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Lewis Hamilton (Mercedes) : "La Mercedes était un cauchemar à conduire"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 26/03/2022 à 22:28 GMT+1

GRAND PRIX D'ARABIE SAOUDITE - Lewis Hamilton (Mercedes) est sorti sonné, K.-O. debout de la séance de qualification, samedi à Djeddah. Auteur d'un 16e temps éliminatoire en Q1, le Britannique n'a pas reconnu sa W13, impossible à maitriser en raison d'un train arrière sans adhérence. Le septuple champion du monde a admis s'être trompé de réglages.

Le "marsouinage" de la Mercedes expliqué

Une faillite totale, technique comme personnelle, et assez inquiétante pour un pilote dont l'ambition est d'être champion du monde cette saison. Miraculeux troisième du Grand Prix de Bahreïn, dimanche dernier, Lewis Hamilton est redescendu sur terre pour de bon samedi lors de la qualification du Grand Prix d'Arabie saoudite, en s'arrêtant dès la Q1 avec un médiocre seizième temps, alors que son nouveau coéquipier, George Russell, poursuivait son chemin au volant d'une W13, certes, mal née, mais qui valait le sixième emplacement sur le grille de départ de la deuxième manche du Mondial.
Le septuple champion du monde britannique avait laissé transparaître son étonnement tout autant que son impuissance dès son premier run en Q1, en se renseignant sur l'écart anormal qui le séparait de son compatriote. Son ingénieur, Peter Bonington, lui a indiqué un retard de 0"7 rien que dans le premier secteur, une information qu'il lui a demandé de répéter.

Deux changements de set-up catastrophiques

Parti en "medium" afin de garder un set de "tendre" pour la Q2, LH44 a alors dû changer de stratégie avec son voisin de garage. Après un premier tour rapide avec les gommes rouges les plus compétitives, il a repris des nouvelles sur sa situation, préoccupante à un point qu'il n'imaginait pas. "Est-ce que je suis en zone à risque ?", demande-a-il à "Bono", son complice installé sur la muret. "Oui", lui a répondu le technicien. Lewis Hamilton était P16 à ce moment. Dans une ultime charge, il est remonté P15, à la place de Lance Stroll (Aston Martin), qui l'a remis dans la zone des cinq pilotes recalés, pour de bon.
"J'ai galéré avec l'équilibre de la voiture, et (P16) ce n'est pas là où je voulais être, a-t-il réagi. Malheureusement, on s'est planté de réglages. La voiture avait l'air génial en essais libres 3, puis nous avons opéré deux changements et elle était un cauchemar à conduire. D'un coup elle a été nerveuse", a-t-il ajouté.

"Quelque chose cloche"

Dans une impasse technique qu'il n'avait pas connue depuis le Grand Prix du Brésil 2017, sa dernière élimination en Q1 sans problème technique, le Britannique envisage de retoucher le set-up de sa W13, pour au moins avoir une chance de sauver quelques points, dimanche. "Ça va juste être une course comme-ci comme-ça, ça ne va probablement pas être génial, a-t-il ajouté, pour Racefans. Je vais peut-être partir de la pit lane et changer encore la voiture pour être sûr qu'elle ne se comporte pas comme elle l'a fait."
"C'est une certitude, quelque chose cloche, a-t-il assuré. Je ne sais pas ce que c'est, je ne peux donc en parler. Je n'avais pas d'adhérence à l'arrière. Je ne sais pas ce qu'a fait George en termes de set-up. Je m'excuse auprès de l'équipe. Tout le monde bosse dur and et je ne performe pas pour eux. C'est écoeurant."
Toto Wolff a pratiquement confirmé que Lewis Hamilton allait attaquer la deuxième manche du Mondial de la voie des stands, dimanche à 21h locales (19h françaises). Partir seizième ou dernier "ça ne fait aucune différence", a annoncé le directeur d'équipe de Mercedes à Sky Allemagne. "Nous allons essayer d'ajuster la voiture pour avoir de meilleurs conditions dimanche."
"Nous savons que nous ne sommes pas assez rapides en ce moment et l'élimination de Lewis en Q1 en est juste le symptôme, a exposé Andrew Shovlin, le chef de l'ingénierie de piste. Nous avons galéré sur un tour ; c'était un défi plus grand qu'au Grand Prix de Bahreïn, et nous n'étions déjà pas assez rapides là-bas. Régler le 'marsouinage est la priorité numéro un car ça nous empêche de faire rouler la voiture comme nous voulons." C’est-à-dire avec une hauteur de caisse réduite pour maximiser l'effet de sol et donc passer la puissance du moteur.
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