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Barrages Mondial 2014 : Zlatan-Cristiano, l'automne sera chaud

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/10/2013 à 11:54 GMT+2

Zlatan Ibrahimovic et Cristiano Ronaldo, brillants mercredi, ont confirmé que le rendez-vous en barrages, lors de Portugal-Suède, serait un clash monumental. Nicolas Vilas passe au peigne fin les profils des deux méga-stars. De loin, tout les oppose. De près, c'est moins net que ça. Cristiano - Zlatan : le duel.

Cristiano Ronaldo v Zlatan Ibrahimovic

Crédit: Reuters

Des mots de Cristiano Ronaldo, le Portugal voulait absolument éviter la France en barrages pour la Coupe du monde 2014. Elle en avait presque oublié les autres adversaires. Dont la Suède et son capitaine-buteur : Zlatan Ibrahimovic. Non, les Portugais ne sont pas soulagés à l’idée de croiser l’étoile du PSG. "On va assister à un match équilibré", a commenté Paulo Bento, à chaud. Le géant suédois va défier la machine CR7. Un match dans le match entre deux superstars dont les chemins se croisent finalement rarement. Les deux joueurs nous ont donné, mercredi, un aperçu de ce qu'ils pourraient nous réserver pour les froides soirées de novembre.
Le premier de leurs duels remonte à février 2009. Un huitième de finale de Ligue des champions Inter Milan – Manchester United. 0-0 à l’aller et au retour les Red Devils s’était imposés, grâce notamment à un but de Cristiano Ronaldo. La saison suivante, les voilà en Liga. Zlatan a pris sa revanche avec le Barça (1-0). 1-1, un but chacun. C’est en sélection que les deux hommes se sont le plus souvent vus. Sans prendre le dessus… Lors des qualifications pour la Coupe du monde 2010, nul n’a brillé (0-0 et 0-0). Lors d’un amical (2-2) précédant l’Euro 2004, lorsque Cristiano a pénétré sur la pelouse (62e), Zlatan l’a quittée… Aucun des 43 buts en Seleção de Cristiano n’a été inscrit contre la Suède. Aucun des 46 d’Ibra ne l’a été contre le Portugal. Ce barrage de novembre s’annonce chaud.

La guerre des stats

Zlatan et Cristiano sont aujourd’hui les deuxièmes meilleurs buteurs de l’histoire de leur équipe nationale et affichent quasiment le même retard sur le recordman (Rydell en Suède avec 49 buts, Pauleta au Portugal avec 47 buts). 46 pions pour le Suédois (en 94 capes) et 43 pour le Portugais (en 107 capes). Leur ratio dépasse le 0,40 but par match en sélection. Une efficacité qu’ils partagent aussi en club. Tous deux ont dépassé la barre des 300 réalisations (en un peu plus de 600 matches) dans leur carrière. Cristiano a été champion partout où il est passé (Sporting, Manchester United et Real Madrid). Et si Ibrahimovic n’a pas remporté l’Allsvenskan avec Malmö, il a été sacré aux Pays-Bas, en Italie (avec l’Inter et Milan), en Espagne et en France.

La guerre des mots

Parmi leurs confrontations passées, on aurait pu évoquer le match de pré-saison entre le PSG et le Real Madrid, réalisé l’été dernier en Suède. Les Madrilènes se sont imposés (1-0). Cette rencontre fut surtout l’occasion pour les journalistes présents d’évoquer la possible arrivée de Cristiano au PSG. Le traducteur relaie la réponse de Zlatan : "Cristiano est le meilleur joueur du monde". Ibra coupe : "Non, pas le meilleur, l’un des meilleurs du monde…"
Quelques mois auparavant, alors que Cristiano se déclarait "triste" à Madrid, Zlatan le Parisien est interloqué par des journalistes sur son manque d’émotion après ses buts. Il répond : "Vous essayez de me comparer avec quelqu’un d’autre, le gars de Madrid. Non, non, non, je suis heureux". Mourinho aussi a son avis. Peu avant l’attribution du Ballon d’Or 2008, José, qui coachait le Suédois à l’Inter, tranche : "Pour moi, Ibrahimovic est le meilleur". A l’intersaison, le Mou quittait le Real en froid avec une partie de son vestiaire dont… Ronaldo. En quête de sang neuf à Chelsea, il aurait préféré le Suédois à son compatriote. Il n’aura aucun des deux…
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zlatan ibrahimovic, jose mourinho

Crédit: Reuters

La guerre des millions

Annoncés partants durant le dernier mercato, Zlatan – celui qui a le plus coûté en transferts cumulés (plus de 169 millions d’euros) - et Cristiano – transfert le plus cher de l’histoire du football (94 millions d’euros) - ont été retenus et convaincus par leurs patrons. Avec 17 millions d’euros annuels, le Portugais est devenu le footballeur le mieux payé de la planète. Ibra n’est plus très loin avec 15 millions par an. S’ils sont tous deux sous contrat avec Nike, CR7 espère dégager 48 millions d’euros sur cinq ans avec son équipementier.
Mais pour convaincre le géant américain, il devra se qualifier pour le Mondial… Autant d’euros qui ont permis à ses deux hommes de s’offrir un empire. Zlatan s’est payé - entre autres - une île en Suède où il aime aller chasser. Outre ses nombreuses villas, demeures et boites de nuit, Cristiano a lancé un projet d’hôtel pharaonique sur l’île de Porto Santo. Coût des travaux : 60 millions d’euros. Il compte y convier de nombreux potes footballeurs. Zlatan apprécierait sûrement le charme de l’archipel de Madère…
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Portugal and Cristiano Ronaldo are waiting to find out who they will face for a place at next year's World Cup

Crédit: PA Sport

La guerre contre le fisc

Les patrons de clubs français ne pensent qu’à ça. Et certains ne dorment plus à cause de la fameuse taxe à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros par an. Ibra les dépasse largement, comme une vingtaine de ses coéquipiers du PSG. Et si cet impôt revient à la charge de son employeur, certains souhaiteraient que ce soit aux joueurs de le payer. Cristiano compatit. Le fisc portugais et espagnol réfléchissent ensemble à lutter contre les évasions fiscales de leurs ressortissants travaillant chez leur voisin. Les footballeurs lusitaniens ayant migré vers la Liga pourraient ainsi subir les mesures d’austérité dont sont victimes leurs compatriotes restés au pays. Ce qui ne choquerait pas grand monde.

La guerre des réseaux

"Le Portugal est favori". Zlatan fut le premier à commenter le tirage des barrages. Via les réseaux sociaux. Mais pas n’importe lequel. Début octobre, le joueur de 32 ans annonçait avoir choisi Mikz pour balancer ses "opinions, commentaires et réflexions". Une start-up suédoise qui a fait de son international son VRP de luxe. Il a clôturé ses comptes Twitter et Facebook, où Cristiano cartonne. L’attaquant de 28 ans cumule plus de 80 millions de suiveurs sur ces supports. Plus que n’importe quel autre sportif…
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Cristiano Ronaldo hit another two goals for Real Madrid

Crédit: PA Sport

Tout sauf la guerre…

Zlatan Ibrahimovic incarne avant tout la réussite d’un gamin qui aurait pu galérer comme beaucoup d’autres du côté de Rosengard. Alors qu’il n’est âgé que de deux ans, ses parents se séparent. Zlatan est balloté entre son père bosnien musulman, concierge, qui noie le traumatisme de la guerre yougoslave dans l’alcool ; et une mère croate catholique, femme de ménage, qui peine à élever ses enfants. Comme il le confie dans sa bio, Zlatan aurait pu mal tourner et garde des souvenirs profonds de ces années. C’est dans le club de foot du FBK Balkan qu’il a canalisé sa rage. Il tient sa revanche grâce au ballon. En serbo-croate, Zlatan signifie doré. C’était bien choisi.
Les parents de CR7 ont également eu de l’instinct. Son père était fan de Ronald Reagan. Mais cette famille modeste de Madère était loin de se douter que leur petit Cristiano deviendrait une star. Le Sporting l’a repéré à l’âge de 11 ans. Ses dents tordues et son accent insulaire lui ont attiré de nombreuses railleries sur le continent. Il en sortira plus fort… Sans jamais oublier ses racines. Comme Zlatan qui n’hésite pas à venir en aide aux jeunes du quartier où il a grandi, Cristiano soutient de nombreuses associations assistant les gosses dans le besoin, malades ou victimes de la guerre.
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2013 Liga Elche Real Ronaldo

Crédit: AFP

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