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Bonus-malus : Verstappen - Leclerc, le duel des gentlemen

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 28/03/2022 à 13:41 GMT+2

GRAND PRIX D'ARABIE SAOUDITE - Charles Leclerc (Ferrari) et Max Verstappen (Red Bull) nous ont encore régalés dimanche à travers leur combat loyal, empreint d'un grand respect. On ne pensait plus cela possible après une année 2021 qui avait sombré dans les polémiques. Dimanche, on a d'ailleurs vu qu'eux, même si Sergio Pérez (Red Bull) a joué de malchance.

Red Bull rapide, Ferrari solide : "Après deux Grands Prix, le duel Leclerc-Verstappen fait saliver"

La note : 3/5

Charles Leclerc (Ferrari) et Max Verstappen (Red Bull) ont remis ça, pas avec la même intensité qu'à Sakhir mais leur nouveau duel a sauvé la course.

Le vainqueur : Max Verstappen (Red Bull)

Un adversaire ne doit montrer aucune faiblesse car il se charge de l'exploiter. Il a bien mieux géré les températures de pneus que Charles Leclerc lors de la période de voiture de sécurité virtuelle et il est revenu comme une bombe sur la Ferrari pour la gober à quatre tours de la fin.
Changerait-il ? Son patron Christian Horner a souligné sa patience, qui a payé. "C'était dur, a soufflé le champion du monde. Je n'étais pas très heureux avec les 'medium' (lors du premier relais). Quand je me rapprochais de la Ferrari, les pneus lâchaient, donc je ne courais pas vraiment. C'était un peu frustrant d'attendre le bon tour pour rentrer aux stands et changer de pneus. Dès que je suis passé sur les 'dur', j'ai eu de bien meilleures sensations."
Cette 21e victoire en Formule 1 le hisse à la troisième place du championnat du monde, à 20 points du leader Charles Leclerc.
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Verstappen : "J'ai vraiment apprécié la bataille avec Leclerc"

Le battu : Charles Leclerc (Ferrari)

Le Monégasque a fait un gros effort pour maintenir Max Verstappen (Red Bull) en dehors de sa zone DRS. Rien ne paraissait pouvoir lui arriver jusqu'à ce que la voiture de sécurité virtuelle ne le rendre vulnérable. Il a bien repoussé par deux fois le Néerlandais (au début à la fin du 43e tour) mais la troisième lui fut fatale. Prêt à bondir au 48e tour, le drapeau jaune signalant l'accrochage entre Lance Stroll (Aston Martin) et Alexander Albon (Williams) l'a malheureusement empêché d'utiliser le DRS.
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Leclerc : "Je suis déçu de la deuxième place"

Pugnace, il a arraché à son rival le point du meilleur tour pour totaliser 45 points sur 52 possibles. Un rythme de champion.

Le déçu : Lewis Hamilton (Mercedes)

Le Britannique n'a quasiment pas existé dans cette course au volant d'un W13 pas en mesure de se battre contre une Haas. Heureusement qu'il n'y en avait qu'une d'ailleurs, sinon il aurait peut-être fini à la porte des point.

Le malchanceux : Sergio Pérez (Red Bull)

Il roulait à sa main et il a fait 14 tours en tête. Mais l'accident de Nicholas Latifi (Williams) a fait de lui le grand perdant des passages au stand. Il venait de s'arrêter et ses rivaux directs ont eu un arrêt gratuit, ce dont il ne s'est jamais remis. Sa quatrième place à moins de deux secondes de Carlos Sainz (Ferrari) reste une déception car l'Espagnol était à sa portée.

Le bagarreur : Esteban Ocon (Alpine)

Franchement, on a cru revivre ces scènes tendues avec son coéquipier, du temps des Racing Point roses. Le Normand n'a pas des défenses très académiques et on a craint la catastrophe avec Fernando Alonso sur des changements de lignes agressifs. Heureusement, l'équipe a mis fin à l'empoignade sans y perdre de plumes - même si Valtteri Bottas (Alfa Romeo) en a profité un temps - puisqu'il a fini sixième, en résistant comme un forcené à Lando Norris (McLaren).

Le bonus : Le respect entre Leclerc et Verstappen

Rien n'est jamais définitivement perdu. Ennemis jurés en karting, pris dans des bagarres viriles depuis qu'ils sont en Formule 1, Charles Leclerc et Max Verstappen viennent de se livrer un deuxième combat "très propre", comme l'a souligné Nicolas Todt, le manager de "Charlot". Avec un pouce levé très sportif de la part du Monégasque, que le champion du monde a apprécié avec le même en retour. Pourvu que ça dure.

Le malus : Williams

L'écurie anglaise n'a toujours pas marqué de points en ce début de championnat où tout est possible, et ses chances vont s'amenuiser avec la course au développement qui va bientôt faire rage. Ses pilotes ont fait figure d'erreur de casting dimanche. Nicholas Latifi (Williams) s'est crashé au 16e tour, comme il l'avait fait sur ce circuit l'an dernier et samedi en qualification, avec pour toute explication un insignifiant "Je ne sais pas ce qu'il s'est passé".
Au 48e tour, Alexander Albon s'est jeté n'importe comment devant l'Aston Martin de Lance Stroll. En guise de punition, il a écopé d'un recul de trois places sur la grille de départ du prochain Grand Prix, en Australie.

Le tweet revanchard

Le sulfureux duel de 2021 entre Red Bull et Mercedes est mis sur pause en piste mais les deux entités continuent de se chamailler par réseaux sociaux interposés. "On adore voir ça", avait posté Mercedes lors du Grand Prix de Bahreïn, au moment de l'abandon de la deuxième RB18. Pas très sympa, il faut bien l'avouer. La formation autrichienne y a répondu tout en subtilité en twittant le même message.

Le chiffre : 7

En attendant une victoire de Lewis Hamilton pour la 16e année consécutive, ce qui serait un record, Max Verstappen avance lui aussi dans la régularité puisqu'il a gagné au moins une fois chaque saison depuis 2016. Soit sept ans.

La déclaration : Christian Horner (Red Bull)

"Ce fut une course sensationnelle avec deux super pilotes qui ont montré du respect l'un pour l'autre."
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