Trophée des champions : PSG-OL, le duel idéal pour lancer la saison

Un PSG-Monaco, entre deux quart de finalistes de la dernière Ligue des champions, aurait eu de l'allure. Un PSG-OM ou un OL-OM aussi. Mais ce PSG-OL est probablement la meilleure affiche que pouvait proposer ce Trophée des champions. Parce qu'elle va opposer les deux principaux protagonistes de la Ligue 1 la saison passée, et deux formations qui avaient animé le championnat jusqu'au bout. 

Lyon avait même créé un certain engouement en donnant l'impression de pouvoir mettre un terme à la suprématie de l'ogre parisien. Avant de craquer sur la fin. Un scénario inattendu et palpitant, qui donne toute sa dimension à ces retrouvailles entre le PSG et l'OL. Leur duel est attendu comme celui qui animera encore le championnat cette saison. Et il tombe à point nommé pour lancer le nouvel exercice.

Avec des moyens différents, le duel PSG-OL s'est poursuivi cet été sur le marché des transferts. Lyon a frappé le premier en enrôlant Claudio Beauvue et Jérémy Morel. Puis Paris est passé à l'action en recrutant Kevin Trapp et Benjamin Stambouli, en attendant Angel Di Maria. Les deux clubs n'en ont pas fini. Ils sont attendus comme les principaux animateurs de la suite du mercato.

Paris et Lyon ne sont cependant pas les seuls à avoir alimenté la colonne des transferts. Marseille et Monaco ont aussi été très actifs sur le marché. Au nombre de joueurs recrutés, ils l'ont même été davantage que le champion et son dauphin. Mais, à l'inverse du PSG et de l'OL, ces deux clubs ont perdu des joueurs majeurs. C'est en cela qu'ils ne donnent pas, pour l'instant, l'impression de s'être autant renforcés que Paris et Lyon lors de ce mercato.

L'effectif du PSG est hors-catégorie en Ligue 1 depuis l'arrivée de QSI. Derrière, celui de l'OL n'était pas forcément considéré comme le plus compétitif au départ de la saison passée. Depuis, les jeunes pousses de l'OL ont pris une autre dimension, à l'image de Nabil Fekir et d'Anthony Lopes, devenus internationaux. Mais si Lyon apparaît aujourd'hui comme le deuxième club le mieux armé en Ligue 1, c'est surtout parce que la concurrence s'est affaiblie.

Marseille et Monaco n'avaient pas à rougir de leur effectif par rapport à celui du club rhodanien au début de la saison passée. C'est moins net depuis cet été. Surtout pour l'OM, qui a perdu trois internationaux avec Dimitri Payet, André Ayew et André-Pierre Gignac, sans parler du départ de Gianelli Imbula. L'ASM a aussi perdu deux internationaux avec les départs de Geoffrey Kondogbia et de Yannick Ferreira-Carrasco. Alors que l'OL, hormis l'intermittent Yoann Gourcuff, a su garder ses meilleurs éléments.

Ça reste subjectif. Il y a les amateurs de l'attaque à tout va, et ceux-là estimeront certainement que Marseille, deuxième attaque du championnat la saison passée, première au nombre de tirs effectués sur l'ensemble de la saison, a sa voix au chapitre. Dans un style radicalement opposé, Monaco a cultivé l'art de défendre avec un talent indéniable, terminant meilleure défense du championnat avec seulement 26 buts encaissés. C'était tout aussi remarquable.

Mais le PSG et l'OL se sont assez nettement détachés comme les équipes les plus complètes la saison passée. Avec une philosophie de jeu attractive, basée sur la technique et la possession du ballon, et une organisation collective plus efficace celles de leurs concurrents en Ligue 1. Des styles de jeu amenés à perdurer cette saison, car les deux formations ont su garder une ossature qui avait fonctionné la saison passée. Ce qui donne encore davantage d'intérêt à leurs retrouvailles lors de ce Trophée des champions.