PSG, Barcelone, MLS, Arabie Saoudite : Quel avenir pour Lionel Messi ?

C’est une sanction qui fera date dans l’histoire du PSG. Et qui sera sans doute un tournant dans celle de Lionel Messi. La star argentine du PSG, sanctionnée de deux semaines de suspension, avec retenue de salaire, par son club après son voyage en Arabie Saoudite au lendemain de la défaite des Parisiens face à Lorient, a sûrement dit définitivement adieu à Paris.

Avec cette escapade non autorisée, Leo Messi a peut-être perdu plus que ces deux semaines de salaires. En fin de contrat en juin prochain du côté de la capitale française, on ne sait pas encore si le septuple ballon d’or aura l’occasion de porter une dernière fois la tunique parisienne. Alors que sa prolongation de contrat était encore en discussion, cette sanction marque sans doute la fin de son histoire en Ligue 1. Selon le quotidien L’Equipe, le voyage de Messi en Arabie saoudite a décidé les dirigeants du PSG à acter la non prolongation de leur star en fin de saison.

De Barcelone à la MLS en passant par l’Arabie Saoudite, tour d’horizon des futures destinations possibles pour le joueur qui fêtera ses 36 ans le 24 juin prochain.

C’est un vieux serpent de mer du côté de Barcelone. Depuis le départ il y a deux ans de Leo Messi à Paris, à chaque mercato, la rumeur d’un retour de l’Argentin à Barcelone refait surface. Avec cette sanction décidée par le PSG, et si sa non prolongation de contrat venait à être officialisée, le nom de Messi sera de nouveau forcément associé au FC Barcelone dans les prochaines semaines.

Mais en dehors du désir du club de voir revenir la légende argentine chez les Blaugranas, la faisabilité d’une telle opération pose question. Javier Tebas, président de la Liga, estimait il y a quelques jours qu’un retour de Messi au Barça serait très compliqué. Les obstacles financiers, qui avaient en grande partie causé le départ de Messi il y a 2 ans de cela, sont toujours présents de l’autre côté des Pyrénées. Le Barça, endetté, devra trouver d’autres sources de revenus, ou diminuer certaines dépenses, s’il veut réaliser le rêve de nombreux supporters, celui de revoir la Pulga maillot du Barça sur le dos.

Et si le FC Barcelone est, a priori, prêt à tout pour faire de ce rêve une réalité, jusqu’à fermer sa chaîne de TV historique, Barça TV, dans le but de faire des économies, la question se pose sur l’envie du joueur argentin de consentir, à son tour, à des sacrifices. Attaché à la ville où il a grandi en tant que footballeur, Messi serait enclin, dans l’optique d’être entraîné par son ancien coéquipier et ami, Xavi, à des sacrifices financiers. Mais avec un salaire de plus de 40 millions net par an au PSG, ses sacrifices seront-ils suffisants ? Autant de questions qui devront trouver des réponses si le FC Barcelone veut voir son histoire d’amour reprendre avec son ancien numéro 10.

L’autre piste déjà envisagée il y a deux ans au moment de son départ de Barcelone envoyait Leo Messi de l’autre côté de l’Atlantique. La MLS, championnat de football nord-américain, fait depuis plusieurs années les yeux doux à l’Argentin. En cas d’échec du projet FC Barcelone, et si les portes de l’Europe sont définitivement closes pour le natif de Rosario, les USA semblent être une option crédible. L’Inter Miami, dirigé par David Beckham, rêve de faire signer le joueur du PSG en Floride. D’autres franchises seraient également intéressées pour faire du champion du monde la tête de proue de leur projet.

Mais comme pour Barcelone, financer une telle opération ne sera pas chose aisée. Pour pallier cette difficulté, en mars dernier, le quotidien espagnol Sport révélait une drôle de solution trouvée par les clubs de MLS. Ces derniers se seraient mis d’accord pour financer tous ensemble une partie du salaire de la Pulga, peu importe sa destination, pour passer au-dessus des règles financières très strictes de la League américaine. A trois ans de la Coupe du monde 2026 aux Etats-Unis, Canada et Mexique, le championnat américain verra d’un bon œil ce gigantesque coup de projecteur en cas de signature de l’un des meilleurs joueurs de tous les temps.

Après tout, si c’est ce voyage de quelques heures en Arabie Saoudite qui a signé la fin de son aventure avec le PSG, pourquoi ne pas envisager la suite de la carrière de Leo Messi dans le golfe persique ? Ambassadeur du tourisme de l’Arabie Saoudite depuis mai 2022, le champion du monde argentin entretient déjà de bonnes relations avec les dirigeants du pays et pourrait être attiré par les dollars saoudiens pour la suite de sa carrière.

A l’instar de son ancien meilleur ennemi, un certain Cristiano Ronaldo, qui a rejoint le club d’Al Nassr l’été dernier, Messi pourrait se lancer dans une nouvelle aventure hors d’Europe. Et si CR7 souhaiterait déjà quitter Riyad, le club verrait d’un bon œil l’arrivée de l’Argentin et pourrait lui proposer un pont d’or. Dans sa stratégie de "sportwashing", le pays, candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2030, ferait ainsi de Lionel Messi sa nouvelle tête d’affiche pour les prochaines années.

"J’ai le rêve de jouer au Newell’s en Argentine, mais je ne sais pas si c’est possible". En 2019, au micro du média argentin Tyc Sports, Lionel Messi réaffirme son amour au club de ses débuts. Quatre ans après, si sa route l’a, entre temps, mené du côté de Paris, les questions entourant son avenir devraient de nouveau faire naître le fantasme d’un retour au pays pour l’Argentin.

Le voir finir son incroyable carrière dans le club de ses débuts, dans sa ville natale de Rosario aurait quelque chose de beau, presque de romanesque. Mais ce rêve, partagé certainement par 45 millions d’argentins, devrait une nouvelle fois se heurter à la réalité. Financière déjà, pour un club qui aurait bien du mal, malgré d’importantes concessions de la star de l’Albiceleste, à s’aligner sur les émoluments de l’Argentin. Et personnelle aussi, quand on sait à quel point Leo Messi est attaché à sa vie en Europe, loin du tumulte que peut créer la moindre de ses apparitions dans son pays natal.

A bientôt 36 ans, l’Argentin semble plus enclin à accepter un ultime défi, en Europe ou ailleurs, avant de, peut-être, rentrer au pays. Cela fait désormais 23 ans que l’Argentine attend le retour du fils prodige. Les Argentins pourraient bien devoir patienter quelques années supplémentaires.