Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Alemao et le Napoli champion d'Italie 2023 : "Dommage que Diego ne soit pas là"

ParAFP

Publié 04/05/2023 à 23:12 GMT+2

SERIE A - Le milieu brésilien Alemao, sacré champion d'Italie avec le grand Napoli de Maradona en 1990, regrette que le "génie" argentin ne soit plus là pour fêter avec les supporters le scudetto promis à Naples, après 33 ans d'attente. Les hommes de Luciano Spalletti ont remporté le troisième scudetto du club, qui avait décroché les deux premiers avec Maradona (1986-87 et 1989-1990).

Diego Armando Maradona et Alemao (Napoli)

Crédit: Imago

Après 33 ans d'attente, le Napoli a remporté le troisième Scudetto de son histoire. Forcément heureux de cet épilogue, Alemao, sacré champion d'Italie avec l'équipe de Maradona en 1990, regrette toutefois que l'Argentin ne soit plus là. "C'est dommage qu'il ne soit plus parmi nous", déplore Ricardo Rogério de Brito, plus connu sous son surnom Alemao (l'Allemand), lors d'un entretien avec l'AFP depuis sa ville natale de Lavras, dans l'Etat de Minas Gerais (sud-est).
Ce parcours du Napoli "lui aurait procuré beaucoup de joie, il aurait mérité de vivre plus longtemps", poursuit le Brésilien de 61 ans. Le Napoli avait jusque-là échoué quatre fois à la deuxième place lors des dix saisons précédentes. Selon Alemao, "ça jouait bien mais il manquait un effectif plus étoffé, avec des remplaçants de qualité". Le club "a bâti cet effectif petit à petit et à fini par arriver à ses fins", se félicite l'ancien numéro 6 napolitain, reconnaissable entre tous par son front dégarni, sa crinière blonde et son épaisse moustache quand il jouait aux côtés de Maradona.
Bien qu'il reconnaisse le talent du Géorgien Khvicha Kvaratskhelia, 22 ans, grand artisan du titre cette saison et surnommé "Kvaradona" par les supporters, le Brésilien préfère toutefois ne pas se prêter au jeu des comparaisons : "Maradona, c'était un génie", coupe-t-il.
Immense privilège
Arrivé à Naples en 1988, Alemao, qui a disputé les Coupes du monde de 1986 et 1990 avec la Seleçao, se souvient avec fierté de la fabuleuse équipe de la saison 1989-1990. Il jouait avec Maradona, mais aussi avec un autre international brésilien, l'avant-centre Careca, et de grands joueurs italiens comme Ciro Ferrara, Andrea Carnevale et Gianfranco Zola.
Alemao ha vestito la maglia del Napoli dal 1988 al 1992 vincendo uno scudetto e una Coppa UEFA
Ce scudetto avait été son tout premier titre, après une carrière entamée à Botafogo, club brésilien de Rio de Janeiro, puis poursuivie à l'Atlético Madrid. "Nous avions une équipe très compacte, et un leader, Maradona, qui nous poussait sans arrêt et pensait toujours que nous allions gagner", raconte-t-il. "C'était un immense privilège de jouer avec lui. Je repense à cette époque avec nostalgie. Côtoyer le meilleur du monde, ça n'a pas de prix", insiste le Brésilien, qui a également soulevé la Coupe de l'UEFA avec le club du sud de l'Italie en 1989.
Cette équipe a laissé des souvenirs inoubliables aux supporters, non seulement pour les trophées qu'elle a remportés, mais aussi parce qu'elle portait haut les couleurs d'une ville pauvre, dont les habitants sont souvent discriminés par ceux des régions riches du nord du pays. "C'était compliqué de jouer en dehors de Naples, nous étions reçus avec des banderoles hostiles et nous étions traités d'Africains, comme si c'était péjoratif. Mais cela nous rendait plus forts", insiste-t-il.

Pièce de monnaie

Alemao a joué bien malgré lui les premiers rôles dans un incident qui a marqué le championnat de la saison 1989-1990, disputé au coude à coude avec le grand AC Milan d'Arrigo Sacchi. À quatre journées de la fin à Bergame, un supporter de l'Atalanta a jeté une pièce de monnaie sur le crâne du Brésilien, aussitôt remplacé et qui a été conduit à l'hôpital. Les deux équipes étaient à égalité (0-0) alors qu'il ne restait que dix minutes à jouer.
Les instances sportives italiennes ont fini par attribuer ultérieurement la victoire aux Napolitains (2-0), qui étaient à un point derrière les Milanais au classement. L'AC Milan, où brillaient les Néerlandais Rijkaard, Gullit et Van Basten, a ensuite fait match nul face à Bologne, avant de perdre contre Vérone, laissant le Napoli prendre la tête, pour ne plus jamais la lâcher.
"Les Milanais se sont retrouvés sous pression et ont mal joué contre Vérone, ce qui nous a facilité la vie", admet le Brésilien. Alemao est persuadé que l'ensemble de l'équipe sacrée cette saison aura une place de choix dans le coeur des supporters napolitains, autant que celle du deuxième titre en 1990 : "même si les Napolitains ont toujours adoré Maradona, ils gardent un grand souvenir de nous tous".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité