Sebastian Vettel (Ferrari) : "Ça ne va pas m'empêcher de dormir"

Sebastian Vettel n'avait pas enregistré d'abandon cette saison. Il était même le seul dans ce cas parmi les 20 pilotes du championnat du monde.

Auteur de la pole position, impeccable au départ, libéré d'un doute par une stratégie parfaite qui l'avait fait ressortir des stands juste devant Lewis Hamilton (Mercedes) au 26e tour, le pilote originaire d'Heppenheim, tout proche d'Hockenheim, avait juste été contrarié par la position de son coéquipier, Kimi Räikkönen, stoppé avant lui et encombrant leader qui menaçait de ruiner son plan vers la victoire.

Il avait réclamé à Ferrari, à plusieurs reprises, d'ordonner au Finlandais de le laisser passer. "Je perds du temps, c'est stupide...", avait-il pesté, ajoutant quelques instants plus tard : "Qu'est-ce que vous attendez ?"

Jock Clear, le responsable de l'activité piste à la Scuderia, avait fini par accéder à sa demande, et l'inversion de positions opéré au 39e des 67 passages, rien dès lors ne paraissait pouvoir empêcher son premier triomphe à Hockenheim.

Mais un freinage mal assuré dans le stadium, au virage n°13, en décidait autrement, au 52e tour. Un tout droit toutes roues bloquées pour un terminus dans un mur de pneus, à la plus grande consternation de la foule, venue l'acclamer bien plus que tout autre pilote de Mercedes. De rage, le fautif tapait sur son volant, et sortait vexé de son bolide.

"Je ne pense pas que c'était une énorme erreur", estimait le quadruple champion du monde de Maranello, à son retour au paddock. "Mais cela a eu une énorme conséquence sur le résultat de la course car j'ai abandonné. Pour autant, ça ne va pas m'empêcher de dormir ce soir."

"C'est décevant car Jusqu'à ce moment tout allait délicatement bien mais nous n'avions pas besoin de la pluie", ajoutait-il. "Ce sont des choses qui arrivent. C'était ma faute, je me suis donc excuse auprès de l'équipe car elle avait tout fait parfaitement. J'avais la victoire entre les mains. Une petite erreur, une grande déception."