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James Allison, directeur technique de Ferrari : "J'espère avoir convaincu Alonso de rester"

ParF1i

Mis à jour 20/07/2014 à 19:54 GMT+2

James Allison, directeur technique de Ferrari, est un homme très occupé. Par 2014 et 2015. Il a fait le point vendredi à Hockenheim.

James Allison (Ferrari) au Grand Prix d'Allemagne 2014

Crédit: Ferrari S.p.A.

Arrivé depuis le mois de septembre en provenance de Lotus, James Allison était attendu comme le messie à Maranello. Or vu l'ampleur du chantier, le directeur technique ne peut faire de miracle à court terme, tout en devant convaincre Fernando Alonso – dont le contrat arrive à échéance en 2016 – de rester chez les Rouges. Il y avait donc beaucoup de journalistes, dont F1i, pour recueillir à Hockenheim les réflexions de l'ingénieur britannique, aussi à l'aise en anglais qu'en italien.
Vous roulez ce week-end sans le système de suspensions interconnectées (FRIC). Quel impact cela-t-il sur votre voiture ?
James Allison : Il y a un peu plus de sous-virage parce que tout le monde doit rouler avec une hauteur de caisse plus grande à l'avant. Mais il est trop tôt pour dire si cela va modifier la hiérarchie. Et même si c'est le cas, ça ne durera pas très longtemps, car les équipes vont rapidement trouver les bons réglages de leur voiture sans FRIC.
N'est-ce pas perturbant pour les écuries d'avoir dû ainsi modifier leur voiture en pleine saison ?
J.A. : Je pense que la FIA a émis son avis sur la question avec l'intention de rendre le système illégal pour l'année prochaine, ou en tout cas de faire comprendre à tout le monde qu'il ne devrait pas équiper les prochaines monoplaces. Ils ont choisi leur calendrier en étant aimable avec nous dirais-je, afin que tout soit clair, même si cela a abouti à la situation que nous avons connue ce week-end. Nous nous sommes demandé comment nous allions procéder, mais à partir du moment où une équipe a déclaré qu'elle retirerait le système, il était clair que tout le monde devait suivre.
Quelle est votre opinion sur Jules Bianchi, qui a conduit pour vous lors des tests à Silverstone ?
J.A. : Nous avons beaucoup apprécié son retour technique. Même si la voiture qu'il pilote est située plus bas sur la grille, elle possède quelques d'éléments en commun avec la nôtre : le moteur, la boîte de vitesses, etc. Son retour technique était très intéressant pour nous, il nous a beaucoup aidés.
Il y a eu beaucoup de rumeurs autour du limogeage de Luca Marmorni, le responsable des moteurs de la Scuderia. Pouvez-vous confirmer son départ ?
J.A. : C'est davantage une question pour Marco [Mattiaci] ! Ce que je peux vous dire, c'est que je suis le directeur technique pour le châssis et que je suis également responsable du projet global de la voiture. Mon rôle n'est donc pas de m'occuper directement du moteur, mais de veiller à ce que moteur et châssis s'intègrent harmonieusement, que les responsables aient les mêmes objectifs, les mêmes délais, etc. C'est particulièrement important pour une entreprise qui abrite les deux départements sous le même toit : il faut profiter de cette occasion pour bien coordonner le travail.
Pouvez-vous nous parler des changements entrepris par le nouveau directeur d'équipe, Marco Mattiaci ?
J.A. : Nous devons faire des petits et des grands changements en même temps. En F1, quand vous changez les choses, il est beaucoup plus facile de faire pire que de faire mieux. Dans l'absolu, les changements nécessaires sont plutôt limités, mais il y en a beaucoup à mettre en œuvre. Ils sont en cours depuis quelques mois, et l'arrivée de Marco a accéléré le processus. Les changements au conseil d'administration de Ferrari vont nous aider à aller dans la bonne direction. En s'additionnant, ces petites corrections produiront un changement significatif.
Fernando était à Maranello la semaine passée pour rouler dans le simulateur mais aussi pour recevoir des informations sur le plan de redressement que vous êtes en train de mettre en place à l'usine. Pensez-vous avoir été assez convaincant ?
J.A. : En réalité, nos deux pilotes étaient à Maranello pour discuter avec nous de nos plans pour 2015. Nous leur avons exposé notre programme et ils nous ont fait part de leurs commentaires, comme ils le font chaque jour sur les faiblesses de notre voiture actuelle. C'est très appréciable d'avoir deux pilotes qui s'impliquent dans ce que vous faites, raison pour laquelle nous tenions à leur montrer tout ce qui est en train de se mettre en place. Kimi est relativement nouveau dans l'équipe, alors que Fernando attend depuis plusieurs saisons d'atteindre le but pour lequel il nous a rejoints. Il a dû assister maintes fois à ce genre de réunions techniques, mais j'espère que ma présentation et celles de mes collègues l'ont convaincu. Mais pour le savoir, vous devriez allez lui demander.
Est-ce vous qui dessinerez la monoplace de la saison prochaine et sera-t-elle très différente ?
J.A. : Je ne vais pas révéler tous les changements en termes de design mais j'espère sincèrement que nous aurons des améliorations décisives avec la voiture de 2015. Pour le moment, nous manquons d'appui, de puissance, notre voiture est trop difficile à conduire et use trop rapidement ses pneumatiques, même avec des pilotes comme les nôtres, qui sont pourtant très doux avec leurs gommes. C'est Nikolas Tombazis qui est le designer en chef de la voiture. Son rôle est de s'assurer au quotidien que les ressources nécessaires sont mobilisées pour atteindre les objectifs fixés sur toutes les parties de la voiture. Mon rôle, en tant que directeur technique, est fixer le cap, en modérant un peu les ardeurs quand les choses sont poussées trop loin ou, au contraire, en encourageant la créativité si les solutions choisies me paraissent trop prudentes.
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