à Milan.
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