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Imola - Lewis Hamilton : "Ça énerve certaines personnes qu'on soit tant dans la réussite"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 02/11/2020 à 07:33 GMT+1

GRAND PRIX D'EMILIE-ROMAGNE - Vainqueur dimanche à Imola, Lewis Hamilton a surtout réagi au septième titre consécutif de Mercedes. Un exploit unqiue dont tout le monde ne prend pas la dimension selon lui. Ce qui l'agace un peu.

Lewis Hamilton et Toto Wolff (Mercedes) au Grand Prix d'Emilie-Romagne 2020

Crédit: Getty Images

Un septième titre de champion du monde. Un de plus, mais tellement différent en cette année de Championnat du monde lancé en juillet - d'ordinaire la mi-saison - sans même savoir s'il serait viable puisqu'il ne comportait que cinq courses dans sa première mouture. Dimanche à Imola, Mercedes a prolongé son épopée vertigineuse entamée en 2014 en inscrivant son nom au palmarès des constructeurs 2020. En terre rouge, sur l'autodrome "Enzo e Dino Ferrari". Avec sportivité, élégance, John Lapo Elkann en a pris acte devant les caméras du monde entier lors d'un message de félicitations avec Toto Wolff, pierre angulaire de tous ses triomphes. Qui en appellent d'autres puisque seul l'un de ses pilotes, plus Lewis Hamilton que Valtteri Bottas, peut désormais être sacré. Ce qui pourrait même être le cas dans deux semaines en Turquie.
Les W11 avaient verrouillé la première ligne pour la 10e fois de la saison, avec Valtteri Bottas devant Lewis Hamilton, et tout paraissait en place pour un nouveau doublé. Selon un scénario que l'équipe de Brackley n'imaginait cependant pas, puisque rapidement le Finlandais s'est retrouvé en tête avec une monoplace quasiment inconduisible. Ses pneus usés en mode accéléré, il s'est arrêté au 20e tour soit six tours plus tôt que prévu. Et perdu le fil de sa course. Ressorti de justesse en deuxième position, devant Max Verstappen, il a résisté à la pression du Néerlandais de Red Bull jusqu'à craquer dans le dernier virage du 42e tour, ce qui a offert un dépassement imparable à la Red Bull.
En tête, Lewis Hamilton a retardé au maximum son arrêt au stand et a profité d'une voiture de sécurité virtuelle, imposant une allure modérée, pour passer au stand au 53e tour, deux boucles après l'abandon sur crevaison de Max Verstappen, pour filer vers une victoire tranquille.

"En 2013 je n'aurais pensé avoir un tel succès"

"Ce fut une course fatigante à cause de la vitesse à laquelle j'ai dû conduire après un mauvais départ, a réagi Lewis Hamilton, après sa 93e victoire en carrière, un nouveau record. Tous les membres de l'équipe, ici et à l'usine, sont les vrais héros ; ils continuent d'innover. Ceux qui voient ça peuvent penser que c'est normal, c'est comme si c'était la première fois avec cette équipe."
Lewis Hamilton (Mercedes) lors du Grand Prix d'Emilie-Romagne 2020
"Je serai éternellement reconnaissant de faire partie de ce record, a-t-il poursuivi. Aucune équipe n'avait fait ça. C'est incroyable. Bien sûr, nous avons une voiture sensationnelle, mais ce n'est pas facile de produire cette performance chaque week-end. Sept fois champion du monde ! C'est quelque chose que je pourrai raconter à mes petits-enfants un jour."
Dans l'euphorie de ce titre, on l'a même vu faire un shoey à l'invitation de Daniel Ricciardo, pour fêter la troisième place de l'Australien de Renault sur le podium. "Je ne referai plus ça !, a-t-il juré, sur Canal+. Je ne suis pas un couard ! Je ne recule devant rien ! C'était le bon moment pour le faire, mais franchement cela a un goût horrible !"
Et d'insister sur le fait que ce titre ne doit pas être banalisé. "Tous les ans, mais particulièrement cette année, il n'y a rien de garanti pour le lendemain, tout c'est si difficile, il y a tellement de challenges à relever cette année, a-t-il dit. On essaie de continuer à s'améliorer, à progresser. Qui aurait pensé ça ? Ça énerve certaines personnes qu'on soit tant dans la réussite. Mais jamais en 2013 je n'aurais pensé avoir un tel succès. Je garde ça en tête."

"Il y a de quoi être très fier"

Vainqueur une seule fois en quatre départs de la pole position, Valtteri Bottas a raconté ses déboires. Cette impossibilité qu'il avait de gagner en raison d'une voiture diminuée dans le rendement au niveau de son fond plat. "Cela a fait une grosse différence, a-t-il confirmé. Mais le départ a été bon et c'était la chose la plus importante à réussir aujourd'hui. Dans le deuxième tour, au virage n°7, d'un coup il y a eu des débris et je n'ai pas eu le temps de les esquiver. Je les ai vus et j'ai essayé de ne pas rouler dessus avec les pneus, mais j'ai eu des dégâts qui ont rendu la voiture difficile à piloter. J'ai vraiment tout essayé pour garder Max derrière moi, j'ai donc dépassé les limites et commis une erreur."
Son patron, Toto Wolff, a indiqué que la perte était de 50 points d'appui sur la télémétrie, soit effectivement une valeur élevée en terme d'aérodynamique. "Je pense que Valtteri a ramassé une pièce de Ferrari ou de Racing Point sous sa voiture", a précisé le manager autrichien. Avant de revenir sur l'énorme satisfaction du jour, de l'année. En attendant le titre Pilotes.
"Je ne regarde pas tellement les chiffres mais il y a de quoi être très fier, a-t-il dit. Nous sommes un groupe avec des gens géniaux. Nous sommes restés ensemble en essayant de mettre la barre toujours plus haut et nous avons réussi ça. C'est un moment d'une incroyable fierté. Aussi longtemps que nous resterons motivés et remplis d'énergie, nous pourrons pousser encore plus. Nous défierons encore Max Verstappen et Honda, qui font du bon boulot, jusqu'à la fin de saison." La lassitude ne fait pas partie du vocabulaire de Mercedes, qui a trusté toutes les pole positions en 2020 en signé onze victoires et treize courses.
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