Transferts - Entre déception et acceptation, le départ de Ronaldo à Al-Nassr divise les suiveurs

On avait beau savoir que la fin se rapprochait, le moment tant craint a tout de même fait mal aux amoureux du football. Cristiano Ronaldo, l’un des deux meilleurs joueurs de la dernière décennie, qui règne sur l’Europe depuis plus de quinze ans, a quitté le Vieux Continent. A 37 ans, l’attaquant portugais s’est engagé avec Al-Nassr en Arabie Saoudite pour un contrat astronomique et un contrat de deux ans et demi. Un transfert qui divise les suiveurs.

Il est forcément difficile d’assister à la fin de carrière de son idole. Surtout après que celle-ci soit restée au sommet des années durant. Mais ce qui ressort principalement des réactions des fans de CR7, c’est cette déchéance rapide pour un joueur encore brillant l’an passé avec Manchester United (18 buts en Premier League, 6 en Ligue des champions).

Lui qui rêvait d’une fin hollywoodienne se rapproche finalement plus d’une fin gâchée.

Mais tous ne sont pas aussi durs avec le choix de l’attaquant portugais. Même s’ils s’accordent sur la déception que représente ce transfert, ils acceptent cette fin de carrière pour un joueur qui a tellement offert à ses fans et qui n’a plus rien à prouver à qui que ce soit.

Le constat est un peu plus sévère du côté des consultants anglais. Ancien rival de Cristiano Ronaldo, lorsque celui-ci évoluait à Manchester United entre 2003 et 2009, la légende de Liverpool Jamie Carragher s’est montré ironique sur la fin de carrière du Portugais, sans état d’âme. "C'est une triste fin pour lui, a-t-il réagi vendredi au micro de Sky Sports. Ronaldo a terminé sa carrière avec une interview chez Piers Morgan alors que Lionel Messi vient de gagner la Coupe du monde. Ce n'est pas la meilleure façon de partir".

Ex-coéquipier de Ronaldo chez les Red Devils, Gary Neville s’est montré plus mesuré, malgré sa déception. "Cela nous dit deux choses, racontait-il sur Sky Sports. Premièrement, que l'Arabie saoudite prend le football au sérieux. Ils essaient de renforcer le championnat. Mais pour Cristiano, je pensais qu’il voudrait rester, pour le reste de cette saison au moins, dans l'un des grands championnats d'Europe et marquer plus de buts. Et potentiellement trouver un club de Ligue des champions. Mais il y a de la tristesse. Je pense que nous aurions pu continuer à le voir à Old Trafford si les deux parties avaient géré les choses différemment".

Habituée à décrypter le moindre geste du plus grand joueur de l’histoire du Portugal, la presse lusitanienne s’est elle montrée particulièrement discrète ce samedi matin. La grande majorité des journaux portugais a préféré titrer sur la défaite surprenante de Benfica à Braga (3-0) que sur le transfert de Cristiano Ronaldo. Pire, le meilleur buteur de l’histoire de la Seleçao n’a eu le droit qu’à un minimum de considération en Une, avec un petit encart sur A Bola, et encore moins sur les autres quotidiens sportifs portugais. Comme s’il s’agissait d’un joueur lambda. Comme s’il était déjà oublié.