FOOT - En rejoignant l'Atlético, Gameiro se donne une chance de retrouver les Bleus

Cette fois, Gameiro ne pouvait pas viser plus haut. En s'engageant avec l'Atlético de Madrid, l'attaquant français s'est intégré dans le gratin européen. Celui qui, chaque année, dispute la couronne suprême en Ligue des champions. Après trois saisons au FC Séville, où il a remporté la Ligue Europa trois fois de suite, il lui fallait obtenir cette place chez un cador du Vieux Continent. Au moins pour crédibiliser encore un peu plus sa candidature à l'équipe de France, qu'il n'a plus fréquentée depuis les éliminatoires de l'Euro 2012.

Mais briller avec le maillot rojiblanco ne lui assure rien. Même si on imagine mal Didier Deschamps se passer de l'ex-Merlu si celui-ci réitère les performances qu'il a alignées lors de son passage andalou. Le buteur de 29 ans va avant tout devoir soigner son entente avec Antoine Griezmann. D'abord pour convaincre Diego Simeone, le coach des Colchoneros. Ensuite pour faire réfléchir Didier Deschamps, le sélectionneur tricolore.

Plus que quiconque, le natif de Senlis a constaté que les buts et les statistiques ne suffisent pas. En tout cas pour DD. Malgré 67 buts et et 17 passes décisives avec le FC Séville, Gameiro n'a pas eu la moindre ouverture depuis que l'ancien capitaine des Bleus est en poste. Pour l'attaquant, évoluer aux côtés du nouveau leader de l'équipe de France est la véritable clé. Mettre en place une complémentarité efficace et régulière est le seul véritable moyen de secouer le cocotier.

Parce que tout porte à croire que Deschamps a choisi de construire autour du Mâconnais. Avant et pendant l'Euro, le sélectionneur a longtemps tâtonné pour trouver le schéma tactique permettant de mettre Griezmann dans les meilleures dispositions. Jusqu'ici, on voyait mal quel élément pouvait déclencher une remise en question de ce système, tant l'ancien joueur de la Real Sociedad a rayonné. Mais si elle fonctionne, l'association des deux joueurs français qui ont marqué le plus de buts dans les cinq grands championnats risque de vite gagner du crédit. Même pour le coach des Bleus, le pragmatisme a ses limites.