Boullier félicite Petrov

Eric Boullier, le directeur de l'écurie Renault, n'a pas caché sa satisfaction après les qualifications du Grand Prix d'Australie de samedi, malgré la contre-performance de son pilote Nick Heidfeld. "La performance de la voiture est positive. Même si on a un goût amer sur les raisons pour lesquelles Nick n'est pas passé en Q2", a déclaré, souriant, le Français.

Heidfeld, remplaçant de Robert Kubica, gravement blessé en février lors d'un rallye, a été "carrément bloqué" par Michael Schumacher dans son tour rapide en pneus neufs, qu'il a donc "loupé", puis il a été "obligé de piler pour ne pas rentrer" dans une Hispania au tour suivant, a-t-il expliqué. D'où la 18e place de l'Allemand, éliminé dès la Q1, une très mauvais classement pour ses premières qualifications de l'année, aux antipodes de celui, surprenant, réalisé par son coéquipier russe Vitaly Petrov, qui s'élancera finalement de la 6e place sur la grille aux côtés de Fernando Alonso (Ferrari).

"Vitaly avait montré à Abou Dhabi (en 2010) qu'il pouvait faire une grande performance. On a travaillé avec lui tout l'hiver sur son entourage et sa façon de vivre dans l'écurie, faire des aménagements autour de ses ingénieurs. Maintenant, il habite en Angleterre, il passe beaucoup de temps à Enstone. C'est clair qu'il a fait un pas en avant", s'est félicité Eric Boullier. En qualifications, après la défection d'Heidfeld, "il a eu la pression. On lui a dit, maintenant, tu es le leader, t'es seul, alors on fait comme les grands, on te met un tour d'essence. Il l'a très bien pris", a-t-il poursuivi.

Sans une petite erreur au début de son tour rapide de Q3, qui l'a conduit à rouler plus prudemment par la suite, le Russe aurait vraisemblablement pu dépasser Fernando Alonso, voire chercher Jenson Button (McLaren), a glissé le directeur de Renault.