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Des tensions à la "normalité" : Les Bleues et Diacre veulent limiter les turbulences

ParAFP

Publié 20/09/2021 à 23:52 GMT+2

QUALIFS EURO 2022 - L'équipe de France, en déplacement mardi (21h) en Slovénie, se cherche un nouvel équilibre après la promotion comme capitaine de Wendie Renard, cadre respectée dont la mission sera d'emmener les Bleues vers l'Euro-2022 en limitant les turbulences avec Corinne Diacre.

Wendie Renard et Corinne Diacre

Crédit: Getty Images

Corinne Diacre a opéré un revirement spectaculaire en donnant le brassard à Wendie Renard, malgré les différends du passé. La stupeur évacuée, reste à savoir comment l'équipe va le digérer. "Il va nous falloir un petit peu de temps malgré tout, à elle, à moi, à nous, au groupe. Mais on l'a ce temps, puisqu'on a dix mois pour se préparer pour l'Euro", a souligné Diacre au moment d'annoncer la nouvelle, jeudi à la veille du match de rentrée en Grèce (10-0).
La difficulté viendra du "côté relationnel, où il faudra faire plus d'efforts. Après, les choses viendront naturellement. Il ne faut pas se mettre de pression. Elle sait ce que je pense, je lui ai dit en tout cas, et on va continuer à parler tranquillement", s'est attardée Renard après la large victoire à Patras, où elle a inscrit un but.
Hausser notre niveau d'exigence
Plus que l'adversité sur le terrain, ce sont les affaires internes qui donneront la température chez les Bleues à l'approche du Championnat d'Europe, disputé en juillet prochain en Angleterre. Côté rectangle vert, en effet, les Françaises ne seront guère mises en difficulté, avec un groupe qualificatif pour la Coupe du monde 2023 largement à leur portée. La Slovénie, 49e nation au classement Fifa, ne représentera pas une grande menace mardi dans le petit stade de Murska Sobota (nord-est), caché derrière une forêt et à la pelouse bosselée.
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Amandine Henry et Wendy Renard

Crédit: Getty Images

Gare cependant à "ne pas sous-estimer l'adversaire", il faudra probablement "encore hausser notre niveau d'exigence", a prévenu Diacre lundi. "J'entends dire partout que c'est facile de mettre dix buts, ce n'est pas simple". La sélectionneuse, avec un groupe complet, n'a pas voulu dire quel degré de rotation serait pratiqué. Kenza Dali, Viviane Asseyi et Melvine Malard notamment sont entrées en jeu vendredi et toquent à la porte du onze de départ, comme les joueuses non utilisées à Patras: Elisa De Almeida et Perle Morroni en défense, Delphine Cascarino, Sandy Baltimore et Valérie Gauvin en attaque. Le brassard de capitaine, en revanche, ne quittera pas le bras gauche de Wendie Renard.

Un groupe soulagé

Le main tendue de la sélectionneuse a ramené de la tranquillité dans un groupe secoué par la mise à l'écart de l'ancienne capitaine Amandine Henry, et par celle, plus récente, de l'attaquante Eugénie Le Sommer. "Ca nous a toutes fait du bien", a lâché la Parisienne Marie-Antoinette Katoto en Grèce, vantant le leadership "naturel" de Renard. Lui donner le brassard, "c'est une normalité, on va dire".
En bousculant les cadres du groupe, Diacre "a déstabilisé toutes les joueuses" par ricochet, rapporte une source dans leur entourage. Redonner le brassard à "quelqu'un de légitime, que personne ne remettra en question", "les joueuses avaient besoin de ça", prolonge-t-elle. Les filles "essayent de positiver, elles veulent gagner l'Euro ensemble et apporter à la France, une nation forte du football féminin, un premier titre".
Ce choix décharge par ailleurs Marion Torrent, Aïssatou Tounkara et Charlotte Bilbault, présentées par Diacre comme les capitaines possibles cette saison, d'une responsabilité encombrante. Les coups de griffes échangés par Diacre et Renard, depuis quatre ans, laisseront-ils des traces ? Ou le temps parviendra-t-il à estomper les cicatrices ?Au début de son mandat en 2017, la sélectionneuse a retiré le brassard à la Lyonnaise, sans ménagement selon la joueuse. La Martiniquaise de 31 ans a raconté ses états d'âme dans un livre.
"On a eu très peu de relations durant ces trois dernières années", a-t-elle reconnu vendredi, promettant toutefois de faire "des efforts toutes les deux". Heureuse d'avoir "le soutien de tout le monde", la capitaine historique de l'OL n'entend "rien révolutionner du tout". Retrouver la normalité, chez les Bleues, serait déjà une petite révolution.
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