Grand Prix d'Arabie saoudite | Lando Norris (McLaren) s'est racheté après son crash en qualification : "J'avais le rythme pour gagner"

Fautif en qualification samedi, Lando Norris (McLaren) a mieux terminé son week-end avec la quatrième place du Grand Prix d'Arabie saoudite. Parti depuis le dixième emplacement de la grille à Djeddah dimanche soir, le Britannique a tout donné pendant 50 tours pour limiter la perte de points face à ses concurrents pour le titre.

Ce n'était toutefois pas suffisant pour ravir la dernière marche du podium à Charles Leclerc (Ferrari), mais Norris, éprouvé à l'arrivée de la course, s'est satisfait de sa prestation. "L'effort était bon, le rythme était bien meilleur. J'ai terminé à neuf secondes du vainqueur. J'aurais aimé être aux avant-postes et avoir de l'air propre, mais c'était compliqué. Quatrième, c'était le mieux que je puisse faire aujourd'hui, donc je suis plutôt satisfait", a-t-il déclaré à Canal+.

Dans le tour de décélération, alors qu'il venait de rater le podium pour une seconde, le natif de Bristol avait fait preuve de lucidité à la radio en indiquant devoir "absolument progresser le samedi, c'est là que ça se joue". Dur mais finalement juste avec lui-même, Norris a eu raison de pointer son erreur en Q3, ce crash aux lourdes conséquences pour lequel il s'était auto-qualifié "d'idiot".

Dixième à l'envol, loin derrière son équipier Oscar Piastri et Max Verstappen, le pilote papaye a été obligé de faire un choix fort pour remonter rapidement dans le peloton. Il a opté pour une stratégie décalée avec un départ en gommes dures et donc un premier relais plus long, alors que le reste du top 10 avait chaussé des médiums. Huitième dès le cinquième virage après l'accrochage entre Pierre Gasly et Yuki Tsunoda, il a gagné une position à la régulière face à Carlos Sainz (Williams) avant de s'y reprendre à trois reprises contre Lewis Hamilton (Ferrrari) pour s'offrir le 6e rang au 15e tour.

Avec la valse des arrêts au stand, il a brièvement hérité de la tête devant Piastri entre la 29e et la 34e boucle. Troquant ses durs pour des médiums à 16 tours de la fin, Norris se trouvait alors à 6"3 de la troisième place. Il s'est facilement débarrassé de George Russell (Mercedes) et s'est rapproché tour après tour de Leclerc malgré la menace d'une pénalité. En vain, le pilote papaye terminant hors du podium pour la première fois de la saison.

"J'avais vraiment le rythme pour gagner la course, mais je n'ai pas fait le travail nécessaire avant comme ont pu le faire Max, Oscar, George, Charles... Quand vous faites une erreur, vous en payez le prix, et je n'ai pas pu m'aider en partant de la pole position", a-t-il regretté. "Nous voulions vraiment nous racheter après la séance de qualification, et Lando l'a fait de belle manière en décrochant de très bons points. Comme il l'a dit lui-même, il doit juste peaufiner ses samedis et tout ira bien", l'a défendu Andrea Stella, le directeur de McLaren.

On imagine le soulagement du Britannique d'en avoir fini avec le premier enchaînement de trois courses de la saison, au cours duquel il a perdu la tête du Championnat au profit de Piastri. Auteur de deux victoires consécutives à Bahreïn et en Arabie saoudite, ce dernier a pris 10 points d'avance et confirme son ambition de coiffer la couronne mondiale en fin de saison. La perspective d'une bataille entre coéquipiers a été évoquée par Zak Brown, le patron des papayes : "Nous avons nos deux numéros un. Je pense qu'ils sont à égalité, non ? On ne les a pas encore vus se livrer une bataille épique, mais je pense que ce jour viendra, et j'ai hâte d'y être."

Il faudra attendre minimum deux semaines avant qu'un tel scénario se produise, la prochaine manche à Miami étant programmée le 4 mai. Une pause bienvenue pour Norris, délesté de la pression du leader, mais mentalement à bout après trois week-ends entachés de plusieurs erreurs : "J'en ai vraiment besoin, comme tout le monde." Lui, peut-être plus que les autres.