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Matches amicaux - OM - AC Milan : Yacine Adli, premiers pas réussis à Milan

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 31/07/2022 à 16:13 GMT+2

MATCHES AMICAUX - SERIE A - Recruté l'an dernier mais arrivé cet été, Yacine Adli a déjà marqué des points avec l'AC Milan. Très en vue lors des matches amicaux de son équipe, l'ancien capitaine des Girondins de Bordeaux devrait de nouveau avoir du temps de jeu face à l'OM, ce dimanche, à l'Orange Vélodrome. Son profil semble également séduire Stefano Pioli, son entraîneur.

Yacine Adli (AC Milan)

Crédit: Getty Images

A l'époque, les négociations sont top secrètes. Pour éviter que l'affaire ne s'ébruite, l'AC Milan et l'entourage de Yacine Adli décident de ne rien laisser filtrer. Même chose pour les Girondins de Bordeaux. Le 25 août 2021, Moussa Sissoko, l'agent du joueur, se retrouve face à un dilemme. Il a alors rendez-vous avec la direction du club lombard à Casa Milan, là où se trouvent notamment les bureaux de Paolo Maldini (directeur technique) et Frederic Massara (directeur sportif).
Mais à l'entrée, comme chaque jour, une dizaine de journalistes spécialisés guette le moindre mouvement. Dans un pays où le mercato est roi, surtout l'été, il est de coutume de dire que rien ne doit être répété mais tout doit se savoir. Ce jour-là, Sissoko tente quand même le coup de poker en passant par le parking, situé à l'arrière du grand bâtiment. Bien joué, mais raté. Flairant la ruse, une poignée de journalistes s'y trouve. La photo est rapidement publiée, révélant au grand jour l'arrivée imminente de Yacine Adli en Lombardie. Cinq jours plus tard, l'accord est officialisé et l'intéressé, lui, repart en Gironde pour un prêt d'un an, qui se soldera par une descente en Ligue 2.
Après avoir fait ses adieux à un club où certaines personnes "lui ont fait toucher la dépression", l’international U20 français, très attaché aux Girondins, a découvert une toute autre ambiance à Milan. Il faut dire qu'il vient d'atterrir dans un club qui attendait un titre de champion d'Italie depuis plus d'une décennie. Alors, forcément, l'ambiance n'est pas vraiment la même que celle quittée à Bordeaux. Mais qu'importe, il n'est pas dit que tout nouveau joueur parvienne à réussir ses premiers pas dans un vestiaire aussi sain et solide que celui milanais. Adli, lui, y est parvenu.

Des présentations... en italien

Conscient de l'importance de parler la langue du pays où il connaît sa première expérience étrangère, Adli a étudié l'italien quand il le pouvait cette saison. Et c'est ainsi qu'il s'est présenté devant ses nouveaux coéquipiers dans la langue de Dante. "Il a vraiment été très bien, a confirmé l'un des piliers du vestiaires, Alessandro Florenzi, à DAZN. Adli s'est très rapidement adapté. Il s'est présenté en italien avant de chanter une chanson en français. C'était vraiment bien." Mis à l'aise par un vestiaire presque bleu blanc rouge, de Mike Maignan à Tiémoué Bakayoko, de Pierre Kalulu à Théo Hernandez en passant par Olivier Giroud, Adli s'est rapidement senti comme chez lui. "Il m'appelle souvent, comme un enfant, a plaisanté le champion du monde 2018. Je pense que c'est important de bien faire les choses pour qu'il se sente bien. C'est un belle personne qui sait qu'elle a encore beaucoup de choses à apprendre."
Yacine Adli (Milan) en action contre Cologne
"Ici, j'ai trouvé une famille, confiait Adli lors de sa conférence de presse de présentation en juillet, lui qui a beaucoup souffert du contexte bordelais. Je me suis très bien intégré, tout le monde travaille beaucoup et ensemble, c'est un groupe qui est prêt à avancer pour avoir des résultats. J'ai suivi de près l'équipe la saison dernière et j'ai vu une grande force collective. J'ai essayé de rester concentré sur Bordeaux, mais ce n'était pas toujours simple car j'avais toujours Milan dans la tête et je voulais arriver ici dans les meilleures conditions." Adopté en dehors, le milieu tricolore, de retour en forme après une période post-Covid très difficile, a également fait forte impression sur le terrain. À l'entraînement, déjà, où le staff de Stefano Pioli, l'entraîneur milanais, a été agréablement surpris. Et lors des matches amicaux, où Adli est parvenu à étaler toutes ses qualités.
Comment ne pas tomber amoureux de sa classe ?
Entré en jeu lors de la victoire contre Cologne (2-1) et la défaite face à Zalaegerszeg (3-2), titulaire mercredi face à Wolfsberger (5-0), le natif de Vitry-sur-Seine a même reçu une pluie de compliments, tant par la presse que ses coéquipiers. "Il a fait parler sa technique et sa vision du jeu", estimait par exemple le site MilanNews en début de semaine. "C'est impossible de ne pas tomber amoureux de sa classe, lâchait même Daniele Adani, ancien défenseur et désormais consultant reconnu, à La Gazzetta dello Sport. Je le suis depuis trois ans et je suis content qu'il soit entre les mains de Pioli, un entraîneur moderne et novateur. Il va pouvoir élever son niveau à Milan." Après le premier match amical face à Cologne, le quotidien écrivait qu'Adli, capable d'accélérer le jeu sur une passe, un dribble ou une touche de balle, "inspirait déjà" son équipe. "C'est le nouveau joker de l'équipe", annonçait Tuttosport, revenant notamment sur les différentes possibilités tactiques que peut offrir le Français.
Buteur et passeur mercredi soir, Yacine Adli a même été surnommé... Yacine Dali. La trouvaille, reprise par La Gazzetta dello Sport et qui symbolise plutôt bien les premiers pas du joueur, est signée du compte Twitter "Dolce stil Milan". "Il a encore marqué des points dans le rôle de numéro 10 (...) Il a de la fantaisie, il le sait et se fait plaisir à la montrer, toujours au bon moment, sans en faire de trop. Le Français a certaines touches dignes d'une baguette magique", pouvait-on lire dans les colonnes du quotidien jeudi. Les tifosi, eux, aiment le comparer à un "artiste" sur les réseaux sociaux.
Dans le 4-2-3-1 bien rodé de son entraîneur, Adli fait figure de couteau suisse. Il peut bien évidemment être aligné dans le double pivot devant la défense, mais les places y sont chères (Tonali, Bennacer, Pobega, etc). Ou alors, et c'est visiblement l'option privilégiée, se retrouver en position de numéro 10 dans la ligne offensive. Encore plus si ses dirigeants ne parviennent pas à boucler l'arrivée de Charles De Ketelaere, même si les négociations semblent (enfin) avoir abouti avec le Club Bruges. Pour l'heure, seul Brahim Diaz, encore trop inconstant et peu décisif la saison dernière, occupe ce poste.
"Dans ma carrière, j'ai joué à tous les postes, rappelait Adli il y a quelques semaines. Avec les jeunes du PSG, j'étais défenseur central, puis numéro 8 et enfin numéro 10. Avec la sélection, j'ai joué ailier à droite comme à gauche. J'ai même joué numéro 9 quand il le fallait (...) Pioli est un entraîneur qui sait s'adapter en fonction de nos qualités et de l'adversaire, je suis prêt à faire ce qu'il me demande. Donnez-moi le maillot du Milan, et je m'occupe du reste." Pour l'instant, il est provisoirement floqué du numéro 7. Mais ce qui compte pour lui, c'est surtout que la tunique des champions d'Italie ne semble pas peser bien lourd sur ses épaules.
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