Qualifications Mondial 2014 : Les notes de France-Finlande (3-0) : Ribéry, toujours lui

Le 4-2-3-1 a mis du temps avant de devenir le schéma préférentiel des Bleus. Jamais utilisé au coup d'envoi d'un match officiel par Didier Deschamps avant le déplacement en Biélorussie (2-4) le mois dernier, le système à une pointe et trois créateurs a fini par devenir incontournable et c'est dans cette configuration que les Tricolores ont bouclé leur parcours lors des éliminatoires de la Coupe du monde. Avec Giroud en pointe, Valbuena dans l'axe et Nasri à droite... au coup d'envoi tout au moins. Au milieu de terrain, le patron des Bleus a aligné la paire Matuidi - Pogba, devant une ligne de quatre composée d'Evra, d'Abidal, de Koscielny et de Debuchy. D'entrée, les Bleus sont allés de l'avant et ont rapidement pris les Finlandais à la gorge, se facilitant le travail en ouvrant le score. Attiré vers l'avant, le onze français a par la suite parfois laissé des trous derrière. Sans conséquence réelle.

Note offensive : - , note défensive : 6

Au chômage technique vendredi au Parc des Princes, Hugo Lloris n'a pas eu énormément plus à faire face à la Finlande. Sinon un arrêt important autour de la 20e minute de jeu sur un face à face avec Hämäläinen (19e). Qu'il profite de l'accalmie, novembre sera plus chargé.

Bilan : Lloris a fait ce qu'il avait à faire. Point barre.

Note offensive : 6, note défensive : 4

Pour attaquer, il y avait du monde. Pour défendre, un peu moins. Très présent et inspiré dans son couloir droit, où il a fait prévaloir sa qualité de centre, comme sur le deuxième but français, Mathieu Debuchy a été plus "léger" quand il s'est agi de défendre le but de Lloris. Son placement a parfois laissé à désirer. Heureusement que les Finlandais n'avaient pas les armes pour appuyer là où ça aurait pu faire mal. A sa décharge, le joueur de Newcastle a souvent été livré à lui-même.

Bilan : Un peu de rééquilibrage vers l'arrière et ça ira mieux. Car les Bleus ne joueront pas l'Australie et la Finlande tous les jours.

Note offensive : 5, note défensive : 5

Absent face à l'Australie parce que touché au mollet, Laurent Koscielny a repris sa place dans l'axe de la défense, aux côtés d'Eric Abidal. Le joueur d'Arsenal, pris de vitesse sur la première occasion des visiteurs, n'a pas eu grand chose à faire par la suite. On l'a vu placer un coup de tête au-dessus (72e).

Bilan : Un match de "reprise" pour le Gunner.

Note offensive : 4, note défensive : 4

Pour sa cinquième cape de suite depuis son retour aux affaires en Belgique, Eric Abidal s'est fait prendre sur la première grosse occasion finlandaise de Hämäläinen (18e). Sans conséquence. Le Monégasque a aussi tenté sa chance de loin (19e). Abidal n'a pas été complètement rassurant.

Bilan : Varane attend sagement dans l'ombre.

Note offensive : 6, note défensive : 6

Une nouvelle fois préféré à Gaël Clichy, Patrice Evra a tenu son rang, dans un style différent de vendredi, où on l'avait surtout vu dans le camp australien. S'il a pris son couloir et aurait dû donner un but à Cabaye en fin de match, le joueur de Manchester United s'est surtout illustré dans sa surface, réalisant un superbe retour sur Eremenko (20e) et sortant un ballon chaud quelques minutes plus tard (31e). Le latéral gauche de Manchester United a fait le job. Averti à l'heure de jeu (60e).

Bilan : Patrice Evra a composté son billet pour les barrages.

Note offensive : 6, note défensive : 6

Auteur d'un match correct face à l'Australie, Paul Pogba a tout de suite montré qu'il était dans un bon soir, mardi. Saignant d'entrée, à la baguette quand il s'agissait de relancer (court ou long), le milieu de terrain de la Juventus Turin a joué juste dans un rôle de plaque tournante qui lui sied bien. Et a constamment tenté d'apporter le surnombre offensivement. A néanmoins baissé de pied en seconde période. Dommage.

Bilan : Paul Pogba a tout pour lui. Et, déjà, ressemble à un patron.

Note offensive : 4, note défensive : 4

Pour une fois, le Parisien n'a pas été l'homme fort du milieu de terrain de l'équipe de France. Blaise Matuidi a déjà connu des soirées plus fastes chez les Bleus. Mardi face à la Finlande, il n'a pas réussi une grande partie. Avec lui, les standards sont tellement élevés... Remplacé par Cabaye (70e), qui est passé à deux doigts de marquer.

Bilan : Ça ira mieux le mois prochain. Enfin, on espère...

Note offensive : 5, note défensive : 4

Aligné à droite après son excellente prestation axiale, Samir Nasri allait-il confirmer et, surtout, accepter d'évoluer à droite sans être constamment aspiré par l'axe, comme par le passé ? On ne peut pas dire qu'il ait beaucoup vu la craie. Le Mancunien a constamment cherché à rentrer dans l'axe et a même passé un peu de temps à gauche, Mathieu Valbuena le suppléant sur l'aile droite. Une consigne de son sélectionneur. Il n'en reste pas moins que le problème du côté droit n'a pas été réglé. Même si Nasri a réalisé une partie honnête, techniquement parlant. Mais n'a pas vraiment apporté ce que l'on attendait de lui. Remplacé par Rémy (70e) qui, lui, a pris le couloir droit.

Bilan : Nasri reste aimanté par l'axe et c'est encore et toujours un problème.

Note offensive : 5, note défensive : 5

Mathieu Valbuena a récupéré les clés du camion, mardi. Mais n'en a pas fait l'usage qu'on espérait, avec du déchet. Il a beaucoup combiné avec ses petits copains du secteur offensif et passé un peu de temps à droite. Sans doute plus qu'il ne l'espérait. S'il doit cohabiter avec Samir Nasri à long terme, les rôles devront être mieux répartis entre les deux hommes. A Didier Deschamps d'y veiller.

Bilan : Valbuena et Nasri sont dans un bateau...

Note offensive : 8, note défensive : 6

Buteur et triple passeur décisif face à l'Australie, Franck Ribéry avait les mêmes cannes, mardi. Celles qui devraient l'emmener jusqu'à Zurich pour cueillir un joli Ballon d'Or en janvier prochain. Sur son aile gauche, il a provoqué, fait des différences et, surtout, inscrit l'un de ses plus beaux buts sous le maillot tricolore. Une mine des vingt mètres qui est allée se loger dans la lucarne de Maenpaa (8e). Par la suite, il n'a pas hésité à dézoner, passant dans l'axe, passant aussi parfois à droite. Sans trouver une deuxième fois la faille. Mais en délivrant un superbe ballon de but à Giroud, qui n'a pu conclure (40e). Il s'est "rattrapé" en offrant le troisième but à Karim Benzema (87e).

Bilan : Kaiser.

Note offensive : 7, note défensive : 6

Auteur d'un doublé face aux Australiens, son premier en équipe de France, Olivier Giroud a fait parler son "poids" face aux Finlandais. Le Gunner a constamment évolué dos au but et servi de point d'appui à ses partenaires. Ses remises n'étaient pas toutes bien senties mais, dans ce registre, l'ancien Montpelliérain apporte indéniablement. N'a pu transformer en but une superbe offrande de Ribéry (40e). Il a moins été recherché en seconde période par ses partenaires. Il a néanmoins fini par "trouver la faille" sur un coup de tête que Toivio a propulsé dans son but (76e). Remplacé par Karim Benzema (81e), qui a marqué en fin de match (87e).

Bilan : Un vrai match d'avant-centre. Celui qui manquait aux Bleus.