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Mais où en est Mario Balotelli après ses passages à l'OM, Brescia et Monza ?

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 31/12/2021 à 10:04 GMT+1

SUPER LIG - Après des débuts canons avec l'Adana Demirspor, son nouveau club depuis l'été dernier, Mario Balotelli a quelque peu ralenti la cadence. Du haut de ses 31 ans, l'attaquant italien, qui ne regrette pas son départ en Turquie, rêve toujours d'un retour avec la Nazionale pour la qualifier à la Coupe du monde 2022. Mais il est probablement déjà trop tard.

Mario Balotelli

Crédit: Getty Images

C'est une bataille personnelle dont l'épilogue est écrit depuis longtemps. Une course contre la montre perdue d'avance. Et pourtant, même le temps a semblé vouloir l'attendre. En vain. A bientôt 32 ans (en août prochain), Mario Balotelli a définitivement laissé passer sa chance. Il y en a eu beaucoup, pourtant, avec à chaque fois le même refrain pour l'accompagner : "c'est la dernière !". Adriano Galliani a été l'un de ceux qui ont toujours voulu croire en l'attaquant italien. D'abord en le ramenant à l'AC Milan à deux reprises (janvier 2013-2014, 2015-2016), puis du côté de Monza (décembre 2020-2021), un club de Serie B racheté par Silvio Berlusconi en 2018.
"Je l'ai beaucoup grondé, confiait le célèbre dirigeant il y a un an. Je lui ai vraiment dit que c'était l'ultime, l'ultime, l'ultime chance. Mario est un joueur avec des moyens techniques et physiques incroyables. Il aurait dû faire une carrière plus grande." Un peu plus de six mois et six buts plus tard, Balotelli et Monza se séparent. Sans animosité. Mais sans gloire non plus. "Je ne sais pas si je referais ce choix de venir à Monza, confiera-t-il quelques semaines plus tard. Nous étions en pleine saison, et le choix de descendre en deuxième division n'a pas été le bon."

Un bon départ et une vengeance

Après une expérience pas vraiment réussie en Lombardie, l'ancien buteur de l'OM décide de rejoindre la Turquie et l'Adana Demirspor, sacré champion de deuxième division turque la saison dernière et promu en Süper Lig. Pour se relancer, encore une fois. Comme s'il souhaitait s'accrocher à son ambition de devenir (enfin) grand. Au passage, il s'agit du neuvième club de sa carrière professionnelle.
"Aujourd'hui, le 7 juillet 2021, un transfert qui marquera avec des lettres d'or l'histoire de notre club a eu lieu, se félicitait le compte Twitter officiel du club, en postant une photo de Balotelli avec son nouveau maillot. SuperMario marquera désormais des buts pour le maillot bleu marine." Mais que reste-t-il vraiment de "Super" à Mario ? Comme souvent, l'international italien démarre bien son aventure. En l'espace d'un mois, il inscrit cinq buts et délivre deux passes décisives. Certains imaginent alors la machine relancée. Mais elle va rapidement s'enrayer après un dernier but face à Sivasspor, le 24 octobre dernier. Depuis, une seule réalisation en huit matches. En plus d'une euphorie retombée et une condition physique parfois précaire.
A vrai dire, Balotelli collectionne plutôt les cartons jaunes que les buts cette saison. En 17 matches de championnat, il a déjà été averti... à sept reprises. Avec une suspension pour accumulation contre Kasimpasa le 26 novembre. Lors des cinq derniers matches, l'ex-joueur de l'Inter, Manchester City ou encore Liverpool a été averti quatre fois. "Mais il est très important pour nous, je suis content de lui", assurait récemment Vincenzo Montella, son entraîneur à Adana.
Concernant les fameuses "Balotellate", un mot inventé par la presse italienne pour parler de ses éternelles frasques, Balotelli reste pour l'instant dans les clous. Ou presque. Le 21 septembre, alors que son équipe affronte Besiktas, l'attaquant italien entre en jeu en jeu à la 67e minute. Ses coéquipiers sont menés 3-1. Avec un but et une passe décisive, il termine l'opération "remontada" et en profite pour chambrer Sergen Yalçın, l'entraîneur adverse, qui avait estimé qu'il "n'avait pas de cerveau" en 2013. Après avoir envoyé un missile en pleine lucarne, le numéro 9 s'est dirigé vers le banc de Besiktas, pointant sa tête des doigts pour faire ainsi référence aux commentaires du Turc dans le passé. Il y a quelques jours, Mario a fait du Balotelli en célébrant un but de son coéquipier... en lui adressant un coup de pied derrière la tête.

Le retour en Nazionale ? Lui en rêve, Mancini est "vacciné"

Pendant que Balotelli poursuit sa carrière en Süper Lig, entre coups d'éclat et coups de mou, l'Italie, elle, cherche toujours un numéro 9 pour sa sélection. Et si possible avant les barrages du Mondial 2022 prévus en mars, où la Nazionale risque de retrouver le Portugal en finale. Ciro Immobile n'a jamais vraiment convaincu, Andrea Belotti n'est pas plus qu'une réserve et les "one shot" (Caputo, Quagliarella etc.) n'ont pas perduré. Moise Kean est considéré comme un ailier par Mancini, et Giacomo Raspadori, l'invité surprise de l'Euro 2020, semble encore un peu tendre.
Aujourd'hui, Gianluca Scamacca est l'un des noms les plus en vogue, lui qui commence sérieusement à carburer avec Sassuolo. La presse italienne a même milité ces derniers mois pour Lorenzo Lucca, auteur de 6 buts avec Pise cette saison en Serie B. Vous l'avez compris, rien n'est joué et toutes les pistes sont envisagées avant l'échéance fatale du printemps. Même celle portant à SuperMario ?
Mario Balotelli (Italie) - mai 2018
"Pour lui, c'est vraiment une obsession, prévenait Montella début décembre. Moi, je le suis dans son objectif, il veut essayer et Mancini décidera. Mais ce n'est pas facile, il n'a pas été convoqué depuis longtemps." La dernière fois, c'était le 7 septembre 2018 face à la Pologne. "J'ai passé beaucoup d'années à ses côtés, entre Manchester City et la Nazionale, réagissait le sélectionneur italien dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport. Maintenant, je suis vacciné (rires). Je ne sais pas... Mario a 31 ans, les portes de la sélection sont ouvertes, personne n'a jamais été oublié. S'il y a des possibilités, on doit tout envisager pour le bien de notre équipe."
Pas vraiment ami avec certains cadres de la Nazionale, notamment Leonardo Bonucci et Giorgio Chiellini, Balotelli aime s'imaginer sauveur d'une nation qui ne supporterait que difficilement une deuxième Coupe du monde devant la télévision. "C'est quelque chose dont il rêve, et dont il aurait même besoin. Pour lui, le maillot azzurro a toujours eu une signification particulière. Emmener l'Italie au Mondial, ce serait l'un des plus beaux moments de sa carrière", nous confie un membre de son entourage. Mais encore faut-il qu'il en ait l'opportunité. Et ça, on en doute vraiment...
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