Grand Prix d'Arabie saoudite | Dépassement de folie et extrême confiance en lui : Oscar Piastri (McLaren), droit au but

Oscar Piastri est sûr de lui. Dimanche, en Arabie saoudite, le pilote de 24 ans a pris seul la tête du classement des pilotes après avoir décroché un troisième succès saisonnier qui en a dit long sur son talent, sa confiance et son insouciance. Le pilote McLaren, qui a montré les muscles face à Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Ferrari), est un champion du monde en puissance.

Les dessous du mal-être de Norris

Video credit: Eurosport

Fort heureusement, il n'existe aucun moule pour devenir champion du monde de Formule 1. Alain Prost était très différent d'Ayrton Senna, et Lewis Hamilton et Max Verstappen ne ressemblent en presque rien non plus. Mais il existe tout de même un point commun à toutes ces têtes couronnées : toutes savaient où elles allaient et comment elles s'y prendraient.
Cela n'a rien d'une garantie vers un premier titre mondial. Il s'agit plutôt d'un indice, voire d'un marqueur. Oscar Piastri est dans ce processus. Zak Brown clamait déjà, la saison dernière, qu'il voyait en l'Australien un champion du monde en puissance. Le jeune pilote n'a jamais caché ses ambitions de le devenir mais il a attendu février dernier pour confirmer, publiquement, que 2025 pouvait être son année.
Après cinq Grands Prix, tout ou presque semble encore se dérouler comme il l'avait imaginé. Le surdoué de Melbourne a déjà décroché trois succès, dont un en Arabie saoudite dimanche après avoir poussé à la faute le meilleur pilote du monde, Max Verstappen, dès le premier virage. Le voici désormais en tête du championnat du monde pour la première fois de sa carrière. Et pas franchement dérangé de l'être.

Dépassement dingue sur Hamilton

"Je ne suis pas gêné par le fait d'être leader du classement, a-t-il confié après son succès à Djeddah. [...] Le résultat du premier Grand Prix à Melbourne n'a pas été bon mais j'ai senti, dès que j'ai pris la piste en début de saison, que j'étais en bonne position. Être en tête du championnat est le fruit du travail acharné qui a été fourni, à la fois personnellement et collectivement. Je suis bien plus fier de cela que du simple fait d'être leader du classement. Car au final, je veux l'être après la 24e manche, pas simplement après la 5e." Clair comme de l'eau de roche.
Pendant que le quadruple champion du monde doute de sa monoplace, pendant que son coéquipier Lando Norris doute de lui-même, lui ne doute... de rien. Il ne s'est pas posé beaucoup de questions au premier freinage, lorsque le redoutable Verstappen a cherché à l'embarquer dans une zone grise. Il ne s'est pas embêté beaucoup plus longtemps lorsqu'il a dû se débarrasser de Lewis Hamilton au 21e tour.
Après avoir effectué son arrêt, l'Australien savait qu'il devait ranger la Ferrari derrière lui au plus vite, afin de ne pas perdre tout ou partie du gain que lui conférerait la pénalité de 5 secondes infligée à Verstappen. Tom Stallard, son ingénieur, avait vu Norris se faire piéger par Hamilton au jeu du DRS et a donc suggéré à l'Australien de patienter derrière le septuple champion du monde jusqu'à la sortie du dernier virage, avant la longue ligne droite.
Il ne commet pratiquement aucune erreur
Lui a vu une autre (petite) ouverture, dans le secteur sinueux et dangereux, et s'y est engouffré avec beaucoup de toupet, alors que la moindre hésitation aurait pu l'envoyer dans le mur. Les vertus de l'insouciance... ou de la confiance. Piastri est maintenant le n°1 mondial et se comporte comme tel, après une progression linéaire depuis qu'il a décidé de claquer la porte d'Alpine pour filer chez McLaren.
"On a un peu tendance à l'oublier mais l'année dernière n'était que sa deuxième année, a souligné Verstappen à son sujet. Maintenant, il en est à sa troisième, et il est très solide. Il est très calme dans son approche, et j'aime ça. Ça se voit sur la piste. Il est à la hauteur quand il le faut, ne commet pratiquement aucune erreur – et c'est ce dont on a besoin pour se battre pour un championnat."
Le dernier Australien à s'être retrouvé dans cette position n'est autre que Mark Webber, son manager (2010). "Je pense qu'il l'aide énormément, a noté le Néerlandais. Il apprend de sa propre carrière. C'est ce que j'ai vécu avec mon père, et c'est sans doute un peu similaire entre Mark et Oscar. Mais Oscar utilise aussi son talent et c'est formidable à voir." Les champions du monde ont l'œil pour voir ceux qui pourraient le devenir, paraît-il.
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Oscar Piastri (McLaren) sur le podium du Grand Prix d'Arabie saoudite 2025

Crédit: Getty Images


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