"Un super-héros", "une statue" : touché par la grâce, Lucas a mis l'Ajax à ses pieds

Que dire du match réalisé par Tottenham sur la pelouse de la Johan-Cruijff Arena ? Et comment décrire la soirée vécue par Lucas Moura qui, grâce à son triplé, a été le héros de la qualification des Spurs, pour la première fois de leur histoire en finale de C1 ? Les mots ne suffisent parfois pas à expliquer l'inexplicable. Et le premier concerné est semble-t-il de cet avis : "C'est impossible d'expliquer ça. Impossible de décrire ce qu'il s'est passé" a affirmé le grand bonhomme de la soirée au micro de RMC Sport.

En l'espace de 45 minutes et au terme d'un triplé magnifique, l'ancien joueur du PSG est entré dans l'histoire de la C1. 55e, 59e et 90e+6. Trois moments qui resteront sans doute gravés à jamais dans la mémoire de l'attaquant des Spurs. "Il n'y a pas de mot pour décrire ce match-là et ma performance. Le football, c'est incroyable, il y a des émotions que seul le foot peut nous apporter" déclarait, encore la tête dans les étoiles, Lucas Moura quelques minutes après la rencontre. "J'espère qu'on lui fera une statue" jugeait même Eriksen.

Si la statue attendra pour le natif de Sao Paulo, l'exploit du Brésilien figure désormais dans l'histoire de Tottenham et dans celle de la plus belle des compétitions européennes. Premier brésilien à inscrire un triplé en demi-finale de Ligue des champions, Lucas Moura aura été le héros improbable d'une soirée mémorable, même s’il n’a pas voulu tout ramener à lui. "Je suis fier de tout le monde, ce n'est pas que moi, c'est toute l'équipe", a-t-il assuré.

En quittant le PSG pour les Spurs, peu de monde lui prédisait un avenir si radieux. Tout n’a d’ailleurs pas été simple. Après un bon début de saison, il s’était quelque peu éteint. Et les critiques avaient repris, comme à Paris. "Ce n'est pas une réponse, la critique fait partie du foot, a-t-il rétorqué mercredi soir après son exploit. Je savais que je pouvais jouer dans un grand club, que je pouvais jouer des demi-finales de Ligue des champions."

Si Tottenham va disputer la première finale de son histoire, il le doit donc en grande partie à Lucas. Plutôt deux fois qu'une. En phase de groupe déjà, Lucas Moura avait enfilé ses habits de sauveur face au FC Barcelone. Virtuellement éliminés de la compétition lors du dernier match de groupe au Camp Nou, les hommes de Pochettino s'en étaient déjà remis à leur attaquant brésilien qui avait égalisé à cinq minutes de la fin de la rencontre. Ce match nul 1-1, conjugué à celui, dans le même temps, de l'Inter face au PSV Eindhoven (1-1) avait alors permis aux Spurs de rejoindre les huitièmes de finale de la compétition.

Cinq mois plus tard, après le récital de l'attaquant brésilien qui n'avait jamais inscrit le moindre but dans un match à élimination directe en C1, les Spurs sont qualifiés en finale et tenteront de décrocher dans trois semaines et demi leur premier titre en Ligue des champions, le 1er juin à Madrid, dans une finale 100% anglaise, face aux Reds de Liverpool. "C'est un super héros. Il le mérite", estime son entraîneur, Mauricio Pochettino. Un héros inattendu pour une soirée, encore une fois, inexplicable.