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Leclerc rétrogradé, Vettel mal classé : Et dire qu'on pensait que Ferrari avait touché le fond

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 11/07/2020 à 21:07 GMT+2

GRAND PRIX DE STYRIE - La pluie n'a pas sauvé Ferrari samedi, bien au contraire, et ses pilotes ne sont pas exempts de tout reproches. Peu à l'aise, qualifié onzième, Charles Leclerc a écopé d'une pénalité de trois places, pour indiscipline. Quant à Sebastian Vettel, il a assuré une présence symbolique en Q3.

Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Styrie 2020

Crédit: Getty Images

La pluie redonne la prépondérance aux pilotes et cache la misère technique. Cette règle est bien connue en Formule 1 mais Ferrari en a été la triste exception, samedi. Par manque de clairvoyance, d'opportunisme, ou d'un peu de tout en fait ; elle ne le sait peut-être pas elle-même. Le Red Bull Ring était noyé sous l'orage pour la qualification du Grand Prix de Styrie, et presque tout le peloton en a tiré parti à travers une performance inhabituelle, sauf la Scuderia.
Les aléas de la météo auront bon dos : la pluie a, certes, redoublé lorsque Charles Leclerc a cru qu'un miracle pourrait le sauver en fin de Q2. Mais la bataille était perdue d'avance, et la cruauté de son verdict ne changera au constat de faillite des Rouges. Echoué au onzième rang, le Monégasque s'est fait recaler pour 0"084. Quand bien même serait-il passé, il aurait éliminé son coéquipier Sebastian Vettel, à bord d'une SF1000 tout aussi moribonde.
En fin de Q1 déjà, il avait senti le vent du boulet. Il n'était sûr de rien avec son 13e chrono, et l'ambiance était déjà à la fébrilité. "Drapeau rouge, reste positif", lui avait demandé son stand lorsqu'Antonio Giovinazzi a mis son Alfa Romeo dans le mur, dans la dernière minute de séance. C'était un ultime sursis.
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Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Styrie 2020

Crédit: Getty Images

"Je dois sûrement m'améliorer sur piste mouillée"

En vérité, le natif de Monte-Carlo a été inexistant en Q2. Relégué immédiatement dans la zone des pilotes éliminés, il pourra mettre ses déboires sur le compte d'une pluie insistante en fin de session. A la fermeture de la piste, Alexander Albon (Red Bull) a remonté à la septième place, et Pierre Gasly (AlphaTauri) à la cinquième. Plus rapide de seulement 0"008 que l'espoir britannique George Russell sur sa modeste Williams, Charles Leclerc (Ferrari) ne méritait pas de connaître la suite ailleurs que du fond de son garage.
"On n'était pas assez rapide, a-t-il expliqué au micro de Canal+. La balance de la voiture était bien dans le premier run, et on a perdu sur le deuxième et les runs d'après, mais ça c'est plutôt de ma faute...", avant d'entrer plus dans les détails pour la Gazzetta dello Sport. "Nous savions qu'il allait pleuvoir à nouveau, et ça a rendu tout le monde plus téméraire, a précisé le pilote de la Principauté. Je dois sûrement m'améliorer sur piste mouillée, mais la voiture nécessitait aussi des ajustements. L'équilibre est meilleur mais il reste beaucoup à faire. Je savais qu'il y aurait des améliorations car j'ai tenté une assiette plus agressive à l'avant en prévision de la course sur le sec. Sur le mouillé, je ne dirais pas que c'était inconduisible, mais c'était plus dur. L'objectif était de préparer la voiture pour dimanche et nous pensons avoir fait le bon choix."
Charles Leclerc n'avait pas une Ferrari réglée pour ces conditions humides et ne s'est pas trouvé bon sur piste mouillée, mais il a aussi eu un nouveau problème de discipline, qui lui a coûté trois places sur la grille après la qualification. Le Monégasque, rappelé à l'ordre par la Fédération internationale de l'automobile pour être rentré chez lui alors que tout le monde était sensé rester dans les environs immédiats de Spielberg, a en effet été rétrogradé de trois places pour avoir gêné le Russe Daniil Kvyat (AlphaTauri) en Q2. Il partira donc de la quatorzième place dimanche…
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Charles Leclerc (Ferrari) au GP de Styrie

Crédit: Getty Images

Vettel attend le soleil....

Onzième en Q1, dixième en Q2 et à nouveau en Q3, Sebastian Vettel était bien à sa place, lui aussi. Et s'il s'en est mieux sorti que son coéquipier, on ne comprend toujours pas son incapacité à se mettre immédiatement en action. Samedi après-midi, toutes les équipes ont insisté sur l'impérieuse nécessité de signer un bon chrono du premier coup pour se mettre à l'abri d'un regain de pluie, d'un drapeau rouge ou jaune. Le quadruple champion du monde était le premier en piste en Q2. Il avait une visibilité optimale. Il n'a proposé que 1'21"078 quand Valtteri Bottas (Mercedes) passait juste derrière lui en 1'19"006. Lewis Hamilton (Mercedes) s'était loupé avec un chrono de à 2"474 du Finlandais, mais il s'est racheté au tour suivant avec un cinglant 1'18"741, pendant que Charles Leclerc commençait à couler lui aussi.
"Je m'attendais à mieux dans ces conditions, nous avons rencontré diverses difficultés, a avoué l'Allemand au quotidien italien, mais je pense simplement que la SF1000 n'avait pas les bons réglages pour le mouillé : c'était difficile de monter les gommes en température. Mais quand la vitesse n'est pas là, tout devient plus compliqué." Fort de l'exemple de Charles Leclerc, deuxième dimanche dernier après une qualification ratée, il n'est pas prêt à renoncer. Ni maintenant ni plus tard. Il l'a assuré samedi : il n'a pas non plus l'intention de quitter la Scuderia en cours d'année.
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