Formule 1 - Lewis Hamilton chez Ferrari : 6 questions pour le défi ultime

Lewis Hamilton n'a pas choisi la facilité en rejoignant Ferrari, car si la monoplace de Maranello devrait lui permettrait d'être plus compétitif qu'avec la Mercedes des dernières années, il va repartir de zéro, ou presque. Statut dans l'équipe, symbiose avec sa "rossa", entente avec Charles Leclerc, collaboration avec son nouvel ingénieur... les questions et enjeux sont nombreux.

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Un statut de leader ?

Frédéric Vasseur n'a pas l'habitude de nommer un pilote n°1 et un pilote n°2 ou montrer une quelconque préférence, ce qui lui simplifie la gestion d'un rapport de force en constante évolution, surtout au cours de saisons à 24 Grands Prix. Néanmoins, le manager français a recruté le septuple champion du monde pour apporter à Ferrari son expérience, en tant que pilote leader, du fonctionnement de top teams comme McLaren et Mercedes. Il compte sur lui pour influencer des choix cruciaux, et tirer le Reparto Corse vers le haut.
"Dans notre sport, il y a aussi la motivation de 1.500 personnes, le recrutement, la constitution d'une équipe, d'un projet... Aujourd'hui, Lewis est unique et nous avons aussi besoin de cette forme de stabilité et de référence qu'on n'a pas forcément quand on a deux jeunes - quels que soient le talent des pilotes et l'amitié que j'ai pour eux. Avec Lewis, on l'a, c'est la référence absolue à ce niveau", avance le patron de Maranello.
Aucun doute, le nouveau venu va être très écouté.
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Quelle relation avec Charles Leclerc ?

On ne l'imagine pas autrement que respectueuse et professionnelle. Lewis Hamilton a résisté aux crashes-tests Fernando Alonso chez McLaren et Nico Rosberg chez Mercedes, et le Monégasque a collaboré avec un gros calibre nommé Sebastian Vettel en rouge.
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La SF26 sera-t-elle faite pour lui ?

Son transfert acté en février dernier, la Scuderia a pu plancher très tôt sur la monoplace de 2026, connue pour l'instant sous l'appellation "projet 677". Le bureau d'études a notamment pris la décision d'adapter un peu plus les suspensions de la "rossa" à son style survireur, qui réclame un train avant fort, de sorte de pouvoir faire pivoter le train arrière plus facilement dans les virages. Un problème à l'origine de sa descente aux enfers chez Mercedes.
Les designers de Ferrari ont apporté cette modification d'autant plus facilement que Charles Leclerc a un pilotage assez proche de l'Anglais. C'est aussi la confirmation d'une direction de travail et d'une quête incessante : agrandir la fenêtre d'exploitation des pneus.
Autre atout pour Lewis Hamilton dans son dialogue avec Maranello : l'arrivée de Loïc Serra à la direction technique, le 1er octobre. Le Français, formé chez Michelin, connait ses attentes pour avoir été le directeur de la performance chez Mercedes de 2010 à 2023.

Hamilton a-t-il toujours la vitesse ?

C'est LA question et c'est là-dessus qu'il est attendu pour redorer son blason, restaurer son autorité et l'image du champion imbattable qu'il était sur le tour unique. "Je ne suis plus rapide", a-t-il lâché, déçu de sa qualification en sprint au Qatar. Il a ensuite rétropédalé mais les chiffres sont têtus : il a été battu 19 fois par George Russell en 24 confrontations en 2024. Autant par manque de confiance pour pousser la W15 dans ses derniers retranchements que par des erreurs personnelles inhabituelles de sa part.
De ce point de vue, il est attendu de pied ferme par Charles Leclerc, qui a emmagasiné de la confiance dans ses duels face à Carlos Sainz ces deux dernières années (15-7 en 2023, 14-9 en 2024).
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Quelle entente avec Ricardo Adami ?

Fini les "hammer-time" dans le money time des arrêts au stand : Peter Bonington a choisi de prendre du galon chez Mercedes en devenant responsable de l'Ingénierie course, plutôt que poursuivre sa collaboration entamée en 2013 avec son pilote fétiche. Le dilemme a de toute façon été tranché via une clause interdisant à Lewis Hamilton d'amener avec lui du personnel des Gris.
Pour le Britannique, c'est donc un saut dans l'inconnu, un chapitre incertain qui s'ouvre, une relation à construire avec un autre technicien ; Ricardo Adami, en l'occurrence.
Inquiet, le recordman des victoires et des pole positions s'est d'ailleurs empressé de se renseigner auprès de Sebastian Vettel sur le profil de l'Italien, ingénieur de course du quadruple champion du monde allemand (2015-2020) et de Carlos Sainz (2021-2024). Le sujet a été vite clos et c'est plutôt rassurant.

est-ce un problème DE ne PAS parleR italien ?

Il n'a pas l'intention d'apprendre la langue de Dante, et ce ne sera pas un handicap pour lui. Certes, il n'aura pas le rapport de proximité que Charles Leclerc entretient avec les tifosi, mais en termes de performances et d'efficacité dans le travail, la communication, ce ne sera pas un sujet et encore moins un enjeu. L'anglais est la langue pratiquée à Maranello, qui a connu tous les profils : de Michael Schumacher qui n'en parlait pas un mot à Fernando Alonso et Sebastian Vettel, qui aimaient parler en v.o. .
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