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GP d'Arabie saoudite | "Il manque pas mal de perfo", "on s'est complètement écroulé" : Ferrari, dangereuse stagnation

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 20/03/2023 à 19:00 GMT+1

GRAND PRIX D'ARABIE SAOUDITE - Carlos Sainz s'est classé sixième et Charles Leclerc septième, à respectivement 35 et 43 secondes du vainqueur Sergio Pérez (Red Bull), dimanche. Tout ça avec une neutralisation qui a rendu ces retards plus présentables… A l'arrivée, le Monégasque et son patron, Fred Vasseur, ont dressé le même constat qu'à Sakhir. Inquiétant.

Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix d'Arabie saoudite 2023

Crédit: Getty Images

C'était le Grand Prix de toutes les promesses, ce fut celui de la déception, au-delà de ce qu'elle pouvait redouter. La Scuderia Ferrari a terminé aux cinquième et sixième places avec Carlos Sainz et Charles Leclerc, dimanche au Grand Prix d'Arabie saoudite. Derrière l'Aston Martin de Fernando Alonso (Aston Martin) et, plus inquiétant, la Mercedes de George Russell. Et le fait d'avoir manqué des arrêts au stand "gratuits" était une excuse facile derrière laquelle le patron des Rouges et ses pilotes ont refusé de se dissimuler.
Si les SF -23 n'étaient pas rentrées si tôt, respectivement deux et un tours avant l'intervention de la voiture de sécurité (18e tour) suite à l'abandon de Lance Stroll, le sort des bolides de Maranello n'en aurait été changé qu'à la marge et chacun le sait. En un autre, ce contre-temps aurait pu, peut-être, être mis en avant, mais pas sous la gouvernance de Fred Vasseur.
Les pilotes ont manqué certaines phases de la course, par leur faute, les insuffisances de leur matériel ou les impondérables de la course.

Leclerc bloqué derrière Sainz

Carlos Sainz a donné dès le départ sa quatrième place Lance Stroll (Aston Martin), et s'est ensuite fait doubler logiquement par Max Verstappen (Red Bull), en pleine remontée de la 15e place, et Lewis Hamilton (Mercedes), sur une sa stratégie audacieuse (il a commencé en "dur") que la neutralisation lui a permis de fructifier. Charles Leclerc (Ferrari), parti 12e suite à une pénalité technique, a effectué une belle remontée avant d'être bloqué aux abords de la zone DRS de son coéquipier, sans jamais pouvoir le menacer.
Mais au-delà de ça, les deux ont été terriblement limités par l'usure excessive de leur gomme "dur" dans le second relais. Chez Ferrari, on avait tenu l'agressivité du bitume de Sakhir comme responsable tout trouvé des déboires des pilotes, il y a deux semaines. En sus d'une vitesse de pointe et d'un comportement routier faibles. Djeddah était une autre piste, ce devait être une autre histoire et le résultat est finalement le même.
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Une "grosse perte" de samedi à dimanche

"Aujourd'hui, on n'a pas été chanceux avec la voiture de sécurité, a noté Charles Leclerc devant la caméra de Canal+, sans vouloir en faire le cœur de son argumentaire. Je pense que le relais sur les 'tendre' était plutôt bon. Avec les 'dur', c'était très difficile d'être à une seconde de Carlos et de prendre le DRS, du coup je suis pratiquement resté tout le second relais à 1"5 - 1"6. J'ai eu un petit peu de mal à m'approcher plus que ça. Très honnêtement aujourd'hui, il manque pas mal de perfo, c'est ce que je retiendrais de cette journée."
Plus tard, lors de la conférence de presse FIA, le Monégasque a ajouté : "Disons que je n'ai rien vu qui m'inquiète chez George [Russell]. C'est plus le rythme de Red Bull qui est très, très impressionnant. Et la vitesse de Mercedes est plus ou moins en ligne avec la nôtre."

"Les pneus, nous ne savons pas les faire marcher"

Bref, s'il a manqué le podium à cause d'une casse au Grand Prix de Bahreïn, "Charlot" se serait vu sur celui du Grand Prix d'Arabie saoudite sans la pénalité dont il a écopé pour l'utilisation d'une troisième centrale électronique, alors que deux seulement sont autorisées pour toute la saison. Sauf que les "dégâts" au Championnat du monde sont bien réels. Il ne compte que 6 unités au classement alors que son collègue madrilène figure à égalité de points avec Lewis Hamilton (5e), et un point derrière George Russell. Et du côté des constructeurs, Ferrari a déjà pris du retard à la quatrième place, derrière Red Bull, Mercedes et Aston Martin.
Comme Charles Leclerc, Fred Vasseur n'a pas reconnu ses voitures, dimanche, et son bilan a ressemblé à un écho de celui dressé à Sakhir. "Hier, on a eu plutôt un bon rythme en qualification. Là, on était largement devant Aston et Mercedes, et aujourd'hui c'était le contraire en course, a exposé le directeur d'équipe français, au diffuseur du championnat. Il faut qu'on comprenne pourquoi on a si une grosse perte entre les deux par rapport à la concurrence. Je dirais que c'était plutôt pas trop mal en début de course, surtout pour Charles qui a réussi à remonter de 12e à 6e, mais avec les pneus 'dur' on s'est complètement écroulé. Je ne blâme pas du tout les pneus, c'est nous qui ne savons pas les faire marcher." Pour Ferrari, 2023 semble en tout point un prolongement de 2022…
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