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Sur la pelouse de l'Olympiakos, l'OM a oublié ce qu'était la Ligue des Champions

Maxime Claudel

Mis à jour 22/10/2020 à 11:21 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Pour son retour dans la plus prestigieuse des compétitions, l'Olympique de Marseille a encaissé une dixième défaite de suite. Au vu de la physionomie du match face à l'Olympiakos, les Phocéens peuvent s'en vouloir. Ils n'ont pas mis les ingrédients réclamés par la C1.

Dimitri Payet devancé par Rafinha, symbole d'un OM dépassé par Olympiakos

Crédit: Getty Images

Sept ans que les supporters attendaient ce moment. Sept ans que les joueurs rêvaient d'entendre, ou de réentendre pour certains, l'hymne de la Ligue des Champions. Celui qui est censé donner des ailes, pour ne plus jamais louper la plus prestigieuse des compétitions ensuite. Mercredi soir, dans un Pirée sans public, donc plus accueillant qu'à l'accoutumé, Marseille n'a pas montré un visage digne d'une équipe préparée pour un tel événement. Le club phocéen pourra toujours se cacher derrière sa première période pendant laquelle il a regardé l'Olympiakos dans les yeux, au moins dans l'engagement, un peu moins dans la qualité offensive. Mais, au global, la prestation fut insuffisante. Dans l'envie et la volonté de faire l'effort supplémentaire, les Grecs étaient tout simplement au-dessus.
Dans l'illustration de ce constat accablant, le trident offensif aligné par André-Villas Boas a fait pale figure. Dimitri Payet a disparu des radars, alors qu'il a parfois été l'homme des grands rendez-vous. Il est certes un habitué des inconstances, mais l'OM aurait eu besoin d'un grand Payet pour provoquer la décision face à l'Olympiakos.
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"On a beaucoup moqué Mitroglou mais il y a match avec Benedetto désormais"

Comme son équipe, Florian Thauvin retrouvait la Ligue des Champions. Mais, comme son équipe, il a sombré et n'a pas pesé. Il a loupé un but presque tout fait, alors que Jordan Amavi s'était arraché pour le mettre dans de bonnes dispositions. Quant à Dario Benedetto, il a confirmé sa mauvaise passe actuelle. Incapable de se rendre disponible pour aider à la construction, il n'a pas retrouvé sa réussite des premiers mois sous le maillot de l'OM. A dix, le foot reste plus dur qu'à onze.

L'OM a oublié

La comparaison avec Mathieu Valbuena, qui a connu de belles soirées avec l'Olympique de Marseille, est saisissante. Malgré une carrière derrière lui, il a fait des efforts jusqu'au bout et, surtout, il y a cru jusqu'au bout, n'hésitant jamais à faire le geste de plus. Sa témérité et sa capacité à se transcender lui ont permis de s'offrir une passe décisive synonyme de victoire. Ces dernières années, on a souvent vu Marseille réagir dans un match mal engagé, par orgueil. Il n'a pas même pas pu miser sur ce levier, c'est dire.
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"Avec ce Payet hors de forme, l'OM ne peut rien espérer en Ligue des champions"

La Ligue des Champions est cruelle dans sa propension à révéler les failles d'une équipe sans réel repère. Il n'y a pas la place pour les approximations et les manques comptent double. Dans l'entrejeu, on n'a pas retrouvé le Morgan Sanson de la Ligue 1, celui capable de sortir de sa zone de confort pour débloquer une situation. Valentin Rongier s'est caché, Hiroki Sakai a payé ses carences et, dans le sillage de ces hommes au costume trop petit, l'OM a affiché ses limites, celle d'une équipe en fin de cycle et à l'effectif trop juste pour franchir un palier. Sur le papier, l'Olympiakos était pourtant un adversaire à sa portée, le compagnon idéal pour des retrouvailles, plus que le Manchester City de Pep Guardiola en tout cas.
Paradoxalement, c'est Jordan Amavi, sans doute le moins timoré des Olympiens malgré un but consécutif à l'une de ses pertes de balle, qui a le mieux résumé le sentiment ambiant : "Ca va vite, c'est la Ligue des champions". En sept ans, Marseille a donc eu le temps d'oublier ce qu'était la Ligue des Champions. Et s'il ne se sort pas de cette timidité qui a éclaté au grand jour, y compris en Ligue 1, le seul club français de l'histoire à avoir soulevé la plus belle des coupes n'est pas près d'y retourner. Puisqu'il faut mériter le ticket.
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